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[NÉOGICIA] Une teinte terne et métallique

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[NÉOGICIA] Une teinte terne et métallique - Mission #10 (suite)
le 10 July 2022 - 15:52

Je déduisis de ces propos qu’il s’agissait de la mère de Darren. Et qu’elle avait cherché à assassiner Keynn qu’elle tenait apparemment pour responsable de la disparition de son enfant. Je ne m’étais pas intéressé à la peine encourue pour tentative de régicide. Probablement la mort. Même si la personne ignorait qu’il s’agissait de son suzerain.

– Je ne t’appartiens pas, déclara Darren.

– Ne t’inquiète pas mon tout petit, continua la femme comme si Darren n’avait rien dit. Je te protégerai cette fois. Plus personne ne t’enlèvera à moi. Maman ne laissera plus personne te faire de mal.

– J’avais besoin de toi avant. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.

– Non mon bébé… gémit la femme. Je vais te débarrasser du méchant monsieur, tu vas voir.

– Tu ne lui feras pas de mal, décréta Darren. Rentre chez toi.

– Oui, rentrons à la maison mon cœur, approuva la vieille folle.

Darren ôta le poignard du mur. Il n’allait quand même pas tuer sa propre mère ?!

– Darren, l’interpela Keynn en se levant.

Visiblement, je n’étais pas la seule à craindre l’issue de cette entrevue. Keynn fit reculer Darren et, lorsque la femme se jeta sur lui, l’Empereur la maîtrisa physiquement, la plaquant au mur. Elle se mit à hurler.

– Mon fils ! Rendez-moi mon enfant ! Je ne vous laisserais pas lui faire du mal ! C’est mon enfant !

Keynn la laissa s’égosiller, attendant qu’elle s’épuisât et qu’il ne resta plus entre ses mains qu’un corps secoué de pleurs.

– Mon bébé, sanglota-t-elle.

– Vous êtes la mère de Darren, reconnut Keynn. Et l’important pour une mère c’est le bonheur de son enfant, n’est-ce pas ? Qu’il soit en bonne santé et qu’il soit heureux.

Elle acquiesça silencieusement.

– Alors laissez-le partir, poursuivit Keynn.

Elle commença à faire non de la tête.

– Vous savez qu’il n’a plus sa place dans ce village, ajouta Keynn. Sa vie est ailleurs désormais.

– C’est mon bébé… gémit-elle.

– Et rien ne le changera jamais, affirma Keynn. Mais vous devez lui laisser faire ce choix. Vous savez désormais qu’il est toujours vivant et vous pouvez garder la certitude qu’il continue de vivre et qu’il est aimé et protégé. Matylda, pour le bien de Darren, ne l’obligez pas à rester. Rendez-lui sa liberté.

Après quoi, Keynn la relâcha et recula lentement, probablement pour jauger sa réaction et prévenir tout éclat de violence. Il encouragea ensuite Darren à s’approcher de sa mère d’une main derrière le dos. La femme serra aussitôt son fils dans ses bras en pleurant à chaudes larmes. Même dans l’obscurité, je remarquai la raideur de Darren à ce contact ainsi que ses gestes mécaniques pour rendre un semblant d’étreinte.

Après ce qui me parut une éternité de pleurs et de mots baragouinés, la femme relâcha finalement Darren et, gardant le contact le plus longtemps possible jusqu’au bout de ses doigts, elle partit. L’atmosphère oppressante se dissipant finalement, je pus de nouveau respirer. Jusqu’à ce que je notasse le couteau encore présent dans la main de Darren.

Keynn invita Darren à se recoucher avec lui, offrant du réconfort à l’adolescent d’un bras protecteur et de mots chuchotés trop bas pour que je puisse les saisir. Ou alors Darren dormait avec Keynn en tant que protection rapprochée au cas où sa mère déciderait de revenir plus tard. Non. Là je devenais paranoïaque.

Pour autant que je le susse, le reste de la nuit se déroula paisiblement. Je me réveillai comme la veille au bruit du village. Les autres étaient déjà réveillés. À part le mage. Quelqu’un avait-il vérifié qu’il était encore en vie au moins ?

– Bonjour, salua Myrria un panier plein de victuailles au bras.

Excellent timing.

– Alors j’ai réfléchi pendant la nuit, commença-t-elle.

– Et ? se méfia Darren.

Vu l’idée que sa mère avait eu la nuit dernière, il y avait toutes les raisons du monde de se défier de ce que sa sœur avait concocté. Je notai d’ailleurs que, tandis que le griffon avait disparu, le couteau était toujours à portée de main de l’adolescent.

– Je vais vous accompagner à Centralis et je me ferai injecter, annonça Myrria. Comme ça je deviendrai néogicienne et je pourrai rester avec Darren. N’est-ce pas ?

Elle s’était tournée vers Keynn pour confirmation.

– Darren n’a pas besoin de toi, il m’a moi maintenant, intervins-je.

Le sourire de Myrria vacilla un instant.

– Et je te remercie de t’occuper de lui, déclara-t-elle.

Fayrrioh étouffa un rire. Je lui lançai un regard noir.

– Myrria, je vais actuellement dans une école qui est un internat, expliqua Darren. Même si tu te fais injecter et viens à Centralis, nous ne vivrons pas ensemble.

– Et il passe ses vacances avec moi, appuyai-je.

– Et tu as ta vie ici, conclut Darren. Tu ne peux pas tout abandonner sur un coup de tête.

– Bien sûr que si ! protesta-t-elle. Je peux…

– Et Sthæno ? la coupa Darren.

Elle rougit.

– Comment tu… ? fit-elle embarrassée.

– Ce n’est guère compliqué à deviner, répondit Darren posément. Vous allez bientôt vous marier.

Elle hocha la tête.

– Mais ce n’est pas grave, reprit-elle passionnée. Je peux… Je veux être là pour toi Darren. Sthæno comprendra.

– Je n’ai pas besoin que tu t’occupes de moi, la contra Darren. Je sais prendre soin de moi et j’ai d’autres gens sur qui compter. Vis ta vie Myrria.

La jeune femme hésita un instant, ouvrant et fermant la bouche sans pour autant réussir à commencer une phrase.

– Quand tu partiras, finit-elle par dire, tu ne reviendras plus jamais ici ?

– Ma présence ici n’est pas intentionnelle, répondit Darren. Je ne souhaitais pas y revenir et ma volonté à ce sujet n’a pas changé.

– Je comprends.

Puis elle décida que dans ce cas, elle passerait tout son temps avec son frère pour profiter de lui tant qu’elle le pouvait. Ce fut ainsi que Darren se trouva entraîné à l’extérieur, nous abandonnant lâchement au milieu du bétail.

Un peu avant midi, Keynn décida de faire un tour dans le village et me proposa de l’accompagner. J’acceptai aussitôt. Je n’en pouvais plus de rester cloîtrer ainsi sans rien faire. Et en même temps je n’avais pas osé sortir seule dans ce lieu inconnu. Fayrrioh resta dans l’étable à reposer sa jambe et à veiller sur le mage.

Je m’aperçus rapidement que cette balade était en réalité une opportunité d’apprendre. Pour moi comme pour Keynn. En effet, ce dernier se mêlait aux habitants, s’intéressait à ce qu’ils faisaient et à leurs conditions de vie. Les villageois ignoraient qu’ils hébergeaient leur Empereur, néanmoins leur Empereur ne les oubliait pas.

Nous récupérâmes Darren pour le déjeuner et retournâmes auprès de Fayrrioh. Apparemment le teknögrade s’était ennuyé en notre absence.

– Gamin, il y a un truc qui me travaille depuis un moment déjà, déclara Fayrrioh. Comment as-tu su pour l’attaque ? Pour que tu arrives à temps sur Keynn, vu la distance à parcourir, il a été nécessaire que tu partes avant même que cet archer ne décoche son tir. Même Keynn n’a rien vu venir et il était aux premières loges.

– J’ai été prévenu, répondit évasivement Darren en jetant un coup d’œil interrogateur à Keynn.

– Qu’est-ce que tu racontes, intervins-je. Nous étions en pleine discussion et tu t’es interrompu brutalement au milieu d’une phrase avant de détaler.

– Tu étais au courant qu’il y allait avoir une attaque et tu n’as prévenu personne ? s’étonna le teknögrade.

– Il t’a contacté en dehors de Centralis, fut le commentaire pensif de Keynn.

Darren n’ajouta rien de plus, attendant visiblement l’aval de Keynn avant d’en dévoiler davantage.

– Quoi ? Il faut que j’aille faire un tour dehors ? réalisai-je.

Pour proche que je fusse de Keynn Lucans, je n’en avais pas pour autant l’habilitation d’un teknögrade de rang un.

– Et puis si Darren est au courant, je peux bien l’être aussi, protestai-je dans un vain espoir.

– Détrompe-toi, me corrigea Keynn. Risdam n’est pas au courant de l’affaire non plus.

Un secret que même un teknögrade ne connaissait pas ?

– Comme vous le savez, Darren est de naissance olydrienne et a donc reçu l’injection du sérum N01. Ce que vous savez moins, c’est que lors de certaines injections, nous avons commencé à relever le développement de certains dons psychique, commença à expliquer Keynn.

– Des dons psychiques ? l’interrompis-je ne comprenant pas ces termes.

– Des facultés développées par l’esprit, comme la possibilité de communiquer ou de déplacer des objets par la pensée, développa Keynn.

– C’est incroyable… m’émerveillai-je. Et Darren peut faire ça ?

– De ce dont nous avons pu apercevoir au fil des années, Darren est réceptif à la télépathie. C’est la possibilité de communiquer entre deux esprits. Et, à vrai dire, il n’a été en contact qu’avec une seule et même personne, mon père, Sirius Lucans.

– Darren communique avec les morts ?! m’ébahis-je.

– Un autre point important, ajouta Keynn, c’est que, contrairement à ce qui est connu du public, mon père n’est pas tout à fait mort.

– Comment ça pas tout à fait mort ? fis-je ne comprenant pas.

Keynn expliqua alors brièvement les travaux de son père sur le psychisme qui l’avait poussé à abandonner son enveloppe physique.

– À vrai dire, j’avais perdu tout espoir de communiquer avec lui jusqu’à ce que Darren arrive, révéla Keynn. Malheureusement, ce n’est pas un processus très fluide et qui ne fonctionne que dans un seul sens. Darren ?

– Sirius ne me parle pas véritablement, expliqua le concerné. C’est plutôt des impressions qu’il laisse, des impulsions que je suis libre de suivre ou de refuser. Pour l’attaque, il m’a envoyé un signal danger et stimulé une forte envie de plaquer Keynn au sol. Dans d’autres cas, il peut me guider, m’indiquer le chemin à suivre si je fais particulièrement attention. C’est un peu comme un sixième sens. Cependant, comme l’a dit Keynn, il n’y a rien de sûr et c’est très aléatoire.

Epsilone
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[NÉOGICIA] Une teinte terne et métallique - Mission #10 (suite et fin)
le 10 July 2022 - 15:54

– C’est quand même dingue… fis-je subjuguée.

– Je rejoins Kiruna sur son avis, m’appuya Fayrrioh.

– Je ne pensais pas que mon père avait une influence en-dehors de Centralis en revanche, commenta Keynn. Je me demande quelle est sa limite ?

Darren fut encore avec sa sœur tout l’après-midi. De mon côté, je finis par oser me promener seule dans l’enceinte du village. Je ne le revis que vers le crépuscule, descendant d’un arbre.

– Que faisais-tu dans l’arbre ? l’interrogeai-je surprise.

– J’observais ce qui avait changé, répondit-il.

– Dans l’arbre ? fis-je sceptique.

– J’y passais beaucoup de temps, expliqua-t-il.

– Dans l’arbre ? répétai-je.

– Oui.

Un garçon bizarre. Pas besoin d’autre explication. Surtout ne pas insister.

– Pourquoi avoir dit à Myrria que je passais mes vacances avec toi ? m’interrogea à son tour Darren.

– Parce qu’à partir de maintenant c’est le cas, affirmai-je. Tu vas venir vivre chez moi.

– Je n’ai pas souvenir d’avoir accepté ni même entendu un tel plan, répondit Darren.

– Et bien voilà, tu l’as entendu, fis-je. Sérieusement, tu ne vas pas refuser une telle proposition ? Je sais bien qu’on n’est pas toujours du même avis. Mais je ne vais pas te laisser tout seul et à la rue. Tu peux compter sur moi maintenant.

– Je ne suis ni seul, ni à la rue, m’opposa Darren. Merci pour la proposition mais j’ai d’autres plans pour occuper mon temps hors périodes scolaires.

– Quoi, tu vas aller avec ces cinquièmes années pour être leur bonniche ? m’exaspérai-je.

– J’ignore pourquoi tu t’entêtes avec eux, répondit Darren. Ils ne sont pas tels que tu te les imagines. Mais non, ce n’est pas avec eux.

– Oh, s’il-te-plait, ne me prends pas pour une idiote, sifflai-je. Je t’ai vu partir certains soirs avec eux, soi-disant pour boire un verre, mais bizarrement, tu ne revenais que plusieurs jours plus tard, manquant même des cours. En plus, quand tu revenais finalement, tu étais parfois encore amoché. Alors ne vient pas me dire qu’ils ne te font aucun mal.

– L’événement et la conséquence que tu as observés ne sont pas liés, exposa Darren.

– Cela ne peut pas continuer comme ça, m’énervai-je. Non seulement tu te fais molesté mais en plus cela mais en péril ton apprentissage. Je vais prévenir Keynn.

– Il est déjà au courant, déclara Darren.

– Et il ne fait rien ? fis-je pas le moins du monde convaincue.

– Il n’a rien besoin de faire.

À mon avis, Darren n’avait tout simplement rien dit. Cependant, je n’avais pas l’intention de lâcher l’affaire. Je ne savais pas ce que ces étudiants avaient contre Darren, mais je le protégerai même contre sa volonté. J’étais maintenant sa grande sœur après tout.

Nous rentrâmes à l’étable pour constater que le mage s’était finalement réveillé. Il était affamé, assoiffé et courbaturé. Par ailleurs, Fayrrioh estimant que sa jambe était suffisamment guérie, Keynn décida d’un départ demain à l’aube.

– Un griffon, chuchota le mage pour nous prévenir.

– Ben oui. Et ? demandai-je.

– T’inquiète pas Urgëll, c’est la bestiole du gamin, expliqua Fayrrioh.

J’avais oublié qu’il n’était conscient que depuis peu et qu’il n’avait donc jamais eu l’occasion de rencontrer la créature. Cette dernière passa encore la nuit collée à Darren. À la place de l’adolescent, je me serais inquiété que le griffon roulât sur moi et m’écrasât dans mon sommeil. Surtout vu le poids, il y avait de quoi l’écrabouiller. Je me serais presque attendue à retrouver un Darren tout plat à mon réveil.

Le lendemain, tous les blessés avaient suffisamment récupéré pour partir. Keynn n’avait plus de vertiges, Fayrrioh ne sentait plus qu’un léger tiraillement qui diminuerait sa vitesse mais ne l’empêcherait pas de se déplacer, et le mage était courbaturé mais surtout ne pouvait pas faire appel à la magie comme il le souhaitait.

Je n’étais pas inquiète pour notre sécurité. Nous avions quand même un teknögrade de rang un dans notre groupe. Une protection largement suffisante pour les quelques dangers présentés par la faune locale. D’autant plus lorsque Darren et surtout son griffon, nous rejoignirent peu de temps après avoir quitté le village. En effet, Darren avait préféré s’éclipser avant l’aube. Pour ne pas avoir à faire ses adieux, je supposai.

Le duo ne resta pas longtemps au sol. À peine le temps d’échanger quelques propos qu’ils s’étaient de nouveau envolés. Cela aurait été tellement plus rapide si nous avions tous eu des montures… Mais le village n’en possédait pas, et Darren n’était pas capable d’en attraper comme cela.

– Dites, fit le mage, je ne sais pas vous mais moi je ne suis pas au mieux de ma forme. Ce ne serait pas plus prudent que Darren reste avec nous dans ces conditions ?

Ils pouvaient bien le laisser s’amuser un peu quand même !

– T’inquiète pas, répondit Fayrrioh. De là-haut il peut voir les dangers en avance et assurer notre couverture aérienne.