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Publié par Ophaniel, le 10 January 2020 - 12:28
Création de texte - Vos répliques favorites
dans Made in fan (11 réponses)
Publié par Heretoc, le 24 October 2019 - 18:12
[Level up] Le forum passe au niveau 6
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Publié par Valk, le 21 January 2020 - 22:53





[NÉOGICIA] Une teinte terne et métallique
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Genre : action/aventure Édité le 12 October 2024 - 10:36 par Epsilone |
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Mission #1 – Recrues – Les ennemis de l’Empire… – … doivent périr ! L’envie de lever les yeux au ciel était forte, mais je réussis à maintenir un visage impassible, le regard fixé sur les nouvelles recrues qui avaient répondu au cri de guerre du Capitaine Bayehl. Rien que leur intonation et leur posture trahissaient leur personnalité. Trois d’entre eux laissèrent paraître un tel enthousiasme que je les plaçais aussitôt sur ma liste de personnes à surveiller. C’était souvent les plus excités qui fonçaient dans le tas sans réfléchir et attiraient les ennuis. Sur ma liste venait s’ajouter également une jeune femme anxieuse. Là encore, ses réactions pourraient être des plus inattendues et pas des meilleures. Ne restaient qu’une personne de chaque sexe qui ne causeraient vraisemblablement pas de situation critique dans les jours à venir. Deux sur six, cela ne faisait pas beaucoup, mais la proportion n’était pas si surprenante. Avant d’avoir eu leur baptême du feu, les nouveaux étaient toujours survoltés. Passée la première bataille, s’ils survivaient, leur ardeur se calmait radicalement. – Vous avez été sélectionnés car vous êtes la future élite de l’Empire, commença le Capitaine Bayehl. Soyez bien conscients que vous n’avez qu’une seule chance de la rejoindre. Votre carrière commence ici, sous mes ordres. J’attends une obéissance absolue. Restez attentifs, et je vous guiderai vers la première marche de la réussite. Son discours me donnait envie de vomir. Et voir les nouveaux pendus à ses lèvres encore plus. Le Capitaine poursuivit avec acerbité : – Le Major Leygue ainsi que l’Adjudant Alcroy vous aideront du meilleur de leur capacité. Cette dernière remarque était pour moi. Près de trois ans s’étaient écoulés depuis que j’avais été placé sous les ordres du Capitaine Bayehl. Contrairement à Leygue, je n’avais reçu aucune promotion depuis mon affectation. – Notre mission, poursuivit le Capitaine Bayehl, est de délivrer le fils du baron Oreüse des mains de la Coalition. Trois soldats lambda et six gamins. Les chances du prisonnier de s’en sortir vivant étaient bien minces. Ce ne devait pas être quelqu’un d’important s’il servait d’examen pour les nouvelles recrues. Des soldats fraîchement sortis de l’école qui avaient été repérés pour évoluer un jour dans les hautes sphères. – Nous devons le récupérer avant qu’il ne soit transférer dans un territoire plus reculé de la Coalition. Gardez bien en tête que ceci est notre seule et unique chance. Après avoir obtenu un signe de tête affirmatif, le Capitaine poursuivit : – De plus, d’ici cinq heures nous devrions croiser un groupe de huit hommes de la Coalition. Nous les éliminerons. Aucune information supplémentaire ne vous est nécessaire à ce stade. En route. L’Adjudant Alcroy fermera la marche. Chacun saisit son paquetage et se mit en ordre. Jernön était affecté au poste de garde présentement et m’offrit un discret signe d’encouragement en nous ouvrant la sortie de l’avant-poste. Lui non plus n’était pas dans les petits papiers du Capitaine. Cela avait créé une sorte de camaraderie entre nous. Une longue marche nous séparait du lieu de détention du jeune noble. Le chemin était relativement aisé, évoluant au sein d’une forêt clairsemée de par la présence de nombreuses roches affleurantes sur lesquelles s’accrochaient ardument mousse et buissons sauvages. Ainsi, nous passâmes la frontière invisible entre l’Empire et la Coalition vers dix heure et quart. Tandis que la journée passait, le rythme se maintint pour tout le groupe, même si certaines filles respiraient plus difficilement. – Halte ! ordonna le Capitaine. Comme un seul homme nous cessâmes tout mouvement. – D’après nos renseignements, le groupe de la Coalition est proche de notre position. Nous avons été chargés de l’éliminer. Devant nous se situe un promontoire rocheux duquel nous pourrons les observer. Silence et en avant. Nous rampâmes sur les derniers mètres. Effectivement, en contrebas se situaient douze Olydriens dont quatre étaient attachés. Le Capitaine nous fit signe de reculer. – Bien. Nous sommes en hauteur, ils ignorent que nous sommes là, nous avons l’avantage. À nous d’en profiter. Y a-t-il des snipers parmi vous ? L’un des deux garçons leva la main pour se signaler. C’était celui qui était calme. Rien d’étonnant à cela. – Excellent Aspirant Merryl. Vous et l’Adjudant Alcroy vous chargerez de les éliminer. Je blanchis en entendant l’ordre. Je n’avais rien d’un sniper. Je n’avais même pas le matériel adéquat. – Les autres, préparez-vous à intervenir. Il faudra réagir vite ou l’ennemi risque d’éliminer les prisonniers. Nous devons conserver l’effet de surprise. Merryl sortit un bâton plié en trois de derrière son dos, jusqu’à lors caché par son manteau. D’un geste sec du poignet, les trois pièces vinrent s’assembler. À côté de ça, je sortis mon blaster standard. Merryl me jeta un coup d’œil étonné mais ne commenta pas. Nous nous mîmes en position. – Prends les quatre de gauche, je m’occupe de ceux de droite, lui murmurai-je. – À vos ordres, répondit-il sur le même ton. Puis j’arrêtai de me préoccuper de lui pour me concentrer sur mes cibles. J’ajustai sur le plus à droite qui était hors du champ visuel de ses compagnons. Je retins ma respiration. Un dernier ajustement… J’appuyai sur la gâchette. Un rayon de rosaphir quitta mon canon. Je n’attendis pas que mon tir atteignît sa cible et passait au suivant. Je notais en arrière-plan que Merryl avait tiré en même temps que moi, avait d’ailleurs probablement attendu que je tirasse, et qu’il rechargeait maintenant son arme, à une vitesse qui montrait une habitude née de gestes répétés des centaines voire des milliers de fois. Il utilisait d'ailleurs des projectiles métalliques et non un cœur de rosaphir. Je pris en cible mon troisième homme. Le groupe commençait à réagir. Le deuxième tomba. Je passai au quatrième. Le troisième évita la salve. Merde ! Je revins sur le troisième. Les ennemis commençaient à s’agiter. Il n’y avait pas une seconde à perdre ! Déjà je sentais mes compagnons se préparer à entrer dans l’action, prêts à bondir au milieu des tirs. Puis d’un coup tout s’arrêta, mon troisième et mon quatrième hommes effondrés, morts d’une balle dans la tête. – Bien visé Aspirant Merryl, le félicita le Capitaine. Heureusement que vous étiez là. – Merci mon Capitaine. – Je ne peux pas en dire autant de vous Adjudant Alcroy, me reprocha mon supérieur. Je me tus. Il n’y avait rien que je pusse dire. – Ce n’est pas la première fois que vous me décevez. J’attends mieux de votre part. L’Empereur attend mieux de votre part. – Oui mon Capitaine, ne pus-je que répondre en serrant les dents. – Tâchez de prendre exemple sur l’Aspirant Merryl, à défaut de le donner, asséna-t-il. Je me forçai à desserrer les poings. – Major Leygue, prenez Dizier et Langrèz et sécurisez le périmètre, ordonna le Capitaine. – À vos ordres, salua l’autre avant d’accomplir sa mission suivit des deux filles susmentionnées. Le reste du groupe partit délivrer les prisonniers. Peu de temps fut nécessaire pour que Leygue effectuât un tour du périmètre et constatât qu’il n’y ait personne. Évidemment. Notre intelligence ne faisait part que de huit ennemis et Merryl s’en était chargé. Il était un sniper hors pair, sans l’ombre d’un doute. Les quatre captifs étaient des militaires dans la branche magique de l’armée. Ils n’avaient visiblement pas eu le temps d’être maltraités et ne supportaient que quelques blessures superficielles. Apparemment, l’ennemi les avait pris par surprise. Ils remercièrent le Capitaine pour notre intervention avant de reprendre leur chemin et une mission qui leur était propre. Nous continuâmes notre route vers notre propre objectif. Le soir venu, le camp fut rapidement monté et les tours de garde distribués. L’ambiance avait un air survolté, les nouvelles recrues ravies de cette victoire, même s’ils n’y avaient pas contribuée. Les compliments pleuvaient sur Merryl qui, loin de se laisser enivrer, les prenait avec flegme. Je ne le connaissais pas suffisamment pour savoir si c’était de l’orgueil et qu’il trouvait naturel d’être ainsi félicité ou de l’humilité et qu’il jugeait avoir accompli son devoir et rien de plus. Langrèz semblait approuver le comportement de Merryl tout en fronçant les sourcils devant l’exubérance des autres. Elle n’avait pas tort. Même s’il n’y avait personne dans les environs, nous n’en demeurions pas moins en territoire ennemi. Édité le 29 May 2022 - 17:46 par Epsilone |
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