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Publié par Ophaniel, le 10 January 2020 - 12:28
[Level up] Le forum passe au niveau 6
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Publié par Valk, le 21 January 2020 - 22:53
Création de texte - Vos répliques favorites
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Publié par Heretoc, le 24 October 2019 - 18:12





[NEOGICIA] Projet Darkness
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CHAPITRE 21 (deuxième partie) : - Saly, me dit doucement Lucerna, tu veux voir ma furie légendaire ? - Tu penses pouvoir dégommer cet abruti ? - T'as même pas idée. Je ne l'ai utilisée que deux ou trois fois, et le résultat était toujours impressionnant. Elle se releva. - Hey, le guignol, interpella Lucerna. Tu veux jouer ? Le Chercheur s’arrêta, changeant radicalement d'expression, passant de la colère à la curiosité. - Que proposes-tu, ma chère ? Lucerna fouilla sa besace et sortit quatre dés à jouer. Sur les faces, il y avait dessiné un sept rouge, un smourbiff jaune, un feuille verte, un cristal bleu, une rune violette et un cercle noir. J'ignorai totalement leur utilité, ne connaissant aucun jeu qui se jouait avec ce type de dé. - Tu veux que je te fasse une démonstration, demanda l'assassin. - Ho, oui ! Ho, oui ! Ho, oui, sautilla Hordus comme un enfant. Elle lui lança les dés qu'il saisit au vol. - A toi de commencer. Jette les dés et vois le résultat. Il s'accroupit et les fit rouler. Il obtint le cercle, le smourbiff, la feuille et un sept. - Perdu, affirma Lucerna. On va faire un autre essai ! Elle ramassa les dés et me les tendit. - A toi, Saly ! Je les jetai à mon tour et obtint deux smourbiffs et deux cercles. - Tu es plutôt douée ! A toi, Loreley ! Ma meilleure amie, sans trop comprendre, les jeta aussi. Elle obtint une feuille, deux runes et un smourbiff. Enfin, le professeur Brom joua et obtint un cercle, un sept et deux cristaux. L'assassin se mit à rire. - Maintenant, Hordus, devinette ! - Ho oui ! J'adore ! - Quelles sont pour toi les qualités principales d'un assassin ? - Heu… La discrétion ? - Mmmhh oui, c'est bien vu. Mais encore ? - La force ? La dextérité ? - Exact ! Exact ! Mais tu oublie une chose essentielle ! - Qu'est-ce donc ? - C'est quelque chose que j'avais pas il y a deux ans. Quelque chose que jamais je n'aurais imaginé pouvoir travailler et augmenter. - Qu'est-ce donc ? Qu'est-ce donc ? Qu'est-ce donc ? L'assassin se tourna vers moi. - Tu vois, Saly, ces dés ne sont pas des jouets. Ce sont des clés. - Des clés, répondis-je, étonnée. - Oui, des clés de ma furie légendaire. Elle est tellement puissante que les Sources ont décidé qu'elle ne pourrait pas être effectuée à tout va. Alors, je me suis entraînée. Encore et encore, pour pouvoir la déclencher à coup sur. Elle se tourna de nouveau vers le Chercheur. - Je vais te répondre. L'une des qualités principales d'un assassin, c'est la chance ! - La chance ? Elle jeta les dés. Les quatre tombèrent sur la même face : le sept rouge. Je distinguai alors une lueur jaune les entourer. Soudainement, une puissante vague d'énergie fusa de Lucerna, nous projetant à terre. - Respecte ton contrat et viens à moi, Maître du Haut Palais ! Apporte la bonne fortune à tes alliés et le mauvais œil sur tes ennemis ! Que les sept me portent bonheur ! Soixante-quatre. C'est le nombre de coups qu'elle porta à notre adversaire en un clin d’œil. Chacun d'entre eux était aussi puissant qu'un météore. Je n'avais jamais vu de sort d'une force pareille. Lorsqu'elle s’arrêta, elle mit un genou à terre de fatigue, devant le cratère brûlant qu'elle avait généré. La fumée se dissipa rapidement et Loreley eu assez de courage pour aller voir de plus près. - C'est bon, il est mort, demandai-je, prudente. - Bah, ça dépend. Tu considère qu'on peut être en vie après qu'il ne reste de toi que de quoi constituer le volume d'un hamster ? - Hmm, tu marques un point. Lucerna tomba sur le dos, un grand sourire au lèvres, expirant bruyamment. - Enfin, ce cauchemar est terminé, dit-elle avec une larme à l’œil. Comme si de rien n'était, le gérant du restaurant sortit. - S'il vous plaît ? Votre commande est prête ! - Ça tombe bien, j'ai une faim de loup ! Nous reprîmes notre place à la table et attaquions un repas bien mérité...
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CHAPITRE 22 (première partie) : Le rôti de cochoboule nous a paru délicieux après cette rude bataille. Même si nous étions en mission de haute importance, Lucerna ne se retint pas de descendre plusieurs verres de liqueur noire, arborant un sourire resplendissant de joie. Je ne pouvais que comprendre ce qu'elle ressentait. Ses ténèbres s'étaient envolées et la pression retombait. - Tu te rends compte de ce pour quoi nous sommes là, au moins, dit froidement le professeur Brom. - Ho, détends toi du slip, Loster, répondit l'assassin. Une petite fiesta ne nous fait pas de mal. Ça réchauffe ! Elle adressa un regard en coin à ma meilleure amie et à moi. J'en saisis tout de suite le sens. Ce moment de détente était aussi pour nous. Effectivement, nous avions le cœur lourd de revenir ici après ce qu'il s'était passé. Elle faisait de son mieux pour nous remonter le moral. L'armée avait débarqué peu de temps après la fin du combat. Il est vrai que des colonnes de glaces et un cratère fumant de plusieurs mètres ne passent pas inaperçus. Heureusement, ils ne furent pas surpris de la présence de notre enseignant qui leur fit un rapport en cachant toutefois les informations essentielles pour qu'ils ne posent pas trop de questions. Nous reprîmes ensuite notre route. Sortir de Dunkil fut aisé grâce au contact de notre amie à la tombée de la nuit. Elle nous averti qu'une fois dehors, il serait impossible de rentrer. Nous allons devoir trouver un autre moyen pour rejoindre Centralis. Nous marchâmes dans la foret le reste de la nuit pour éviter de se faire repérer par les éventuelles patrouilles ennemies. Nos deux guides avaient combattu la Coalition de nombreuses fois, il était aisé pour eux d'en connaître les failles. A l'aurore, nous montâmes un campement dans une clairière pour nous reposer. - Nous sommes ici, affirma Lucerna en montrant une carte de Syrial. Nous avons trois jours de voyage pour atteindre Galaé. Mais comme nous avancerons lentement pour éviter l'Empire et la Coalition et chercher les habitants locaux, ça prendra plus de temps. - On aurait pas pu prendre un petit glisseur, demanda Loreley. - Non, les glisseurs sont surveillés et la capitale ne possède pas de glisseport. On risque d'arriver sur eux comme un boulet de canon. Évitons ce genre d'incident diplomatique. Je vous rappelle aussi aimablement que nous parlons au nom de notre faction. La situation ici est critique et le moindre faux pas peut mettre le feu aux poudres. Si Keynn ou Nox apprennent que les négociations ont foiré à cause d'une mission comme la notre, on est bon pour se faire exécuter en place publique ! N'oubliez pas non plus que les Syrianiens nous voient d'un mauvais œil. Au mieux, pour avoir nos infos, nous aurons une discussion tendue où il ne faudra rien lâcher. - Peut être pourrions nous avoir un appui de la princesse, suggéra ma meilleure amie. - Certes, répondit l'assassin. Mais pour cela, il faut atteindre le palais royal. Je doute qu'elle se balade de nouveau librement depuis votre incident. La matinée se passa paisiblement. Je regrettai le lit confortable que j'avais chez Albius ou à l'académie. Les racines des arbres et les pierres jonchant le sol n'étaient pas très accueillantes. Je me redressai sur ma couche avec un horrible mal de dos. - C'est pas un quatre étoiles, dis-je en ouvrant un œil en me grattant la tête. Je remarquai l'absence de notre enseignant. Lucerna était éveillée elle aussi, taillant des bout de bois en flèches et confectionnant un arsenal de chasse. - Re-bonjour, me sourit-elle. Je vois qu'il n'y a pas que moi qui a coupé du bois cette nuit. - Hein ? - T'as ronflé à faire fuir tous les pikouaïs. - Ha… J'en avais bien besoin. - Repose toi encore. Loster est parti en éclaireur pour voir s'il y a des traces de patrouilles. Tant qu'il n'est pas revenu, on bouge pas. Je m'allongeai de nouveau, sentant les pointes des pierres me rentrer dans les cotes. Loreley était encore au pays des rêves et en regardant son installation, je me rendis compte de ma stupidité. Je m'étais endormie rapidement, sans penser à rien d'autre. Ma colocataire avait pris un peu de temps pour mettre de la mousse sous son sac de couchage. Judicieux mais un peu tard pour moi. Je regardai le ciel, écoutant les sons de la nature. Cette contemplation fut brusquement interrompue par un bruit sourd de quelque chose que l'on enfonce dans de la chair. Craignant une attaque, je me relevai pour voir finalement l'assassin qui avait planté une de ses flèches de fortune dans un animal étrange, qui gigotait encore. - Le repas de midi, dit-elle fièrement. Je m'approchai pour regarder cette sorte de lézard bleu un peu plus gros qu'un smourbiff. - Puisque tu es réveillée, me dit-elle, tu pourrais aller chercher du bois pour le feu ? - Ha oui, bien sur. - Ne t'éloigne pas trop ! J'arrivai à l'orée de la clairière où les arbres ne manquaient pas. Les saisons étaient plutôt étranges ici. Je voyais des végétaux bien verdoyants comme en été mais à mes pieds s'étendaient beaucoup de branches mortes, comme en automne. Armée d'une petite dague, je m'empressai de rassembler ce qu'il me fallait. Je repensai à mon petit Gratouille, que j'avais laissé malgré moi aux bon soins du docteur Loy et je pestai encore une fois contre moi même de ne pas l'avoir embarqué. Il aurait fait un allié de choix. - Tiens Asigar, réveillée ? Cette voix familière me fit sursauter. C'était le professeur Brom qui avait visiblement fini sa ronde. Nous nous rassemblâmes ensuite autour du repas de fortune que nous avait préparé notre amie. La bestiole était comestible mais le goût était vraiment abominable. Cela ressemblait à de la viande faisandée et laissée dans un placard en pleine chaleur pendant plusieurs semaines. Cependant, il me fallait reprendre des forces, et l'engloutis comme je le pouvais, c'est à dire sans vomir sur mes camarades, une bonne portion de ce lézard étrange. Loster et Lucerna semblaient apprécier cette cuisine locale, certainement parce qu'ils étaient venus plusieurs fois. La force de l'habitude, sans doute. Nous fîmes le point une fois le campement rangé. Notre enseignant prit la carte. - J'ai vu plusieurs traces de patrouilles de la Coalition, ici et ici, dit-il en désignant deux points au Nord. Ils semblaient se diriger vers leur bastion, à Touratroce. Quant à l'Empire, ils ont envoyé des émissaires, ici, à l'Est et une caravane, ici, à l'Ouest. Nous pourrons les contourner aisément en passant ici, au Nord Est. - Pas de trace de Syrianiens, demanda Loreley ? -Non. Ils sont agiles et connaissent ces bois comme leurs poches, même si mille ans de stase les ont affectés. En général, ce sont eux qui nous trouvent. Nous pourrions longer la foret ici, et se rapprocher de Draylis. Peut être aurons nous de la chance et trouver le renseignement qui nous manque avant de tenter la capitale. Je me relevai et m'étirai. - Vivement un bon lit… - Selon ce qu'on trouve dans la ville, nous pourrions faire halte dans une auberge, suggéra Lucerna. Il faudra être discrets pour ne pas attirer l'attention. Nous parcourrons ensuite le marché local. Je suis sur que tous ces bonimenteurs savent quelque chose. Nous passâmes le reste de la journée à marcher dans la foret dense, avec pour seule compagnie quelques oiseaux qui volaient par ci par là. Je repérai un pikouaï un peu plus loin, qui s'enfuit en nous entendant. Au crépuscule, nous arrivâmes enfin à la ville de Draylis. C'était un bastion fortifié, comme les nôtres. L'architecture Syrianienne et de l'Empire étaient au final presque identiques. Il y avait encore de nombreuses allées et venus de marchands, entrants et sortants par une immense porte à l'entrée de la cité. Bien que la lumière déclinait fortement, le marché restait animé avec nombreuses échoppes encore ouvertes. - Trouvons une auberge d'abord, proposa le professeur Brom. Nous atteignîmes le cœur, bien sur, tout en cachant aux yeux des locaux, nos apparences bien humaines, différentes des autochtones à l'aide de capes fournies par notre passeur. La couleur verte, omniprésente, frappée d'un sceau de l'infini, semblait marquer une nouvelle faction encore inconnue. Pour nous, ce n'était que les habitants du continent, avec lesquels nous tentions de bâtir des relations diplomatiques et non pas une nouvelle menace à l'instar de la Coalition. Je brûlai d'envie de parler à Saryahblööd, pour connaître l'avenir de son peuple. L'auberge où nous entrions était tout ce qu'il y avait de plus classique : un tenancier derrière son comptoir en train d'essuyer des verres, une serveuse débordée courant apporter un boudin purée à une table, un gros brouton grillant dans la cheminée, des poivrots chantants une choppe à la main, des bardes aux tenues blanches impeccables jouant une musique qui m'était inconnue et bien sur, les quelques escrocs dans les coins sombres faisant briller leurs jeux d'argents pour dépouiller les voyageurs imprudents. Nous primes une chambre commune pour quatre personnes. C'était moins cher et nous étions plus sur de nous protéger mutuellement dans le cas d'une attaque nocturne. Visiblement, j'étais la seule à avoir un léger sentiment de gène dans le fait que notre enseignant, le seul homme du groupe, dorme avec nous. Cependant, ma raison revient à la charge. C'était une mission, tout ce qu'il y a de professionnel. Je ne voyais pas ce qui pourrait mal se passer. Nous déposâmes nos affaires sur nos paillasses respectives et rejoignons la salle à manger. Il était temps de se remplir l'estomac. Nous nous assîmes à une table, proche du feu. La foret était fraîche et nous avions bien besoin de nous réchauffer.
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