Création de texte - Vos répliques favorites
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Publié par Heretoc, le 24 October 2019 - 18:12
dans Made in fan (9 réponses)
Publié par Ophaniel, le 10 January 2020 - 12:28
[Level up] Le forum passe au niveau 6
dans Annonces officielles (18 réponses)
Publié par Valk, le 21 January 2020 - 22:53





[NEOGICIA] Projet Darkness
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CHAPITRE 11 (deuxième partie) : Le passage s'ouvrit lentement avec une épaisse fumée qui s'échappa du sol. Le professeur Brom actionna un panneau de contrôle qui alluma la pièce. Elle était identique à celle qui m'avait accueillie pour mon injection, à ceci près que l'appareil au centre n'était pas le même. Il y avait du matériel médical un peu partout et même une salle d'opération dans un coin. Notre camarade sourit en voyant qu'il y avait tout ce qui fallait. Il déposa Lucerna sur la table. La porte s'ouvrit de nouveau et nous sursautâmes en pensant qu'il s'agissait d'un garde, mais ce n'était que le professeur Ackerdïn. - Bien le bonjour, dit-il. Tiens, Loster, vous ici ? Quel plaisir ! Ma… fille... va bien ? Je vis le Technogräde serrer son poing droit et tenter de se contenir. - Faites très attention, vieux fou. Le brouillard pourrait se montrer impitoyable… - Je garde ça en tête, répondit-il avec un sourire, sans que je n'en comprenne la signification. Il mit quelques secondes à retrouver son calme et se tourna vers Loreley. - Borg, Lloyd, rentrez les deux soldats à l'intérieur et ficelez les dans un coin. Prenez leurs habits et mettez vous en tenue. Si une patrouille passe et voit cette porte libre, ils vont se méfier et envoyer des renforts. - A vos ordres. Erik embrassa Lucerna sur le front. - Je vous fais confiance, professeur. - Comptez sur moi. Sachez que ce premier test est concluant, c'est pour cela que j'accède à votre requête de les retirer. Nox pense continuer l'expérience mais cela serait inutile. Déjà, j'ai toutes les données dont j'ai besoin et deuxièmement, il n'y aura pas d'amélioration de compatibilité. J'ai ramené aussi ceci. Il avait une sorte de trousse à outil à la main qu'il ouvrit. Il en sortit deux bracelets dorés, une bague et un serre-tête. Mon passé d'Olydrienne me disait qu'il y en avait pour plusieurs millions de crédits. - Ce sont des artefacts que j'ai ramené au cours d'une mission, il y a très longtemps. Le progrès que tu m'as assuré pour mes expériences mérite cette récompense. Donne les à ta bien-aimée. Elle retrouvera la force des implants. - Merci professeur ! Il partit à l'extérieur avec Loreley. Le professeur Ackerdïn s'approcha de moi. - Mademoiselle Asigar, le cauchemar ne fait que commencer… - De quoi parlez vous ? - Nous sommes ici pour sauver Lucerna. Mais votre mission est double : vous devez aussi sauver Erik de sa funeste destinée. - Certes. - Je vous garantis que le problème de l'assassin est mineur a coté de celui que vous allez devoir affronter. Ici, il ne s'agit que d'une solution que l'on a retardé au nom de la science. Une fois qu'elle sera débarrassée des ajouts et régénérée, tout ira bien pour elle. Sa puissance est gigantesque et tromper Lucans ne sera qu'un à-coté. Sauver Erik… C'est autre chose. Nous avons un problème mais pas de solution. Si on trouve Darkness, que se passera-t-il ? Cette vieille carcasse emprisonnée par Lys ne nous sera d'aucune utilité. Quant à vous, vous bénéficiez d'une protection absolue. - De quoi parlez vous ? - De Keynn Lucans. Même si j'avais envie de vous disséquer pour comprendre de quoi vous êtes faite, je me heurterai à une barrière infranchissable. Votre ADN est un secret total de l'Empire. - Vous pensez que je pourrais aider ? - Votre célébrité en tant qu'injectée a fait pencher beaucoup de monde sur votre cas, et cela pourrait constituer une meilleure piste que l'aberration. Mais cela n'augmenterait nos chances que d'un point sur un million de trouver la solution. - Que proposez vous alors, demandai-je avec un brin de colère. - La solution n'est peut être pas dans la technologie. Je ne vous promets rien mais je vais vous aider. Le sauvetage d'Erik pourrait être aussi une avancée scientifique plus grande que ce que l'on pourrait imaginer. J'en restai muette, perdue dans mes pensées. Le professeur s'équipa et débuta l'opération...
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CHAPITRE 12 (première partie) : Le professeur Ackerdïn prépara tout ses instruments qu'il déposa sur une table roulante à coté. Il injecta une autre dose d'anesthésiant à Lucerna pour éviter qu'elle ne se réveille pendant l'opération. De ce que j'en avais vu la première fois au laboratoire, il y avait pas mal de travail : sa jambe droite était parcourue d'un soutien tout le long, son bras gauche était manquant et l'implant le remplaçait totalement, et sa colonne vertébrale était entourée d'anneaux et était fixée à sa cage thoracique par six longues tiges souples en forme de pattes d'araignée. - Mademoiselle Asigar, dit-il. Je vais avoir besoin de votre concours. - M...Moi, hésitai-je. - Vous aviez fait médecine en première année non ? Vous serez une excellente assistante ! Mon confrère, Hans, avec qui je fais généralement ce genre transplantation, ne participe pas à l'opération. Je ne peux cependant pas faire ça tout seul. - Je… comprends… Je retirai mon long manteau et enfilai une blouse, des gants, un masque et une charlotte. Bien que j'avais appris les rudiments de la médecine, qui m'ont d'ailleurs permis de sauver notre enseignant de combat, je n'avais jamais participé à une opération. J'en connaissais les grands principes mais ce n'était que de la théorie. - Tout d'abord, aidez moi à enlever son armure, sinon, nous risquons d'avoir un peu de mal, plaisanta-t-il. J'avais repéré les deux loquets situés sur ses épaulettes pour la faire tomber d'un coup. Nous retirâmes toutes les plaques puis ses vêtements en dessous. Mon irrépressible orgueil féminin me rendait un peu jalouse du volume de sa poitrine, surtout qu'elle était agée d'un an de moins que moi, mais d'un autre coté, je me demandai comment elle arrivait à être aussi agile avec ce surpoids. Andrew posa toutes sortes de sondes sur sa peau. - Surveillez ce moniteur, me dit-il en désignant l'oscillateur cardiaque. Cela mesure son pouls et il ne doit jamais descendre en dessous de quarante ni monter au-delà de cent vingt. S'il est trop bas, cela signifie que la pression sanguine n'est pas assez forte. Pour cela, accélérez le débit de la perfusion et faites lui une injection d'adrénaline à dix milligrammes. Si ce n'est pas suffisant, vous avez un défibrillateur à votre gauche, vous chargez à deux cents joules pour le premier choc puis à trois cent soixante joules pour le second. Il faut à tout prix que le cœur reparte après ce second choc, sinon... - Compris. - S'il est trop élevé… Eh bien… Cela signifie que l'alliage qui compose les implants est endommagé et est passé dans son sang. Dans ce cas là, il faudra agir encore plus vite. Vous avez une machine à votre droite qui est branchée sur son système sanguin. Il faudra alors l'enclencher dans les cinq secondes. Elle est prévue pour purifier son sang et lui injecter une dose d'un produit de ma composition qui annulera les effets. Suivez mes instructions à la lettre et tout se passera bien. - A… A vos ordres. Je sentais déjà une goutte de sueur perler sur mon front. Pourtant, la pièce était glaciale. - Nous allons d'abord retirer les implants externes, un à un et voir les réactions de son corps. Aucun d'entre eux n'est relié à son système sanguin donc nous n'auront pas à clamper d'urgence. Il faudra juste bander rapidement ses plaies pour arrêter le saignement de surface, le temps que l'opération se termine. - Et, à l'intérieur, me risquai-je à demander. - C'est là que ça se complique. Elle possède deux organes internes à remplacer : son foie et son poumon gauche. Ce moment sera critique. Il faut que la cuve soit prête à être enclenchée. Il va me falloir à peu près une demi-heure par organe. Vous stopperez le flot sur l'un pendant que je retirerai l'autre. Une fois les deux retirés, et si tout va bien jusque là, elle disposera d'environ vingt minutes avant de franchir de seuil de la mort. La cuve mettra exactement quinze minutes à la stabiliser. Nous avons donc cinq minutes critiques durant lesquelles nous ne devrons faire aucune erreur. La pression était énorme et je commençai à trembler. Une deuxième goutte perla sur ma tempe. Je sentis une main chaude sur mon épaule. - Tout va bien, Asigar, me rassura le professeur Brom. Vous allez y arriver ! - Merci, professeur… Mon tremblement s'était arrêté et je regardai Andrew. - Allons-y. Il mit en route l'oscillateur cardiaque. Lucerna avait un pouls régulier à quatre-vingt. Nous allions commencer par le plus facile : son bras. Ses implants avaient été conçus sur la base de verrous mécaniques qui s’interfacent avec le corps. Il fit sauter les trois sur son épaule. Je remarquai que la faible lueur émise par les circuits venaient de s'éteindre. Il passa plusieurs minutes à contrôler les raccords avant de lui retirer totalement. La blessure était plutôt nette et certains de ses artères s'étaient bouchés d'eux mêmes. Un peu de sang s'écoula de son épiderme mais rien de bien méchant, surtout rien que je ne puisse gérer. Nous passâmes ensuite sur sa jambe. C'était plus compliqué car des tiges reliaient l'implant à son ossature. - Il va falloir l'ouvrir sur tout le long, chuchotai-je. - Non, regardez. Il ouvrit une petite trappe secrète au niveau du genou révélant une sorte d'adaptateur. Il sortit un ordinateur portable qu'il fixa à son avant bras, avant de le connecter par des câbles à l'implant. Il pianota quelques instants et un bourdonnement se fit entendre. Les tiges commencèrent à pivoter et du sang jaillit des trous qu'elles avaient provoqués. J'épongeai du mieux que je pouvais et d'un seul coup, elles se rétractèrent rapidement dans le morceau de métal intelligent, désormais libre, qui tomba lourdement sur la table. - Et de deux… Il va falloir la retourner. Mademoiselle Asigar, maintenez ses épaules, je fais basculer sa hanche. Nous plaçâmes Lucerna sur le ventre et je vis que le système d'attache était identique. Quelle merveille de technologie était-ce là ! J'en étais admirative à la fois sur le talent du professeur et sur la finition. Cela s'intégrait très bien aux courbes du corps. Il actionna le bouton secret pour activer le retrait. Toutefois, il constata qu'une des branches ne voulait pas se retirer. A l'aide d'une loupe, il scruta les moteurs et vit qu'il y en avait un de coincé. - Je n'ai pas le temps de le réparer, affirma-t-il. Nous allons devoir ouvrir. Il saisit un scalpel et découpa délicatement la peau mais il rencontra une forte résistance. - J'avais oublié ça… Cela me surpris : le tatouage qu'elle avait autour de l'implant empêchait l'extraction. Je n'avais rien vu de tel. - Professeur ? Qu'est-ce ? - Un tatouage runique destiné au renforcement du corps. Il dispose d'un effet actif et d'un effet passif. Ce que nous voyons là est un effet passif. Sa peau est beaucoup plus résistante et elle se répare plus vite. - En effet, le saignement de son bras est presque terminé. - Cela ne permet pas une restauration d'un membre perdu mais c'est efficace contre les coupures ou les fêlures. Et lorsque son possesseur l'active par sa volonté, sa peau devient alors aussi dure que du fer. Quant au tatouage en lui même, il est indestructible. - C'est incroyable ! - J'ai trouvé un moyen de contrer cela. Il tapota encore sur son ordinateur et l'implant se sépara de la tige incriminée. - Elle s'est rétractée et détachée de l'os. Une fois dans la cuve, le liquide considérera ceci comme un corps étranger et l'expulsera. Ne vous faites pas de souci. Passons maintenant aux choses sérieuses. J'entendais parler à l'extérieur. Cela ne pouvait pas être Erik ou Loreley. Je doute qu'ils compromettent une mission à discuter aussi fort. Je jetai un œil vers le professeur Brom qui se dirigeait déjà vers la porte. - Restez concentrée, Mademoiselle Asigar, me rappela Andrew. C'est maintenant que tout se joue. A l'aide du scalpel, il ouvrit entièrement l'abdomen du Lucerna. Je lançai toujours des regards vers le moniteur cardiaque pour vérifier le pouls. Il était monté à cent. Rien d'inquiétant car cela restait dans la fourchette indiquée. Le docteur m'indiqua le foie, une grosse pièce de métal rutilante. La difficulté était de le retirer sans toucher les autres organes. - Professeur, criai-je, en voyant son pouls à cent cinquante. - Infection, cria-t-il à son tour. J'actionnai en urgence la machine qu'il m'avait indiqué pour ce cas. Cent soixante. Cent soixante-dix. Ça s'accélérait encore. Je remarquai que des zones autour de l'implant devenait légèrement noires et que le docteur devenait aussi nerveux que moi. Cent quatre-vingt. Il prit une pipette et arrosa un liquide orangé autour du foie. Le noir sinistre, qui s'était répandu, disparaissait. Cent soixante. Il remit une dose dans la blessure et me relançai une autre dose. Cent vingt puis cent. La crise était passée. - Nous avons eu chaud, souffla-t-il. Maintenant, le poumon. Il plaça le foie dans un bocal à coté de lui contenant un fluide transparent puis le referma. Le problème des poumons était les cotes. Heureusement, le lien avec l'organisme était en bas. Il débrancha doucement l'arrivée. Le moniteur bipa. Son pouls venait de tomber à trente. - Le cœur ne l'a pas supporté, lança-t-il. Injection d'adrénaline ! Activez l'oxygène ! Du sang s'écoulait de sa bouche. Il fallait intuber. Quarante, puis cinquante et enfin soixante. Son rythme cardiaque venait de retrouver la forme. J'en étais soulagée. Comme précédemment, il plaça le poumon dans un bocal. - Maintenant, le temps nous est compté ! Retirez tous les bandages, les clampes et éloignez le matériel du centre ! - Comment allons nous la transporter dans la cuve ?
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