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Les Plumes d'Olydri

10 réponses - Page : 1 sur 1

Les Plumes d'Olydri
le 13 June 2013 - 16:56

- Mais siii, tu vas voir, il est extra, ce jeu !
- Boah, tu sais, les MMO, c’est un peu tous les mêmes… J’y joue un mois, et puis voilà…
- Ouais, parce que tu joues tout seul. Mais Horizon, c’est un jeu où t’y arriveras pas en solo. Et puis tu vas voir, tu trouveras plein d’idées bien débiles, à faire…
- Je te prends au mot, là ! Bon, allez, fais-le-moi tester, ton jeu ! »

Nicolas était chez son ami. Alexis, dit Lex, habituellement du genre à se la jouer calme et pondéré, parlait aujourd’hui en faisant de grands gestes, les yeux pétillants, et Nicolas s’attendait presque à le voir sautiller sur place. C’est aussi pour ça que le jeu le tentait. Il le voyait rarement dans cet état.

Ils s’installèrent devant le bureau où Alexis avait fait la même installation que chez Nicolas quelques mois auparavant, à savoir deux ordinateurs reliés entre eux et à internet. Pour les parties en multijoueurs, c’était quand même le mieux.
- Le jeu est installé sur les deux machines. Tu crées ton perso et tu me rejoins. Je vais à la plaine de Centralis, là où il est probable que tu apparaisses.
- Euh, ok. Je fais quoi, comme perso, comme faction, c’est quoi ton perso… Tu me lâches dans la nature, là !
- Ah, oui, pardon. Alors, pour la faction, je suis dans l’Empire. Pour le perso, ce que tu veux. Et quand à mon pseudo… Tu le reconnaîtras quand tu le verras. J’avais pas d’idées, j’ai mis le même que d’hab.
- Je rêve… Tiens, Néogicien, ça a l’air fun. En plus j’aime bien le steampunk… Tu peux avoir deux pistolets ?
- Ouais, mais faudra que tu aies la compétence qu'il faut. Ah, t’as déjà trouvé comment le personnaliser… Tu sais que tu pourras garder cette apparence, même si tu trouves du stuff plus efficace que le matos de départ ?
- Hey, première nouvelle. Tant mieux. J’aime bien ce que j’en ai fait. Tu trouves pas qu’il ressemble à Clint Eastwood, comme ça ?
- Mouais. Clint Eastwood a jamais eu les cheveux longs.
- Ouaaaais, mais ça c’est ma ptite touche perso…
- Bon, allez, donne-lui un nom, et go !

Le personnage de Nicolas arriva sur la plaine. Il avait un pantalon de cuir noir, une chemise à carreaux avec un petit gilet de cuir, et surtout un grand poncho tiré tout droit du western « Pour quelques dollars de plus ». Son personnage avait le même chapeau, et il avait rajouté par-dessus des lunettes de soudure (pour faire plus steampunk), qui rendait le personnage un peu dépareillé. Son personnage avait les cheveux longs, attachés en queue de cheval basse, comme Nicolas dans la vraie vie. Et le nom du personnage était Melkov.
Il chercha sur la plaine le personnage de son ami, et s'arrêta net en face de Vanyar Snorre, paladin de niveau 7.
- Ah, ouais, quand même. Quand tu dis que t’as pas d’idées… Je pensais que tu tenterais quand même de mettre, je sais pas, moi, un accent, un trema…
- Non, non. Il est très bien comme ça.
- Niveau 7 ? Je vais te retarder pour tes montées de niveau, non ? Tu sais, j’aime pas trop me rusher, je préfère vadrouiller… Comme ça, en plus, je m’améliore dans la maîtrise du perso.
- Je ne suis pas pressé. Je ne cherche pas à devenir niveau 100 tout de suite. Et de toute façon, il faudra qu’on soit plusieurs pour passer les niveaux de la tour Galamadriabuyak.
- La quoi ?
Vanyar expliqua à Melkov les montées de niveau, tout en entrainant le personnage à la découverte de la plaine de Centralis, et des quêtes bas niveau.

Soudain, le téléphone de Nicolas sonna. Il sursauta, tellement absorbé dans le jeu qu’il n’avait pas vu le temps passer. Il fit signe à Lex de s’arrêter, et décrocha :
- Allo ?
- T’es où ? C’est pas que je m’inquiète, mais il est bientôt minuit. Je suppose que je ne t’attends pas pour manger ?
- Erika ? Oh, je suis désolé m’amour, j’étais chez Lex, et…
- Et tu n’as pas vu l’heure défiler… Fais-lui la bise de ma part ! Tu veux rentrer quand ?
- Euh, ben… Je vais y aller, de toute façon, on bosse demain… Je vais être en mode zombie, comme d’hab, mais bon.
- Ok.

Il raccroche, l’air embêté. Alexis attendait patiemment la fin de l’appel :
- J’avais pas vu qu’il était si tard, désolé.
- Non, c’est bon. Erika te fait la bise, au fait. Elle s’inquiétait plutôt à cause de l’heure.
- Tu voudrais pas lui faire tester le jeu ? » demanda Alexis, l’œil de nouveau pétillant d’intérêt.
- Je lui proposerai pas comme ça. Avec elle, c’est le meilleur moyen de la braquer.
- Comment ça ? C’est juste un jeu…
- Comment dire… Erika va commencer le jeu, probablement faire un personnage orienté soin, trouver le jeu génial, me demander d’y jouer avec elle, et le jour où je ferais un perso, elle le trouvera tellement fort qu’elle dira « Oh, je sers plus à rien » avant de s’en désintéresser et définitivement arrêter de jouer. Elle me l’a fait tellement souvent, je la connais par cœur…
- Ah, quand même…
- Mais je suis sûr qu’il lui plairait, ce jeu… Vais tenter la psychologie inversée. Est-ce que ça te dérange que je joue juste chez toi ?
- Bah non, mais tu vas pas avancer beaucoup, quoi…
- Mouais… Ben j’y jouerais aussi quand elle sera pas là, alors.
- Elle bosse pas au même endroit que toi ?
- Si, mais elle a des horaires décalés. Vais jouer serré, mais je suis certain que si elle apprécie le jeu, ça peut être parfait pour elle.
- On dirait quand même que tu parles d’apprivoiser une bestiole…
- Tout est une question de tactiques. Bon, c’est pas tout, ça, mais va falloir que j’y aille.

Sur la route qui le menait à son appartement, Nicolas réfléchissait à la manière de faire arriver Horizon dans son foyer. La réponse lui arriva d’elle-même quand il rentra dans son appartement :
- Mon Coeuuuuur , j’ai vu une super pub, à la télé. Un jeu, chuis sûre qu’il te plairait… Tu voudrais pas qu’on achète Horizon ?
Nicolas prit la voix blasée qu’il avait préparé pour l’occasion :
- Mouais, je sais pas, faudra voir… On a plein de jeux pas finis, encore…
- Ouais, mais moi, j’y joue pas à tes jeux… Celui-là, il a l’air d’être pour tout niveau… Dis, dis ?
- Ben je l’achète, mais pour toi, alors. Pas trop envie de jouer à ça en ce moment…
- Ouaiiiis ! Youpii !
- Mais pas tout de suite, hein. On a pas encore les finances. On voit ça le mois prochain ?
- Rhoo, ça va être long, fait Erika d’un ton dépité. Ce qui confirme à Nicolas qu’il a pris la bonne décision. Ainsi, elle sera encore plus enthousiaste à l’idée de jouer.

- Ma chérie, ce soir, je rentre tard, Lex et moi on a une partie en cours…
- Ok, pas de soucis. De toute façon, j’ai une série à regarder.
C’était pratique, elle ne posait même pas de questions. Aussitôt arrivé chez Lex, ils se reconnectèrent sur Horizon, reprirent leur avatar, et repartirent en chasse.

Vanyar Snorre ayant commencé à jouer seul, avait décidé qu’il serait un paladin non-spécialisé. Ainsi, il pouvait autant se soigner que tanker, si besoin. Il avait réussi à se dénicher des bottes en métal, ainsi que les gants, mais le reste était pour le moment en tissu. Il avait une tunique blanche brodée, avec une ceinture rouge assortie à son écharpe, et un pantalon en cuir brun. Lui aussi avait les cheveux longs, comme Alexis dans la réalité.
- Bon, pour le moment, on est pas super équipés, donc attends avant de te lancer dans les défis loufoques.
- Ouais, de toute façon, pour le moment, j’ai pas de compétences qui me permettent quoi que ce soit. C’est à partir de quand, déjà, qu’on peut se choisir des métiers ?
- Dix, par là. T’as déjà une idée de ce que tu comptes faire ?
- Pas vraiment, je ne sais même pas ce qui est disponible. Bon, hier on a lâché le jeu, on avait récupéré les poils de poutruffe, c’est ça ? Il fallait les rendre à Jolar le troubadour, pour qu’il se fasse un nouvel instrument de musique… Me demande bien ce que ça peut donner, d’ailleurs… Allez, go ! Je t’aurais rattrapé vite fait !
- Quand ce sera le cas, je testerais bien un truc, moi…
- Quoi donc ?
- Ben, le donjon le plus facile d’Horizon, le Donjon de Mortegarde, est pour joueur bas niveau, mais ils suggèrent qu’on y aille à quatre. Je me demande si, entre toi et moi, a niveau un peu plus haut, on peut pas se le doser…
- Ouh, tu sais comment me parler, toi ! Tu penses donc qu’on a une chance ?
- Ben, je soigne, tu bourrines à distance, et s’ils s’approchent trop, je peux toujours attaquer aussi… Si on prévoit suffisamment de potions de mana et de vie, ça devrait passer.
- On y go, on y go ! Je veux tenter ma chance, moi !
- Nan, il faut quand même qu’on soit niveau max avant la tour galamadriabuyak pour tester à deux. En attendant, si tu veux faire du donj’, faut qu’on se propose comme mercos. Sachant qu’il y a pas beaucoup de bas level, en ce moment.
Nicolas, et par son entremise Melkov trépignait d’impatience à l’idée de faire une quête un poil plus évoluée. C’était bien de découvrir Olydri, mais Alexis lui avait dit qu’il ne commencerait à avoir des compétences vraiment sympa qu’au niveau 10. Or, avec la quête qu’il venait de rendre, ça le poussait toujours au niveau… 3. Il soupira, et partit en quête d’une nouvelle mission. Alexis jouait un peu dans son coin, lui redonnant de la vie quand il avait besoin, tout en cherchant des quêtes de son côté aussi.
- Melkov, regarde sur le canal. Quelqu’un cherche deux personnes supplémentaires pour une instance bas level. Vu la configuration du groupe, ça doit être celle de la dératisation de Puinetourne. Je nous inscris !
- Dératisation ? Tu vends du rêve, mon vieux…
- Quand tu verras la tête des rats…

Arrivés au village de Puinetourne, et en avançant près du moulin, ils virent deux personnage, un druide et un guerrier, qui attendaient patiemment.
- C’est vous qui voulez faire l’instance ?
- Ouaip. Lui c’est Castor, dit le guerrier en pointant le druide du doigt, et moi c’est Kräken.Je vous préviens, c’est du one shot, hein ? On a déjà notre guilde, c’est juste qu’on voulait tenter une nouvelle classe.
- Ok, pas de lézard. Qui lance la quête ?



Édité le 05 March 2014 - 11:21 par Klariel
Klariel
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RE: Les Plumes d'Olydri
le 24 June 2013 - 00:25

- On vous attendait, répondit Castor. C’est parti.
Ils se levèrent et s’approchèrent tous du meunier qui se tenait la tête, à côté de la porte de son moulin.
- Hola mon brave ! Que se passe-t-il, quelle mine horrible vous avez là ! » S’écria Melkov, Nicolas étant entré à fond dans son personnage. Autant Vanyar joua le jeu immédiatement, autant les deux autres joueurs restèrent cois.
- Mes pauvres enfants… Ils n’auront pas de quoi manger ce soir… Et je suis à la rue… Et la ville est bientôt condamnée…
- Rassurez-vous, meunier. Moi et mes compagnons d’armes, nous sommes arrivés. Et vous voyant si contrit, nous accourons pour vous aider
- Vanyar, ça veut pas dire ça, contrit…
- Pas grave, ça marche sur le pauvre bonhomme.
- Ah, mes sauveurs ! Des… rongeurs ont envahi mon moulin ! Je n’ose même plus y entrer !
Le PNJ part dans un discours pleurnichard sur à quel point sa vie est finie, mais se fait couper la parole par Castor qui déclame l’habituel « Quête acceptée »
Le guerrier ouvre la porte, suivi par Vanyar, Castor et Melkov, qui fait tourner ses pistolets entre ses mains, même s’il ne peut tirer qu’avec une seule arme à la fois pour le moment.

L’intérieur du moulin est sombre, et le comité d’hygiène ne donnerait certainement pas son accord pour que la farine produite là serve à nourrir qui que ce soit. De plus, on entend des grognements sourds venus du fond de la pièce.
- Bon, je sais pas si vous connaissez déjà la quête, vu que c’est des rerolls, je suppose, mais Melkov la connait pas, alors si on peut juste faire temps mort le temps que j’explique ?
- Comme tu veux, soupire le guerrier. Le début est facile, sinon, j’attaque, et vous nous rejoignez quand vous voulez ?
Il n’attend pas de réponse, et part. Vanyar dit rapidement :
- C’est pas des rongeurs habituels, c’est des rats-garous. Donc ceux au niveau un du moulin sont pas très gros, mais après, on va dans la cave, et ils deviennent de plus en plus mastoc. Comme on ne peut pas sortir avant d’avoir fini la quête, économise tes balles, nous sors pas les attaques spéciales sur les monstres de début, ok ?
- C’est tout bon pour moi ! Allez, Cortex, Minus, sortez de vos cachettes ! Les frères Warner sont là !
- Qu’est-ce que tu ne comprends pas dans ton rôle, abruti ! » rage le druide « Tu vas aggro tout le donjon, comme ça !
- Oh, ça va, si on peut même plus rigoler… Détends-toi, le castor, c’est un jeu… » Melkov en profite pour tirer une rafale sur un rat qui fait la taille d’un avant-bras, et qui allait attaquer le druide. Ce dernier ravale une insulte et tourne le dos à Melkov, qui hausse les épaules en rigolant, et continue à canarder toutes bestioles contrevenant à la charte de l’hygiène. Vanyar va pour dire quelque chose, quand Alexis entend Nicolas chantonner. Se penchant vers l’ordinateur de Nicolas, il comprend les paroles, et rigole à son tour :
- There something strange, in the neighborhood ? Who you gonna call ? RAT BUSTEER !
Vanyar fredonne aussi en chœur, et se rend compte que Melkov tire en rythme, et voire même que le rythme de la chanson lui permet de ravager les rangs des monstres. Au départ un peu inquiet quant au sort de son ami, débutant dans le jeu, il est rasséréné et fonce au combat, bouclier levé.

Les quatre joueurs ont tôt fait de nettoyer l’étage supérieur, et trouvent derrière la meule un passage menant vers les profondeurs.
- Bon, le comique, là, jusqu’ici, c’était tranquille, mais maintenant, on y va doucement ! Pas envie que mes premières dépenses soient pour réparer mon équipement.
Alexis rajoute :
- Tu vois les hommes-rats, dans Marteau de guerre ? Ben là, on a eu la troupaille. Au sous-sol, on a les grogros, par paquets de trois. Et au sous-sol encore en dessous, on a les vétérans.
- Et tout en bas, on a la monstruosité à base de rats cousus, comme dans Marteau de Guerre ? Ils avaient pas d’idées ?
- Non, non, c’est autre chose, tu verras bien…

Le sous-sol en dessous a visiblement été creusé à la main, et surtout, à la va-vite. Quelques cadavres humains à moitié dévorés indiquent que d’autres aventuriers ont tenté la même expérience et ont misérablement raté. Des poutres de soutènement sont plantées çà et là, mais c’est plus ou moins une ligne droite. Melkov comprend donc que si on ameute les ennemis, c’est la totalité du niveau qui arrivera. Pourtant, le Guerrier décide de lancer son cri de provocation, et en cinq secondes, des masses d’Hommes-rats, plus grands que des humains normaux et surtout beaucoup plus baraqués, foncent dans le couloir.
- Bon, avec deux heal, on a de quoi s’en tirer, si le néo fait son boulot » crie le guerrier, avant de foncer dans le tas. Melkov serre les dents, pince les lèvres de mécontentement, avant de dire :
- En même temps, rater des mastodontes pareils dans un couloir, faut le faire… Mais c’était bien la peine de chouiner à l’étage précédent ! Évite de planter ta pelle à tarte dans les murs, tu risques d’en avoir besoin !

La suite du combat se fait dans le silence des joueurs, trop concentrés sur leur survie pour se lancer des piques. Au plus fort de la bataille, le téléphone portable de Nicolas sonne, et un bref coup d’œil à l’écran lui apprend qu’il s’agit d’Erika.
- Argh, elle choisit bien son moment…
- Qu’est-ce qu’il y a ? » demande le druide, qui commence à être à court de mana pour soigner les deux bourrins. Vanyar, lui se dépatouille pas trop mal, entre soin, bouclier et frappe dès que son attaque la plus puissante est disponible.
- Rien qui ne te concerne »,lui répond sèchement Melkov. Alexis avait entendu le téléphone sonner et avait probablement compris de qui il s’agissait, et Nicolas n’avait pas envie de s’étendre sur le sujet avec les autres. « on voit la fin de la vague de monstres, là ?
- Ouais, encore six ou sept et on est bons…
- Tant mieux, je suis OOM », geignit le druide. Décidément, pense Melkov, dès qu’ils avaient fini ce donjon, ils se débarrasseraient de ces deux-là…
Après en avoir massacré ses bestioles, il coupe le micro un instant et souffle à Alexis « T’en as beaucoup, des comme ça ? C’est même pas drôle de jouer avec eux… » Alexis hausse les épaules, répond « Des boulets, tu en trouveras partout… J’espère juste qu’ils vont pas te couper la cinématique du boss de fin… »

Il n’y avait pas grand-chose à récupérer sur les cadavres d’hommes-rats. Melkov nota tout de même que les bêtes portaient des rudiments de vêtements… Des guenilles, mais tout de même. Certains avaient des bracelets de cuir, également. Ce qui semblait vouloir dire que les hommes-rats ne faisaient pas qu’obéir aux ordres, ils avaient un minimum de volonté, pour s'habiller…
- Bon, on arrive à la salle finale. Castor, Kräken, je suppose que vous l’aviez déjà faite, la quête, mais vous pouvez laisser découvrir la scène finale à Melkov ?
- Bah, de toute façon, c’est la première fois avec ces persos, donc on peut pas la passer… Mais c’est tout con, en fait, va y avoir…
- On descend ! » coupe Vanyar, refusant de voir son ami se faire spoiler l’histoire. Alors que jusqu’ici, ils avaient laissé le guerrier passer devant, il prit l’échelle au fond du couloir, qui descendait encore dans les tréfonds de la terre.
La cinématique commença dès qu’ils eurent posé le pied sur le sol de la dernière cave. Cette dernière était très grande, et les murs étaient remplis de cages, ou on entendait des sanglots… humains ? C’était une sorte de laboratoire, avec au fond, un homme en robe noire à broderies rouges alambiquées, remontant jusque sur la capuche qui lui masquait le visage jusqu’au menton. Mais comment il fait pour voir ce qu’il fait, ce mec ? pensa fugitivement Melkov. Mais le mage les avait remarqués. Il releva sa capuche, et fit un geste de la main, couverte de particules de mana. L’entrée de la grotte devint bleue, et Vanyar précisa à Melkov qu’il s’agissait d’un bouclier magique, qui s’arrêtait à la fin de la cinématique. Le Mage les regarda en ricanant :
- Encore des volontaires pour servir les plans de la Coalition ? Décidément, vous n’apprenez jamais. Vous êtes et resterez des rats !
- Des rats ? Attends, ceux qu’on a tué jusqu’ici…
- Ah, vous les avez tués ? Bah, vous prendrez leur place ! J’ai toujours besoin de nouveau matériaux pour mes expériences.
- Mais c’est quoi le but… Je ne comprends pas…
- Bien entendu. Le plan est juste trop évolué pour un pauvre niais de l’Empire. Puinetourne, ainsi que quelques autres villes de l’Empire sont réputées pour faire parvenir le ravitaillement à travers le continent. Hommes-rats dans ces villes égal panique plus moins de ravitaillement, égal affaiblissement de votre faction. Et il ne restera qu’au général Helkazar à cueillir plus tard votre faction tellement diminuée et affamée qu’elle ne résistera même pas.
- Ces gens, que tu as transformés… y a-t-il moyen de leur rendre leur forme d’origine ? En te faisant manger tes dents et ta capuche, comme ce que j’ai très envie de faire, par exemple ?
- Ha ha ha… Pauvres fous ! Vous croyez être de taille contre moi ? La magie est ma maîtresse, mon art ! Mes sorts sont irréversibles ! Et vous allez bientôt en faire les frais…

Le guerrier et le druide parlaient de leurs dernières sorties, des films qu’ils avaient vu, pendant la cinématique, ce qui la rendait un peu moins immersive, aussi Melkov avait désactivé leurs micros.
La barrière bleue clignotait et grésillait, et s’éteignit au moment où le mage claqua des doigts, ouvrant toutes les cages d’un coup. Des hommes-rats de différentes tailles, hommes, femmes, même des jeunes enfants vu leur taille, qui avaient atteint différents niveaux de mutations en sortirent, d’abord hésitants sur leurs pattes/jambes, et désorientés. Le mage sortit un fouet qu’il fit claquer au-dessus de leurs têtes, avant de les exhorter à attaquer les quatre joueurs.