Top5 Sujets

Filtres Photos pour Facebook

dans Made in fan (9 réponses)

Publié par Ophaniel, le 10 January 2020 - 12:28

[Level up] Le forum passe au niveau 6

dans Annonces officielles (17 réponses)

Publié par Valk, le 21 January 2020 - 22:53

A la chasse aux HF!

dans La Taverne (97 réponses)

Publié par Ycien, le 06 December 2017 - 09:55

Noob, le jeu vidéo !

dans La Taverne (163 réponses)

Publié par Heretoc, le 14 September 2017 - 12:18

Création de texte - Vos répliques favorites

dans Made in fan (11 réponses)

Publié par Heretoc, le 24 October 2019 - 18:12

Index du forum Index du forum Chroniques d'Olydri Fanfics Maude et rations

Maude et rations

Une de plus... désolé...
38 réponses - Page : 2 sur 2 - 1 2

RE: Maude et rations
le 04 February 2019 - 18:52

36 Quai des Orfèvres, Paris

Le lieutenant Six en était à son dixième café de la soirée, et des aigreurs d’estomac lui firent comprendre qu’il avait peut-être assez abusé de la caféine pour la journée.
Il avait beau gamberger sur les éléments en sa possession, rien ne collait. Il manquait forcément une pièce à l’ensemble, pièce qui lui aurait permis d’assembler les morceaux et… La sonnerie de son portable l’interrompit dans le montage de sa desserte de bureau Strüdgluk ;

- Six : Six à l’appareil… Oh Monsieur Sylvian !

- Norrig : Désolé de vous déranger Monsieur, mais vous m’aviez dit de vous appeler si quoi que ce soit arrivait dans l’affaire de Jean Kévin

- Six : Oui, je vous écoute

- Norrig : bien voilà, je crois, enfin nous croyons ma sœur et moi que la sœur de Jean Kévin a elle aussi été enlevée !

- Six : QUOI ?

- Norrig : Voilà, ma sœur et Lili étaient en pleine conversation quand elle a entendu un coup de feu et Lili hurler à des gens de la lâcher… Depuis elle est injoignable !

- Six : Votre sœur et vous pourriez vous me rejoindre au 36, quai des Orfèvres : je vais avoir besoin de votre déposition.

- Norrig : Oui bien sûr, nous arrivons !


Parc de Sceaux

Dans un bruit de pompe à vide se dépressurisant, trois silhouettes jaillirent du néant.

- Cindy : Tu es sur que c’est là ?

- Caleb : Oui, d’ailleurs le GPS le confirme

- Hippolyte : Bon, y’a plus qu’à chercher maintenant…

- Cindy : Comment les trouver dans ce bazar ! C’est blindé de buisson et d’arbres !

- Hippolyte : Regardez là-haut !

Les trois compagnons virent deux balais chevauchés par des gars en blouse passer au-dessus de leur tête

- Cindy : les sorciers ! Suivons-les !

Arrivant essoufflés à l’orée d’une clairière, Caleb arrêta Cindy et Hippolyte d’un bras, leur faisant signe de se taire.

Devant eux, deux jeunes élèves en uniformes de Poulpelard discutaient leurs balais à la main ;

- Henry Pottier : Une bombasse je te dis !

- Valor : Vraiment ?

- Henry Pottier (mimant une énorme poitrine) : avec des einse comme Asse !

- Valor : j’te crois pas !

- Henry Pottier : plus gros que ceux d’Hermine Grangé !

- Valor : z’y va comment tu t’l’as joue !

- Henry Pottier : tiens, si tu me crois pas regarde par là !

Une silhouette indéniablement féminine se profilait dans les ombres mouvantes. Une voix sensuelle et profonde les héla

- Mai-An : Monsieur Pottier ?

- Henry Pottier : Oui ! C’est bien moi !

La bouche de Valor béait, un filet de bave s’écoulant de la commissure de ses lèvres.

- Valor : Whaaaaaa !

- Mai An : Bonsoir Monsieur, je souhaitais m’assurer que c’était bien vous. C’est Monsieur Trumman qui m’envoie. Excusez-moi, je n’ai pas encore l’habitude de ce genre de rencontre individuelle. C’est ma première en tant que Némésis… J’espère que vous comprendrez et excuserez mon amateurisme. J’étais dans la des…

- Henry Pottier : ne craignez rien Mademoiselle. Nous avons tous été débutants un jour ! Je vous propose de commencer avec mon camarade de Proutsoufflé, Valor, qui est moins fort que moi, afin que vous puissiez juger si un tel niveau sera supportable pour vous… N’hésitez pas à y aller fort, Valor est un excellent mage duelliste

- Mai An : Comme vous voulez, c’est vous le client. Toutefois un doute me taraude : que vous vouliez vous suicider, je peux le comprendre… mais pourquoi sacrifier un camarade ? C’est un genre de rituel de mage ?

- Henry Pottier : Ah ah ah, très drôle ! Vous êtes non seulement belle, mais en plus spirituelle !

- Mai An : Je ne…

A cet instant Valor enfourcha son balai et s’élança à toute vitesse vers Mai An, baguette en avant en hurlant

- Valor : si j’l’a bat j’me la fais ! Expeliarmu SPROCHT !

Hippolyte dégagea les morceaux d’entrailles qui recouvraient son visage, histoire de dégager sa vue. Caleb et Cindy à côté étaient immobiles, encore sous le choc, couverts eux aussi de morceaux de chairs et d’organes.

Henry Pottier avait lui aussi été douché d’éléments corporels, mais avait en plus été piqué de centaines d’échardes, restes du balai volant.

Dans le brouillard rouge sang qui troublait sa vue, il distingua la silhouette féminine qui se déhanchait en approchant de lui.
L’index vernis de violet profond tendu devant sa bouche au rouge à lèvre assorti, elle souffla la petite spire de fumée qui s’en élevait. Son tailleur Prada n’avait pas pris un pli, et ses escarpins Chanel à talons hauts ne soulevaient presque pas d’éclaboussures alors qu’elle traversait les flaques de sang et autres appendices répandus à la ronde.

- Mai An (d’une voix ronronante) : Huuummmm, j’aime les hommes qui me disent d’y allez à fond ! Que vais-je faire de votre petite personne Monsieur le client… une désintégration serait trop rapide et j’aime varier les plaisirs… Si je vous arrachais un par un vos membres, en commençant par celui là (dit elle en désignant l’entrejambe du garçon)…

- Hippolyte (arrivant en courant, glissant dans les intestins répandus) : Stooooooopppppp !

- Mai An (se tournant vers lui) : Oh, Hippolyte ! Vous ici ! Vous voulez participer ? Rendez vous utile, essuyez ses lunettes avec un mouchoir !

- Hippolyte : NE LE TOUCHEZ PAS !

- Mai An : Oh, vous voulez que je le travaille à distance… OK

Un rayon d’énergie pure jaillit de l’index de la belle, perforant la blouse d’Henri Pottier entre ses cuisses, laissant un trou fumant aux bords encore luisant de chaleur dans le tissus.

- Mai An : Tiens, je la pensais plus grande…

Cindy et Caleb arrivèrent en courant.

- Cindy : Caleb ! Choppe le !

Le scientifique attrapa Henry Pottier par les épaules avant de se téléporter avec lui à distance de sécurité.

- Mai An : Je ne comprends pas ! Pourquoi interférez vous avec la mission que Monsieur Trumman m’a confiée ?

- Hippolyte : Monsieur Trumman a oublié de vous préciser un détail trèèèèsssss important ! On ne tue pas le client ! Jamais !

- Mai An : mais c’est ridicule ! A quoi cela sert qu’on se batte contre eux ?

- Cindy : c’est le business, très chère. (Passant une main dans ses cheveux) Oh un œil entier ! Je pensais qu’ils avaient tous les deux explosés…

- Mai An : Le business ?

- Hippolyte : Hum ! Oui, la Flander’s loue les services des supers vilains aux supers héros contre espèces sonnantes et trébuchantes, en contrepartie de quoi les supers héros lattent les supers vilains pour se faire de la pub…

- Mai An : Mais si le vilain est le plus fort… il tarte le héros !

- Cindy : c’est là la subtilité du système : le vilain perd à chaque fois… il peut blesser légèrement le héros, mais ça s’arrête là. De même on évite les massacres de civils : les sbires sont là pour ça.

- Hippolyte : ainsi l’équilibre est préservé, les héros assurent la justice aux yeux du grand public

- Cindy : et les vilains s’en mettent plein les fouilles…

- Mai An : donc pas de destruction de masse, de génocide, tout ça tout ça…

- Hippolyte : non.

- Mai An : Ooooh. Je suis un peu déçue…

Deux violents éclairs percutèrent Cindy et Hippolyte, les envoyant bouler plusieurs dizaines de mètres plus loin. Mai An se mit en garde, se tournant vers cette nouvelle menace.

- Clara : Oh oui vous pouvez être déçue ma chère ! Armand Trumman est un escroc à la petite semaine à la vision limitée… Alors que chez nous vous pourriez user et abuser de vos sublimes talents !

- Mai An (soulevant un sourcil superbement dessiné) : Oh ? Et vous êtes ?

- Clara : Clara Brunelle, je suis la représentante de Madame Chantal Connasse, la grande styliste !

- Mai An : Oh ! Effectivement les talents des couturiers de CC sont légendaires. Mais à ce jour je n’ai rien trouvé de compatible avec ma silhouette…

- Clara : Mais cela peut s’arranger ! La conception de tenues sur mesure fait partie intégrante des avantages en nature !

- Mai An : Vraiment ! Et le maquillage ?

- Clara : aucun problème pour cela ! Nous avons toute une équipe qui s’occupe de ravaler nos mannequins pour les défilés.

- Mai An : ça alors ! Le paradis des travailleuses existe donc !

- Clara : les affreux reviennent. Je vous laisse ma carte. Réfléchissez bien !

Quelques secondes plus tard, une Cindy et un Hippolyte à moitié sonnés arrivèrent à sa hauteur

- Cindy : la pu** ! Comment elle nous a eu par surprise !

- Hippolyte : Mais qu’est-ce qu’elle voulait cette grosse vache ?

- Mai An : je n’ai pas tout saisi… m’offrir un tailleur sur mesure… quelque chose comme ça.

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 04 February 2019 - 19:53

Appartement des Saquebien

- Théodore : … et depuis aucune nouvelle. On sait que la police a passé son appartement au peigne fin et que les traces d’enlèvement son indéniables en plus de celles laissées par la foudre.

- Pika : Et nous sommes inquiets : Jean Kévin est un petit génie de l’informatique. (Regardant Philippe droit dans les yeux) mais il est fragile psychologiquement : Il a été très marqué lorsqu’il a été victime d’un odieux détournement d’un avatar qu’il incarnait et qui a finit par massacrer ses camarades de jeu à coup de biscottes… Il en était fort déprimé !

Philippe Saquebien saisit l’allusion à ses derniers exploits contre Neuropa, quand soudain :

- Tenchirock : La Biscotte ! C’était ça ! Mademoiselle Drayer, voudriez vous m’accompagner sur mon lieu de travail… j’ai quelque chose à vous montrer, et je sais que vous saurez être discrète…

- Théodore : Quoi ? Mais…

- Tenshirock : Non, cela ne te regarde pas !

- Pika : Hum… OK ça marche, je vous suis…

- Théodore : Mais Oriane … ?

- Pika : ne t’inquiète pas mon roudoudead, je serai vite de retour… (saisissant le visage du jeune homme pour plonger ses yeux dans son regard) Sois gentil, attends-moi… je ne t’ai pas encore remercié comme il se doit pour m’avoir gratté le dos…

Déposant un chaste baiser sur ses lèvres, elle attrapa son perfecto et suivit le hacker vers la sortie.

36 Quai des orfèvres :


Joséphine et David patientait devant le bureau du lieutenant Six. Après avoir pris leur témoignage, celui-ci les avait prié d’attendre à l’extérieur pendant qu’il se mettait en relation avec la gendarmerie de Vannes. Ils pressentirent qu’un drame était arrivé lorsqu’ils virent à travers la vitre les épaules du policier s’affaisser.

- Six (sortant du bureau) : Hum, un corps a été retrouvé sur un chemin de grande randonnée pas très loin de la maison de votre amie… On a aussi trouvé des traces de lutte et son téléphone portable brisé au sol. L’homme abattu correspond à la description du pompier.

- N'imyëalia : Oh mon Dieu ! Si j’avais…

- Norrig : la serrant contre elle : Pleure pas bichette… Tu ne pouvais rien y faire !

- Six : Vous devriez rentrer chez vous. S’il se passe quoi que ce soit, n’hésitez pas à m’appeler.

- Norrig (guidant sa sœur tremblante vers la sortie) : Oui Monsieur. Merci…


Flander’s Compagny


Cindy, Caleb et Hippolyte, après avoir pris une bonne douche, se retrouvèrent dans le bureau d’Armand Trumman.

- Armand : Elle l’a quoi ?

- Cindy : c’était dégueu… et tu sais que je ne suis pas sensible, mais là !

- Hippolyte : Y’en avait partout ! J’espère que les équipes de nettoyage passeront toutes les feuilles de tous les arbres alentour au karsher !

- Caleb : Pulvérisé… purement et simplement pulvérisé… Sa réputation est tout sauf usurpée Monsieur !

- Armand : et le client ?

- Caleb : Oh, aux bons soins de notre équipe médicale Monsieur… il lui faudra du temps pour s’en remettre… et pour qu’on lui ôte toutes ces échardes.

- Armand : et notre arme de destruction massive ?

- Cindy : Elle nous a déposé ici en voiture et nous a dit aller rendre visite à un parent à l’hôpital…

- Armand : Vous êtes en train de me dire qu’elle est en pleine rue avec une voiture qui doit ressembler à un abattoir compte tenu de l’état dans lequel elle vous a ramenés…

Les regards éberlués de son équipe confirmèrent à Armand Trumman que le pire était à craindre.


Aeroport Charles De Gaulle – Aerogare E


Alexandra trépignait derrière un taxi qui déchargeait ses passagers… Karumiko était à quelques centaines de mètre et elle n’y tenait plus. Quand enfin l’

empaffé de résidu de fond de poêle mal dégraissée
avança son tas de boue, elle put garer sa Twingo verte et foncer vers le hall des arrivées.

Elle reconnut immédiatement la jeune et jolie brune aux yeux légèrement bridés et aux joues parsemées de taches de rousseurs.

- Basileia : KARUMIKO !

- Karumiko : MAMAN !!!!

Les deux filles se tombèrent dans les bras l’une de l’autre, répandant des torrents de larmes pour le plus grand plaisir des voyageurs de passage qui furent émus de ces retrouvailles.

Ayant chargé le coffre de la petite citadine jusqu’au toit avec les affaires de Karumiko, elles filèrent vers paris en écoutant Eluveitie à fond sur le vieil autoradio CD. Prises dans les bouchons du périph’, fenêtres ouvertes, elles firent tourner les têtes des automobilistes alentours en hurlant les paroles de « the Call of the Mountains », leur apportant une distraction bienvenue dans la morosité de leur fin de journée.

Enfin arrivées à destination, elle se vautrèrent sur le canapé lit du studio d’Alexandra.

- Basileia : Avec tout ça tu ne m’as pas dit pourquoi tu étais venue ici après tout ce temps !

- Karumiko : Oh maman, tu devrais t’en douter !

- Basileia : OH ! Un éveillé ???

- Karumiko : Oui. Tu sais que c’est secret ! C’est très important !

- Basileia : Oui, je sais… j’ai signé je te rappelle !

- Karumiko : Papa Tempo a été clair là-dessus, je devais te le rappeler.

- Basileia : ça et le fait que je ne suis pas sensible à votre système de détournement de l’attention… le brouilleur, c'est ça... et que rien ne me tiendra éloignée de ma boubouille ! (Dit-elle en serrant fort la jeune fille dans ses bras)

Cette dernière ronronna, frottant son front contre Alexandra tel un félin réclamant des caresses.

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 05 February 2019 - 13:59

CC Corporation

Clara Brunelle avançait comme une tornade dans les couloirs, Nadège courant sur ses talons. S’arrêtant devant un petit bureau, elle poussa violemment la porte.

- Clara : Alors Jean Kévin ! Il paraîtrait que vous refusez d’appliquer les instructions claires qui vous ont été données !

- JKC (sursautant) : Mais c’est illégal d’aller piller l’argent comme ça !

- Clara : Vous êtes à notre plein et entier service et vous allez obéir !

- JKC : Je suis peut-être faible par rapport à vous, mais je refuse de me compromettre dans vos exactions !

- Clara : Nadège, demandez à Dimitri et Boris de montrer à Monsieur Chwan son intérêt personnel à obéir aux instructions… Je dois aller faire mon rapport à Chantal. N’hésitez pas à démontrer notre fermeté sur le sujet !

- Nadège : Quoi ! Vous savez que je déteste aller dans l’oubliette n°116 !

- Clara : Je sais, mais je n’ai personne d’autre sous la main. Allez-Y !

Jean Kévin tressaillit à la mention de l’oubliette. Toutefois il se dit qu’ils attendaient de lui des actes de piratage informatique, incompatible avec un séjour prolongé dans une geôle. Il se laissa donc conduire par les deux gorilles et la comptable jusque dans les tréfonds de la tour.
Parvenus dans un sous-sol humide, à l’éclairage glauque, les deux malabars poussèrent le pauvre Jean Kévin devant eux dans un long couloir bordé à droite et à gauche de porte en acier à guichet rappelant une prison.
L’informaticien tremblait de tous ses membres en entendant parfois des poings cogner de l’autre côté des portes, des cris ou des râles.
Arrivés devant une porte portant le numéro 116, le groupe s’arrêta.

- Nadège : écoutez bien Jean Kévin, écoutez ces pleurs…

En effet, quelqu’un était en train de sangloter de l’autre côté du panneau d’acier. Jean Kévin ressenti le désespoir contenu dans ces larmes au plus profond de sa chair.

- Nadège (ouvrant sans un bruit la trappe permettant de surveiller le prisonnier) : jetez un œil Jean Kévin ! Quand nous vous avons dit qu’on ne plaisantait pas, c’était sérieux. Sa situation est entièrement due à votre refus d’obéir !

Jean Kévin prit sur lui, se hissa sur la pointe des pieds et regarda. La main d’un des hommes d’escorte se plaqua sur sa bouche avant qu’il ne puisse émettre le moindre son et Nadège referma le judas.

Boris et Dimitri durent traîner un Jean Kévin toujours bâillonné dans l’autre sens jusqu’à l’ascenseur où, enfin libéré, il put laisser libre cours à son désespoir… Voir sa sœur recroquevillée à moitié nue dans le seul angle au sec de la cage, couverte de bleus et d’écorchures, en train de pleurer, la tête cachée dans ses bras repliés sur ses genoux était une image qui le hanterait toute sa vie.

Arrivés à l’étage où un bureau lui était réservé, l’un des deux gorilles lui asséna un coup de poing dans l’estomac pour calmer la crise de larmes. Il fut de nouveau traîné jusqu’à sa chaise sur laquelle les deux hommes le jetèrent sans douceur. Nadège braqua vers lui le stylo qui ne la quittait jamais :

- Nadège : Que ce soit bien clair Jean Kévin : Sa survie dépend entièrement de vous. Travaillez bien et nous lui fournirons de quoi manger, se vêtir et un peu de confort. Décevez-nous et sa situation empirera… trahissez nous et nous vous déposerons des morceaux de son anatomie sur votre table de travail… Est-ce bien clair ?

Tétanisé d’horreur, Jean Kévin acquiesça de la tête.
Abandonné devant son PC, le jeune homme fut incapable de bouger pendant encore un quart d’heure. Puis, résigné, il alluma la machine et commença sa lettre de démission.


Flander’s Compagny


Philippe Saquebien guida Oriane jusqu’au cagibi qui lui servait de bureau et alluma directement le PC avant de lui proposer un siège.

- Pika : Je comprends pourquoi vous avez exclu Théodore de l’expédition ! S’il vous surprenait en plein piratage…

- Tenshirock : vous comprenez bien ! Attendez un instant… voilà : qu’en pensez-vous ?

- Pika : Dong Tien Fu – société d’import-export de produit boulangers industriels en Asie… bah je n’en pense pas grand-chose…

- Tenshirock : Mon actuel employeur, chez qui nous nous trouvons, a fait l’objet d’une cyberattaque massive par un concurrent. J’ai été chargé de retrouver les preuves nécessaires à démontrer cette agression et a… punir et renvoyer ce bougre…

- Pika : et alors…

- Tenshirock : J’étais à deux doigts d’y parvenir quand soudain un très habile informaticien a rejoint l’équipe adverse et a réussi à me détourner vers cette entreprise… précisément aux banques de données relatives aux biscottes !

- Pika : Aux biscottes… ça me fait une belle jambe, mais à quoi… Ooooh ! Aux biscottes !

- Tenshirock : je savais que vous tilteriez rapidement.

- Pika : Mais qu’irait faire ce Chwan dans une telle entreprise de piratage ? Ce n’est pas du tout comme ça qu’il m’a été décrit ! Qu’est-ce qui prouve que c’est bien lui ?

- Tenshirock : ça je n’en sais rien. Mais mon instinct me le hurle depuis tout à l’heure…

- Pika : vous pensez qu’il aurait pu être contraint ?

La porte du bureau s’ouvrit sur un Armand Trumman contrarié

- Armand : Monsieur Tenshirock ! Qui vous a autorisé à faire entrer une civile dans nos locaux ?

Se pressant derrière leur patron, Cindy, Caleb et Hippolyte n’en perdaient pas une miette.
Se tournant sur sa chaise avec un sourire diabolique, Orianne répondit avant le pirate informatique :

- Pika : Allons Armand ! Vous ME refuseriez l’accès à MES locaux ?

Blêmissant, Armand Trumman ravala sa salive.

- Armand : Madame Drayer… si je m’étais attendu… Pardon de vous avoir dérangée ! Continuez ce que vous faites… Bonne soirée !

Poussant ses trois bras (cassés) droits vers son bureau, Armand Trumman fuit la zone le plus rapidement possible.

- Cindy : mais c’est qui cette poufi….

Armand trumman plaqua sa main sur la bouche de sa nièce

- Armand : Chuuuuuttttt !

- Caleb : va falloir nous expliquer là patron !

- Armand (chuchotant nerveusement) : c’est la proprio ! Si elle découvre nos petits aménagements faits sans autorisation, elle peut nous mettre à la rue d’un claquement de doigt !

- Hippolyte : Je ne vois pas le problème, utilisons la méthode habituelle du « un accident est si vite arrivé… »

- Armand : pas possible dans son cas… Pour une humaine classique elle est très, très balaise… Notre précédent comptable a fini à l’hôpital pour fractures multiples lorsqu’il a tenté de négocier de façon musclée le loyer…

- Hippolyte : Vous voulez dire que cette petite chose fragile a terrassé l’écorcheur de Béthune ?

- Armand : Oui, et c’est après cet épisode qu’il a pris sa retraite anticipée.

- Caleb : effectivement !



Hôpital Georges Pompidou

Le lieutenant Six passa une tête discrète avant d’entrer dans la chambre, deux bouquets de marguerites à la main.

L’aide-soignante aux formes parfaites qui était en train de s’occuper de Titan s’interrompit pour l’aider à mettre les fleurs dans des pichets. Le policier se rinça l’œil discrètement.

Geniet avait capté l’arrivée d’une nouvelle « source lumineuse » venant compléter celle plus condensée de la belle Marie Anne qui s’occupait du service de nuit. Ouvrant les yeux, il eut le plaisir de voir son collègue de l’école de police Six en train d’admirer la chute de rein de la jeune femme.

- Geniet : …alu…ix !

- Six : hé ! Salut mon vieux ! Content que tu t’en sois sorti, même si j’aurais préféré faire un jogging avec toi !

- Geniet : …u l’a …it !

- Six : je comprends rien, alors te force pas !

- Mlle Nya (qui était retournée s’occuper de Titan) : Essayez de ne pas me le fatiguer trop !

- Six : Hum… oui. Je voulais juste qu’ils sachent que les collègues et moi on pense bien à eux. Avec tout ce bazar à la brigade, on a eu trop peu de temps pour passer.

- Mlle Nya : A la brigade ? Je croyais que ces Messieurs travaillait pour la municipalité à distribuer des PV…

- Six : Non, enfin Auguste oui, il est employé de la fourrière et c’est un bon camarade. En revanche l’Adjudant-chef est un des auxiliaires de la brigade criminelle comme moi. Les sous-offs comme lui ont juste une ou deux journées par trimestre au service des commissariat locaux pour remplacer les malades ou les absents pour congés.

- Mlle Nya (les yeux pétillants en regardant Geniet) : Alors vous êtes un enquêteur ! Un vrai ! Comme dans Maigret ?

- Geniet : …gnn…

- Six : effectivement Geniet participe aux enquêtes ! Il a un don pour faire les portraits robots des suspects !

Un sentiment de panique venait de saisir Geniet… la vive luminosité qui s’approchait par le couloir annonçait l’arrivée de…

- Dominique (entrant dans la chambre) : Oh, pardon… Bonsoir Mademoiselle, bonsoir Monsieur… Comme je vois que nos amis ont de la visite, je vais vous laisser…

- Mlle Nya : Oh, Monsieur Dominique, je ne pense pas que vous dérangiez… trop tard, il est reparti…

- Six : qui est ce Monsieur ?

- Mlle Nya : Dominique est un des bénévoles qui visitent les malades esseulés. Un véritable ange cet homme ! Il est déjà passé plusieurs fois ici. Il a lu des passages de la bible pendant des heures à vos deux collègues quand ils étaient encore dans le coma…

- Six : remerciez-le quand il repassera ! Bon mon pote, je vais devoir y aller… le devoir m’appelle ! On a un double 536 sur les bras…

Une fois le policier parti, Mlle Nya ne put retenir sa curiosité.

- Mlle Nya : dites moi Monsieur Geniet, c’est quoi un 536 ?

- Geniet : …vemen…

- Mlle Nya : renversement ?

- Geniet : …on… l’vement…

Mlle Nya : Ah, enlèvement ! Mais c’est terrible ! Pauvres gens… Bon j’ai terminé ici, rendormez-vous vite !

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 05 February 2019 - 16:44

Olydri

Jeff venait de se connecter et eu la surprise de tomber après quelques pas dans la rue sur la prêtresse Manya en grande conversation avec Arnaud75

- Arnaud75 : …

- Manya : Et il montre des signes encourageant de rémission ! Pensez-vous qu’il faille que j’intervienne de nouveau. Oh, et Dominique est repassé le voir…

- Arnaud75 : … !!!

- Manya : Oui, moi aussi… il va surement finir par s’en apercevoir si ce n’est déjà fait. Et je soupçonne… Oh, salut Jeff !

- Jeff : salut mes chum’s. De quoi que vous causiez vous aut’

- Manya : On travaille souvent ensemble Nono et moi…

- D-us13 : Salut les gens !

Son attention immédiatement détournée, Jeff admira le teknogräd magnifique dans son trench beige.

- Arnaud75 : …

- Manya : salut. C’est toi le curieux ?

- D-us13 : comment ça ?

- Manya : Nono m’a expliqué que tu souhaitais avoir un aperçu de notre guilde…

- D-us13 : oui, effectivement.

- Arnaud75 : ….

- Manya : héhé, voilà la cheffe !

Une cartomancienne de l’ordre arrivait accompagnée d’un guerrier massif de la même faction et d’un Yttrium sautillant.

- Antonia : Salut les potos ! Bon, Manya, on va t’emmener dans la version hardcore de Mortegarde aujourd’hui pour te faire choper le stuff qui te manque… Je pense qu’après ça, ton intronisation parmi nous pourra enfin être actée !

- Manya : Oui !!!

- Arnaud75 : …

- Antonia (regardant Jeff et D-us13) : Oui, ils peuvent venir s’ils le veulent : tu connais notre 76è devises : plus il y a de fous, …

- Yttrium (sur le ton du 1er de la classe) : … moins il y a de psy en proportion !

- Antonia (sur un ton blasé) : mais comment fait-il pour retenir toutes ces choses parfaitement inutiles ?

- Arnaud75 : …

- Antonia : oui, mystère. Dommage que tu ne restes pas avec nous…

L’élémentaliste salua d’un geste de la main le groupe avant de se déconnecter.


La Défense - Tour Neuropa



Théodore accourut à l’appel de son patron dans les bureaux des ressources humaines.

- CAD : Théodore, vous qui suivez l’affaire avec ma nièce, que pensez-vous de ça ?

Prenant le document que lui tendait Charles Antoine Donteuil, le MJ en chef lut rapidement la lettre, puis la relut tant il était surpris.

- Théodore : Mais qu’est-ce que c’est que ce truc ? C’est hallucinant !

- CAD : c’est aussi ce que je pense ! Prévenez Oriane, je m’occupe de la police.

De retour dans son bureau, le dirigeant de Neuropa pris le téléphone…

- Six : Lieuteneant Six…

- CAD : Bonjour Lieutenant, Donteuil à l’appareil. J’ai du nouveau dans le dossier Chwan…

- Six : vous avez toute mon attention Monsieur Donteuil

- CAD : voilà : notre disparu vient de m’adresser une lettre de démission, sans aucun motif, et avec renonciation à préavis unilatérale…

- Six : il va nous falloir ce courrier ! Pensez-vous que c’est un faux ?

- CAD : la tournure des phrases correspond au parler ampoulé de Monsieur Chwan, et pour ce que nous avons pu en voir, la signature semble correspondre.

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 05 February 2019 - 16:47

Flander’s Compagny – le lendemain matin

Réunis dans le bureau d’Armand Trumman, les piliers de la Flander’s, Oriane et Mai An qui avait rejoint le groupe dès qu’elle avait repéré son beau pirate passant dans le couloir écoutaient ce dernier

- Tenchirock : …donc, comme je le disais, je n’ai pas encore trouvé le « où », mais je pense avoir trouver le « qui », ce que mademoiselle Drayer m’a confirmé.

- Pika : Oui, il semblerait qu’un employé de mon oncle particulièrement doué pour l’informatique ait été l’objet d’un rapt et forcé de prendre le parti de votre cyber-agresseur. Sachez que la police est déjà sur l’affaire. Estimez vous utile que nous leur transmettions cette information ?

Le raclement de gorge et les regards détournés parlèrent avant Armand Trumman

- Armand : il n’est jamais souhaitable que la police vienne farfouiller dans nos dossier…

- Pika : un petit souci de fiscalité cher locataire ? N’ayez crainte, je ne suis pas une balance…

- Hippolyte : soit, vous avez trouvé une piste. Mais comment le contacter pour confirmer votre intuition ?

- Tenchirock : trouver un canal alors qu’il a extrêmement bien effacé ses traces va être compliqué… je pensais attendre la prochaine attaque…

- Armand : c’est hors de question ! Les dégâts auraient pu être colossaux sans l’intervention de Mai An. Nous ne pouvons pas prendre le risque de tout perdre à nouveau !

- Tenchirock : alors je ne vois pas de solution…

- Mai An (croisant et décroisant les jambes, attirant le regard de tous les mâles de la pièce, même le hacker) : mais avez-vous des soupçons sur le « qui » Monsieur Trumman ?

- Armand (secouant la tête pour retrouver ses idées) : Je vois derrière ça un coup de la CC, mais difficile de les accuser sans preuves… des ennemis nous n’en avons que trop !

- Mai An : alors c’est réglé !

Traçant un message à la vitesse de l’éclair sur son carnet, la jeune femme le tendit à Philippe Saquebien

- Caleb : comment ça ?

- Mai An : Une seconde…

Elle saisit son mobile puis, ayant consulter un numéro sur une carte de visite qu'elle sortit de son décolleté pour le plus grand plaisir des spectateurs masculins, composa un numéro

- Mai An : Bonjour, nous nous sommes croisées hier soir… c’est OK… oui je sais où c’est. A tout de suite.

Raccrochant et se tournant vers les autres :

- Mai An : c’est bien simple : je vais vous trahir ignominieusement pour m’allier à eux… vous ne sentirez presque rien ! Laissez-vous faire…


Tour Flander’s, vue de la rue

Une terrible explosion fit lever les yeux aux piétons qui s’enfuirent en hurlant pour tenter d’esquiver les morceaux de verre qui s’étaient mis à pleuvoir depuis le 24ème étage.

Ceux qui avaient plongé sur la chaussée pour s’abriter derrière les voitures en stationnement ne durent leur salut qu’à leur ultime reflexe pour sauter en dehors du passage d’une Porshe Cayenne lancée à toute vitesse.

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 05 February 2019 - 17:49

Parking souterrain de l’ hôpital Georges Pompidou

Accroupies derrière une ambulance stationnée dans un recoin sombre, deux silhouettes chuchotent nerveusement

- Basileia : Tu es sûre que c’est ici ?

- Karumiko : c’est ce que confirme l’artefact des anciens !

- Basileia : comment peux-tu faire confiance à un pendentif représentant une banane hilare ?

- Karumiko : c’est pas drôle maman ! Ce talisman est précieux !

- Basileia : Bon, comment comptes-tu t’y prendre ?

- Karumiko : Je vais allez explorer la zone par les gaines de ventilation et dès que j’ai identifier mon client, je reviens et on avise !

- Basileia : ne prends pas de risque inutile ! Je t’attends ici sans bouger. Vu la poussière accumulée sur cette ambulance, elle n’est pas prète de bouger. Personne ne me verra.

- Karumiko : OK, je me change et tu m’aides à atteindre le conduit là-haut !

- Basileia : bonne chance ma boubouille !

Dans une pluie d’étincelle la frêle jeune fille disparue, laissant place à une créature mi renard-mi félin. Alexandra ne put résister à l’envie de plonger son visage dans la douce fourrure, avant d’élever l’animal à hauteur d’une grille de ventilation qu’elles avaient démontée au préalable.
Avec un soupçon d’appréhension elle regarda celle qu’elle considérait comme la chair de sa chair se glisser dans les méandres des conduits. Une fois Karumiko hors de vue, elle s’assit par terre et prit son mal en patience.

Hopital Georges Pompidou – quelques étages plus haut


Le lieutenant Six était fatigué. Il avait passé la nuit à tordre le dossier Chwan dans tous les sens avec les gendarmes bretons. Petit miracle, les deux services avaient mis de côté la concurrence traditionnelle entre police et gendarmerie pour se concentrer sur cette affaire dramatique.
Pour se changer les idées, il avait décidé de rendre une visite à son collègue accidenté. Poussant la porte de la chambre, il surprit un homme de dos, en train de tripoter le corps de Titan sous le drap blanc. Une micro seconde il crut surprendre une lueur provenant de sous le tissu.

- Six : Police nationale ! retirez immédiatement vos mains ! Tournez-vous lentement vers moi !

D’abord surpris, l’homme vêtu d’un jean et d’un t-shirt blanc barré d’une croix noire sur le devant leva haut ses mains et se tourna. Le regard menaçant, il fit un pas vers le policier.

Six s’apprêtait à presser la détente

- Six : PLUS UN GESTE OU JE TIRE !

Une main apaisante se posa délicatement sur l’épaule du fonctionnaire de police, et une voix posée, mais chargée d’autorité s’adressa à lui.

- Docteur No : Monsieur le policier, tout ceci n’est qu’une terrible méprise. Veuillez ranger cette arme qui n’a rien à faire dans ce lieu dédié à la guérison du corps et des âmes. Dominique ne faisait rien de mal, je vous l’assure. Venez vous asseoir avec moi par ici, je vais tout vous expliquer. Dominique, sortez je vous prie et attendez-moi un instant devant mon bureau avant de partir.

Six regarda le colosse en blanc lui passer devant et quitter la chambre. Geniet dormait du sommeil du juste et l’état de Titan n’avait pas changé. Rangeant son arme, il prit le siège que le médecin lui indiquait.

- Docteur No : Excusez Dominique. Il est un peu rustre. Permettez-moi de me présenter : je suis le docteur No et je dirige ce service de traumatologie expérimental.

- Six : comment ça expérimental ?

- Docteur No : ce service est entièrement dédié au traitement des cas les plus désespérés. Et nous n’hésitons pas à appliquer des méthodes peu orthodoxes. Le cas de Dominique en est un exemple : Dominique est un genre de … rebouteux pour employer le terme populaire. Nous avons aussi des personnes capables d’« ôter le feu », etc… Comme je vous le disais, nous nous chargeons de cas qui autrement auraient terminé dans un sac mortuaire. Et bon an mal an, nous parvenons avec nos méthodes iconoclastes combinées aux meilleurs techniques médicales et chirurgicales à en sauver la plupart !

- Six : que voulez-vous dire ?

- Docteur No : Prenons le cas de votre collègue allongé ici. Sans l’intervention de Dominique durant son opération par le docteur Scorbut et moi-même, le traumatisme supplémentaire du choc opératoire aurait très certainement eu raison de sa santé mentale comme cela a été le cas pour son voisin de chambre. On ne gagne pas à tous les coups, mais ces petits miracles nous motivent un peu plus chaque jour.

- Six : OK, soit… mais pourquoi ce type tripotait-il Titan ?

- Docteur No : Dominique est un être simple qui a du mal à accepter l’échec. Il essaye à sa façon de ramener l’esprit perdu de ce patient en aidant à réparer son corps. Je ne saurais expliquer cela clairement, mais cet homme que vous avez menacé est capable de générer une espèce de champ magnétique de ses mains dont l’effet curatif a été dument constaté par la Faculté ! Toutefois vous comprendrez que nous restons particulièrement prudents et discrets à ce propos.

- Six : Oh… effectivement je me suis mépris. Présentez-lui mes excuses quand vous le verrez… j’ai vraiment cru qu’il lui faisait un truc… immonde…

- Docteur No : ce sera fait Monsieur… ?

- Six : Six, lieutenant Six.

- Docteur : bonne visite à votre ami Lieutenant. Mais il y a de forte chance qu’il ne se réveille pas avant plusieurs heures : nous le sédatons régulièrement pour éviter qu’il ne souffre trop.

Le médecin s’eclipsa.

Six patienta quelques minutes près de Geniet et vérifia au passage que rien n’avait été fait à Titan. Il fut surpris de voir la présence d’une auréole en forme de main finissant de rougeoyer avant de disparaitre sur l’abdomen du patient dans le coma.

Décidant d’en savoir plus, il sortit discrètement de la chambre. Son oreille, entraînée à repérer tout fait sortant de l’ordinaire, capta un échange houleux. S’approchant subrepticement d’un angle du couloir, il jeta un œil puis tendit l’oreille.

- Docteur No : … que tu as faillit te dévoiler à un mortel !

- Dominique : Tu peux parler ! Avec tout ce que tu fais !

- Docteur No : personne ne m’a jamais vu ! Et tu le sais depuis le temps que tu traînes ici pour me prendre en flagrant délit ! Je croyais pourtant qu’Il t’avait briefé là-haut !

- Dominique (revêche) : laisse mon Père en dehors de ça !

- Docteur No : Tu devrais rentrer chez toi… j’ai pu détourner l’attention du flic. La nuit porte conseil, réfléchit à ce qui aurait pu arriver si je n’étais pas intervenu…

- Dominique (se dirigeant les épaules voutées vers l’ascenseur) : c’est ça. A demain.

Six attendit que le médecin se soit enfermé dans un bureau voisin pour emboîter le pas au colosse habillé en blanc.

Pendant ce temps, dans la chambre de Geniet et Titan, le museau d’une petite créature à fourrure pointa à travers la grille d’aération au plafond, avant de se retirer sur un petit éternuement, le bruit de ses griffes raclant l’intérieur du conduit… Ce même museau réapparu un peu plus loin au niveau de la grille ventilant le bureau des infirmières de permanence et pris le temps de décortiquer toutes les informations affichées sur l’écran de l’ordinateur avant de rebrousser chemin.

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 05 February 2019 - 19:12

CC Corporation

Clara Brunelle était aux anges. Elle faisait faire le tour du propriétaire à la magnifique femme qui venait de rejoindre les rangs de l’élite de la CC Corporation. Nadège, Déborah et Maxence les suivaient comme des petits toutous, les deux derniers en extase absolue devant la beauté de la nouvelle recrue, la première essayant d’interrompre le dialogue entre les deux femmes en tendant un mémo que sa chef ignorait royalement.

- Clara : et ici le bureau des designers en pleine préparation de la collection printemps / été de l’an prochain…

- Mai An : Oh ! J’adore cette étoffe ! C’est de la soie sauvage de Birmanie ?

- Clara : exactement ma chère ! Quel œil ! Vous êtes définitivement faites pour vous intégrer ici !

- Nadège : Madame Brunelle je…

- Mai An : Ooooh Clara, je peux vous appeler Clara ? Vous me flattez… J’ai l’impression de revivre !

- Clara : Mais bien sur Mai An ! Et je suis certaine que nous allons nous entendre comme larrons en foire !

- Mai An : Bon, maintenant que vous m’avez fait découvrir la vitrine officielle, si vous me montriez l’arrière-boutique ? Vous m’avez « débauchée » pour mes petits talents… Je suppose qu’il y a une bonne raison à ça…

- Clara : Vous avez parfaitement raison, et justement…

Un grand jeune homme dégingandé, se tortillant au rythme d’une musique qu’il chuchotait, ouvrit grand un pan de mur, dévoilant une entrée secrète.

- Kévin : Bienvenue à la CC Corporation Mademoiselle ! Puisse le groove et la tecktonik vous accompagner partout !

Le sourcil que leva Mai An à son attention fit ravaler sa salive à Kévin qui s’empressa de s’éclipser à l’arrière de leur petite procession.

Les salles d’armes, cantines pour sbires, salles d’entrainement et autres joyeusetés des repères de super vilains firent naître un grand sourire sur le visage de Mai An.

- Mai An : comme vous êtes bien équipés ! Mais quand je vois tous ces ordinateurs je repense à mon ex employeur : vous n’avez pas peur de subir vous aussi une attaque de pirates informatiques ? Ce pauvre Monsieur Trumman était aux cent coups ! Enfin, là où il est cela ne le dérangera plus !

- Clara : là où il est ? qu’entendez-vous par là ?

- Nadège : c’est ce que j’essaye de vous dire depuis une heure !

- Clara : Quoi à la fin ?!

- Nadège : le siège de la Flander’s semble avoir fait l’objet d’une attaque terroriste…

- Clara : et c’est seulement maintenant que vous m’annoncez ça ???

- Nadège : c’est que vous n’êtes pas facile à interrompre !

- Clara : Qui a fait ça ? Nous n’avions rien de planifié…

Clara Brunelle prise d’un doute affreux se tourna vers une Mai An au sourire rayonnant

- Clara : c’est… vous ?

- Mai An : disons que mon départ n’était pas du goût de Monsieur Trumman et que j’ai dû faire usage d’arguments percutants pour éviter que lui et sa clique ne s’oppose à mon départ sans préavis…

- Clara (en aparté) : Nadège, faites-moi penser à ne jamais contrarier cette femme !

- Nadège : Promis !

- Clara : Quelle excellente nouvelle Mai An ! Mais pour dissiper votre inquiétude, permettez-moi de vous emmener par ici : Voilà notre équipe de cyber sécurité, spécialisé en attaque / défense électronique… Et le dernier joyau de cette équipe dans ce bureau… Tadaaa : voici Jean Kévin, celui qui a contrecarré la contre-attaque de Trumman !

Mai An faillit s’esclaffer devant l’homme tremblotant dans son horrible costume violet.

- Mai An (d’une voix extrêmement sensuelle, se passant la langue sur les lèvres) : Huuummm, j’aime les petits génies… A très vite Monsieur Jean Kévin ! (Se tournant vers Clara :) Des gars comme ça, ça craque comme des biscottes quand on les plie en deux…

Se tournant à nouveau vers Jean Kévin, elle lui fit un clin d’œil en lui souriant de toutes ses dents.

En face, rivé à sa chaise par la trouille que cette tigresse à visage humain lui causait, Jean Kévin tremblait de tout son corps et manqua de s’évanouir lorsqu’il imagina cette amazone lui briser les os…

Une fois la farandole de ces tarés de la CC reparti, il se replongea dans le programme espion qu’on lui avait imposé de créer pour pénétrer dans le réseau de surveillance d’un conglomérat appartenant à un groupuscule de super-héros. Cela allait à l’encontre de tout ses principes, mais l’image de sa sœur dans son cachot revenait le hanter chaque fois que sa conscience le titillait. Ce n’est qu’à la fin d’une délicate phase de codage que la pièce de cent sous tomba.


Hôpital Georges Pompidou – parking souterrain.


Alexandra fut tirée de ses pensées par le claquement d’une porte toute proche. Se glissant le plus discrètement possible à l’angle de l’ambulance qui lui servait d’abri, elle observa un grand homme musculeux, entièrement habillé en blanc, se diriger vers une Clio. Au moment où il appuyait sur la télécommande, un second homme en costume de ville jaillit de la même entrée et interpella l’autre

- Six : Monsieur ! Monsieur ! Attendez !

Dominique se retourna et plaqua sa main sur ses yeux en voyant qui l’interpellait ; Alexandra put lire le merd** muet sur ses lèvres.

- Six (sortant une plaque officielle) : police Monsieur. J’ai des questions à vous poser à propos de ce que vous étiez en train de faire là-haut dans la chambre de mes amis !

Dominique regarda à droite et à gauche, cherchant une échappatoire, mais le policier était maintenant trop près. Il serra ses poings de frustration.

- Six : Monsieur… Allez-vous me répondre ?

Dominique resta muet, serrant les dents et foudroyant le policier du regard

Six sortit son arme d’une main et une paire de menottes de l’autre.

- Six : Monsieur, vous allez vous mettre à genoux et m’accompagner bien gentiment à la Brigade pour interrogatoire.

Dominique se sentait perdu ! Que pouvait il faire… Obéir à l’injonction du policier violerait son obligation de discrétion… l’assommer aussi… Il releva la tête et serra à nouveau les poings en fusillant Six du regard il avança d’un pas nerveux.

Se sentant menacé, le policier tira dans le genou de l’homme en blanc qui s’écroula immédiatement dans un cri de douleur. Puis il avança son arme toujours braquée.

- Six : restez parfaitement immobile ! Je vais vous passer les menottes et prévenir les secours.

Alexandra mordait son poing pour éviter de faire le moindre bruit et fut surprise de voir une nouvelle silhouette se profiler derrière le policier et le saisir à la nuque. Elle n'avait pas entendu la porte.
Quand le fonctionnaire de police se tortilla en braquant son arme derrière lui, le grand homme en blouse blanche se contenta de soulever sa proie au-dessus du sol par le cou, tout en chassant l’arme à l’autre bout du parking d’une gifle bien placée.

Elle se frotta les yeux. Ce type était en train de soulever un gars pesant au bas mot 80 kilos d’une seule main, aucun tremblement dans le bras tendu.

- Docteur No : Dominique ! Dominique ! Que vais-je faire de toi ?

Dominique s’assayant, le genou ensanglanter entre les mains répliqua :

- Dominique : Et Merd** ! Put*** de merd*** !

- Docteur No : surveille ton langage mon ange !

Le son d’un objet métallique heurtant le sol surprit Alexandra et le policier suspendu qui avait cessé de se débattre contre la force herculéenne de celui qui le soulevait.

- Docteur No : bon, au moins la balle est sortie… récupère là avant que les mortels ne la trouvent. Récupère aussi l’arme de celui-ci et débarrasse t’en.

- Dominique : OK… ça me fait mal au bide de le dire, mais… merci No.

- Docteur No : hé bien, encore un miracle ! un ange qui me remercie... moi !

Dominique, se releva le genou manifestement guéri. Tendant le doigt vers le policier suspendu, il ajouta

- Dominique : et lui, que vas-tu en faire

- Docteur No : tu n’as pas envie de le savoir mon ange… crois-moi. Et souviens-toi que tu m’en dois une de plus… Allez file, je me charge du reste du ménage.

L’homme en blanc grimpa dans sa voiture et quitta les lieux aussi vite que possible.

S’adressant à l’homme qu’il maintenait toujours vingt centimètres au-dessus du sol, l’homme en blouse reprit la parole.

- Docteur No : Ah Lieutenant… quel vilain défaut que la curiosité… pourquoi a-t-il fallu que vous ne vous contentiez pas de mes explications… ?

- Six (à moitié étoufé) : La…lachez-moi… spèce de …alade !

- Docteur No : tut tut tut… le médecin c’est moi, c’est donc moi qui décide qui est malade, vous ne croyez pas ? Et vous êtes très malade Lieutenant ! Très, très malade… une maladie mortelle même !

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 05 February 2019 - 19:12

A ces mots, le sang d’Alexandra ne fit qu’un tour : ce type habillé en médecin allait tuer un flic sous ses yeux. Balayant son environnement du regard, elle saisit un extincteur, s’approcha subrepticement du gaillard en blouse et lui asséna un violent coup sur le sommet du crâne.
Dans un horrible craquement une fissure apparu au niveau de l’impact, et un genre de lave bouillante suintât de la plaie ouverte, gouttant sur le sol qui se mit à grésiller en dégageant une fumée dense et âcre. La plaie mit trois bonnes secondes à se refermer sans que l’homme n’ait bougé un cil. Puis, devant les yeux horrifiés d’Alexandra, sa tête tourna à 180 degrés et ses yeux, tel deux puits de flammes, se fixèrent au regard de la jeune femme.

- Docteur No : Hé ! ça fait vachement mal !

D’un léger geste du poignet, il brisa la nuque du policer dans un horrible craquement

- Basileia (hurlant) : A L’ASSASSIN ! A MOI !

- Docteur No : personne ne vient jamais ici à part les initiés ! Alors fermez-là ! D’ailleurs vous allez vous taire, définitivement…

L’homme lâcha le cadavre au sol qui se mit à fumer avant de s’embraser comme du bois sec. Il se retourna dans un mouvement sinueux ramenant sa tête du bon côté et braqua un index menaçant vers Alexandra qui vit une nova lumineuse apparaître devant-elle, avant de foncer dans un rayon d’énergie pure vers la zone séparant ses deux yeux. Une masse s’écrasa alors sur elle, la jetant au sol, pendant que le rayon traçait une tranchée dans le bitume.

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 06 February 2019 - 11:41

Flander’s compagny


L’homme en costume de ville épousseta la poussière sur son épaule. Se tournant vers les personnes encore accroupies derrière lui il demanda…

- Armand : quelqu’un pourrait m’expliquer ce qui vient de se passer ?

Une barre de fixation de faux plafond tomba lourdement derrière lui

- Hippolyte : je dirais la troisième guerre mondiale ou l’apocalypse…

- Caleb (serrant un petit thermos argenté contre son sein) : Ouf ! mon mug de café n’a rien !

- Cindy : Personne n’est blessé ? Mais elle est complètement tarée la barbie ! On aurait pu tous crever !

- Tenchirock (les yeux fixés sur le calepin dans ses mains) : Non, elle nous a sciemment épargné… lisez ça…

Se bousculant à moitié, les autres se tassèrent pour lire les quelques lignes tracées d’une écriture aussi élégante que leur auteur :

Mon cher pirate d’amour, cela va d’abord vous sembler une folie, mais je vous sais attaché à la notion de justice… et quoi de plus juste que d’aller arracher ce pauvre hère des mains cruelles de celle qui fait souffrir ce pauvre Monsieur Trumman. Demandez donc à ce dernier d’organiser une petite diversion dans deux heures au pied de la tour de la CC Corporation…
En échange de la faveur que je vous fais, j’attends que vous m’invitiez à dîner, en tête à tête, aux chandelles… De tout cœur. M.A.


- Cindy : Elle manque pas d’air la pouf…

- Hippolyte : c’est sûr qu’avec une poitrine pareille, elle a de la réserve !

- Pika : n’empêche qu’elle a raison !

- Armand : comment-ça ?

- Pika : réfléchissez un peu : Caleb vous le confirmera, mais aucune partie porteuse de l’étage n’a souffert de l’explosion : seul le mobilier, quelques cloisons fines, les faux plafonds et les vitres ont été soufflés. Pas un être vivant n’a été blessé, si ce n’est dans son amour propre. Son coup d’éclat est spectaculaire, mais n’entame en rien votre force de frappe. Elle a immédiatement compris qu’elle pourrait être la taupe parfaite au sein de la base ennemie et a tout mis en œuvre pour que son passage à l’ennemie soit aussi réaliste que possible. Cette femme est un pur génie !

- Caleb : vu comme ça, la proprio n’a pas tort.

Pika jeta un regard incendiaire au physicien qui se hâta de se mettre hors de portée.

- Armand : humpf ! Bon, j’en ai marre ! Allons botter des culs !

- Cindy (la hache à la main) : bien dit tonton !


CC Corporation :


Clara Brunelle avait fini de faire visiter les lieux à Mai An et avait présenté cette dernière à Chantal Conasse qui avait adoré la jeune femme. Une fois celle-ci repartie chaperonnée par Nadège, les deux têtes de la CC Corporation échangèrent autour d’un thé.

- Chantal : Quel phénomène cette Mai !

- Clara : Et encore vous n’avez rien vu ! Le spectacle de cet élève de Poulplard explosant en plein vol… Comme je regrette de ne pas avoir pu immortaliser l’instant avec une photo !

- Chantal : Comme je regrette moi de ne pas avoir assisté à ça ! Votre récit me donne des frissons d’excitation ! Et quelle élégance… Chacun de ses gestes est parfaitement mesuré… Comment elle tenait son stylo… comment elle jouait à le faire glisser sur ses lèvres… Aaaaaah… je vous félicite pour cette magnifique acquisition !

- Clara : et je pense qu’elle saura stimuler les esprits les plus récalcitrants… D’un simple clin d’œil elle a quasiment fait se pisser dessus Jean Kévin !

- Chantal : Oooooh ! Il faudrait lui faire rencontrer la sœur du gaillard ! Je suis certaine qu’elle saura trouver la méthode pour la faire souffrir juste ce qu’il faut et terroriser notre recrue… Oui, faites donc ça et, une fois que vous aurez montré la vidéo à ce lascar, laisser Mai An lui parler en tête à tête… Je pense que sa productivité va croître de manière exponentielle !

- Clara (un éclair de satisfaction perverse dans l’œil) : Vos désirs sont des ordres Chantal !

- Chantal : comme toujours !


Hôpital Georges Pompidou – chambre de Geniet et Titan


Une jeune femme, habillée très chic, les yeux cachés derrière de grosses lunettes de soleil à verres ronds enchâssés dans une épaisse monture blanche se glissa dans la chambre.

Geniet fut immédiatement frappé lorsque sa seconde vue lui révéla les spires de malévolence lumineuses qui suintait littéralement du noyau aveuglant de puissance de cette personne.

- Jeune Femme : Bonjour ! Bah… Il est où le représentant des « bons » ?

- Geniet : …i …tes…ous ?

- Jeune Femme : mais c’est quoi ce singe ? Il ne sait pas parler comme tout le monde… (allant jeter un œil à Titan) et l’autre là… il marche plus ! Pffff, je parie que je me suis encore gourée dans l’horaire ! Comme je le dit toujours, « ma petite Eve, un Bones doit toujours vérifier son agenda trois fois » !

- Geniet : …oi ???

- Eve Bones : Bon, y’a 50 % de chance que le sujet soit ce légume… où celui-là… pffff, ils abusent au wzp ! Vous ne trouvez pas ?

A cet instant Geniet fut aveuglé par un pic d’énergie venant des étages inférieurs. Seule sa seconde vue était brouillée par l’image rémanente de ce phénomène.

- Eve Bones : Tiens… on dirait qu’en fait je suis en avance ! Mais bon, vu votre état, je ne sais pas s’il y a le moindre intérêt à vous recruter chez nous… quitte à s’occuper de bras cassés, oh que je suis spirituelle, autant laisser ça à l’autre bord ! Amusez-vous bien, bye bye…

A peine la porte fut elle refermée que tous les appareils électroniques de l’étage se mirent en alarme, déclenchant la panique chez les soignants qui ignorèrent la jeune femme qui se glissait entre eux vers les ascenseurs.


Hôpital Georges Pompidou – parking souterrain


- Docteur No : Qui… Oh ! Un Yokaï Kitsune ! Je n’en avais plus vu depuis les Shogun ! Salut toi !

A cheval au-dessus d’Alexandra toujours couchée au sol, une Karumiko à moitié transformée, sa tête étant restée animale, grognait vers le grand personnage qui avait manqué de peu de tuer celle qui l’avait nourrie bébé.

- Karumiko : Moi vivante, tu ne toucheras pas un de ses cheveux, monstre !

- Docteur No : Tut, tut, tut… la définition de monstre ne s’applique pas à moi petite créature. Toutefois j’avoue être surpris qu’un esprit démon tel que toi s’entiche d’une mortelle…

- Karumiko (sortant un colifichet de son col et l’agitant devant elle) : éloigne-toi de ma mère tout de suite ! Sinon…

- Docteur No : sinon quoi… Oh, tu ignores qui je suis ! On m’appelle No, ou Nono…

- Karumiko (ouvrant de grands yeux) : Nono, comme ce… celui qui entend ses victimes hurler Nooooooo pour l’éternité ???

- Docteur No : Ah, cela me rassure. J’ai craint un instant qu’on ait bâclé ton éducation ! Et inutile d’agiter ce truc débile devant moi.

- Karumiko (prise de tremblements) : Heu, c’est mon brouilleur…

- Docteur No : Ah ! Manquait plus que ces nazes du wzp ! Je me casse le cul à trouver la planque parfaite pour ne pas faire de vague jusqu’à l’heure H, tout en empêchant les quatre autres de foutre le bordel ici-bas et limiter les effets des manifestations surnaturelles, et il faut que tout un tas d’empêcheurs de tourner en rond déboule dans mon hôpital !

- Karumiko : Mais j’ai rien fait de mal ! on m’a envoyé trouver un sujet qui…

- Docteur No : quoi ! Y’a un éveillé ici ?

- Basileia (émergeant du coaltar) : mais c’est quoi ce bordel… Karumiko ! éloigne-toi ! ce type est dangereux !

- Docteur No : Oh… et elle est au courant… va me falloir du paracétamol moi, beaucoup de paracétamol ! Tu sais qu’il ne doit pas y avoir de témoin parmi les moldus petit renard…

- Karumiko : Maman est à part !

- Docteur No : Comment ça ?

- Karumiko : C’est elle qui m’a mise au monde et m’a nourrie !

- Docteur No : et alors ?

- Karumiko : et elle est insensible !

- Docteur No : Aaaaah ! Je comprends… Bon, si on allait causer de tout ça à un endroit plus confortable et moins poussiéreux ? On pourra en profiter pour aller voir votre sujet… je suis curieux de savoir à côté de qui je suis passé !

- Basileia : Hors de question de vous suivre ! Assassin ! Karumiko : fuis ! je vais tacher de le retenir !

- Docteur No : comme c’est mignon ! La môman qui se sacrifie pour son bout de chou !

- Karumiko : Maman, fais moi confiance… mon instinct me jure qu’il ne nous fera aucun mal, tant que nous respecterons ses règles…

- Basileia : mais le flic…

Alexandra se rendit compte avec horreur qu’il ne restait plus aucune trace du Lieutenant de police, si ce n’est quelques cendres virevoltantes

- Docteur No : effectivement votre insensibilité est admirable ! N’importe quel mortel aurait tout oublié à propos de ce témoin gênant après ce que j’ai fait… Oh, et n’oubliez pas de remercier votre ange gardien : sans ce petit démon vous auriez connu le même sort Mademoiselle. Allons-y…

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 06 February 2019 - 13:31

CC Corporation – sous-sol des cellules

Nadège guida Mai An, impeccable dans son tailleur haute couture jusqu’à la porte 116.

- Nadège : elle est là… comme vous le verrez, elle est déjà traumatisée : nos hommes ont dû abattre son petit ami qui a tenté de s’interposé lorsqu’ils ont opéré son enlèvement

- Mai An : Un chagrin d’amour perdu ! Oooh comme c’est intéressant… je vous savais impitoyables et je découvre que vous êtes aussi particulièrement cruels ! Oh comme je vais m’éclater ici !

- Nadège : merci du compliment, heureuse que cela vous plaise.

- Mai An : Allons-y !

Nadège poussa la porte métallique après avoir pianoté un code à 13 chiffres sur le clavier de commande d’ouverture. Tel un félin approchant de sa proie, Mai An se glissa dans la pièce, ses hauts talons ne soulevant aucune éclaboussure alors qu’elle traversait la flaque d’eau croupie au sol.

Nadège alluma le petit camescope qu’elle avait apporté pour ne rien perdre de la scène.

Au début la magnifique femme se pencha sur la pauvre victime prostrée, collant ses lèvres sensuelles à son oreille, chuchotant à sa seule attention tout en caressant ses cheveux emmêlés. Au bout d’une minute à ce train-là, le front de la belle se plissa légèrement de contrariété.

- Mai An : Bon, puisque manifestement tu refuses d’écouter, il va me falloir te punir…

Mai An attrapa soudain la chevelure de Lili d’une poigne ferme et l’envoya violemment bouler dans la flaque, souriant au gémissement de douleur de sa victime.

- Mai An : Ah ! tu as donc une voix… voyons si tu sais chanter…

Elle appliqua son index contre la cuisse dénudée de Lili, juste au-dessus du genou. La phalange en contact avec l’épiderme se mit à luire d’un rouge malsain, et dans l’instant une fumée âcre s’éleva du point d’appui.
Le hurlement de Lili fit reculer Nadège dont la caméra ne perdait pas une miette du spectacle. La comptable était impressionnée par la violence déployée par cette femme impeccable qui continuait à chuchoter à l’oreille de sa victime avec une expression calme et limite sensuelle… Le doigt commença à remonter.

- Mai An : Oh, je vois que tu aime ça… mes caresses te font de l’effet petite chose fragile…

- Lili (entre deux hurlements) : PITIE ARRETEZ ! NOOOOOONNNNNNN

- Mai An : Et si je remonte encore… et que je stimule la zone encore plus sensible au-dessus… Mmmmmhhh

La voix de Lili se brisa.

- Nadège : Heu, va peut-être falloir s’arrêter là Mademoiselle ! Il faut la garder en vie je vous rappelle !

- Mai An (retirant son doigt) : Oh ! Vous faites bien de me le rappeler ! Comme je suis distraite… (se tournant vers une Lili au bord de l’évanouissement) Allez ma chérie, je vais devoir t’abandonner un petit moment, mais rassure-toi ! je viendrais vite achever ce que j’ai promis de faire…

Mai An prit la tête de sa victime entre les mains et lui roula une pelle qui donna des envies inavouables à Nadège tant la tension sensuelle de ce geste était intense. Lili quant à elle perdit connaissance.
Mai An la reposa délicatement dans le coin au sec. Une vilaine brûlure au troisième degré palpitait encore de chaleur sur la cuisse maltraitée.

- Mai An : j’hésite à vous conseiller de faire désinfecter ça par un de vos laquais… L’odeur de la plaie en pleine nécrose est un si doux parfum… Hum ! ça m’a donné faim… Pas vous ?

Nadège, à ces mots, ne put retenir le flot de bile qui lui remonta des entrailles, le caméscope enregistrant la flaque de vomi.

- Mai An : Oooooh pauvre Nadège ! Je vois que vous n’avez pas l’habitude… Tenez, donnez-moi ce caméscope et allez vous débarbouiller. Je vais aller torturer votre informaticien récalcitrant avec ça ! Et plus si affinité… Oh que je me plais ici !


Hôpital Georges Pompidou


Basileia, Karumiko et le docteur No furent surpris du désordre régnant à l’étage des grands traumatisés. Karumiko, inquiète, se précipita vers la chambre de Geniet et Titan, suivie de près par les deux autres.

Geniet, qui paniquait un peu de tout le bruit qui sourdait à travers la porte regarda entrer une adolescente aux cheveux en bataille, suivie d’une jeune femme au visage défait, précédent de médecin en chef sur service.
Le soulagement qu’il lût dans les yeux de la jeune fille le rassura un peu, jusqu’à ce qu’il ferme les yeux et découvre un spectacle effrayant : le double lumineux, comme il avait baptisé les apparitions que sa double vue lui montrait, de la jeune fille était étrange, comme en forme d’animal ; La jeune femme avait le profil habituel qu’il voyait chez la plupart des personnes normales. En revanche ce qu’il capta du médecin le tétanisa : juste avant que l’habituelle boule d’énergie condensée qu’il avait l’habitude de voir chez ce dernier ne s’impose, une image de puissance destructrice infinie s’imposa une fraction de seconde à ses rétines.

- Docteur No : Oh, il semble que nous ayons effrayé Monsieur Geniet…

- Karumiko : C’est lui !

- Docteur No : Lui… Oh comme c’est amusant… le destin est décidément farceur ! Quand elle saura ça… Oh oh oh ! J’en ris d’avance !

- Basileia : Qui ça ?

- Docteur No : Ma… comment dire ça en termes compréhensibles pour vous… ma filleule… en quelque sorte.

- Karumiko (s’approchant de Geniet) : Hum, bonjour Monsieur, je me présente, Karumiko. Vous devez avoir constaté tout un tas de choses bizarres ces derniers temps, je me trompe ?

- Geniet : …ui… est..s’ispass’ ?

- Karumiko : Je sais que tout ce que je vais vous dire va vous sembler surréaliste, mais il est important que vous me fassiez confiance car ce ne sera que la vérité, la « vraie » vérité. Vous vivez dans un monde où le surnaturel n’est pas qu’une invention d’auteurs à l’esprit dérangés. Et vous en êtes depuis peu un véritable acteur conscient de ce côté caché aux yeux du commun. Vous êtes ce qu’on appelle un éveillé…

- Docteur No : c’est marrant ça… vous ne devriez pas avoir un membre de l’autre côté avec vous Mademoiselle ?

- Karumiko : c’est ma première fois… j’avais oublié… Bah s’il est en retard tant pis pour lui.

Geniet hallucina un bon moment, avant de finir par se résigner. Ce qu’il voyait dès qu’il fermait les yeux était la preuve de tout ce que racontait la jeune fille. Les hochements de tête du médecin qui semblait au courant de tout était une confirmation suffisante.
Quand Karumiko eut finit de lui déballer tout le manuel du warpzone project, le docteur No ajouta

- Docteur No : enfin, tout ça c’est la version wzp du bazar… il y a beaucoup plus que cette vision étriquée, mais je ne suis pas certain que votre esprit et votre âme soient prêts pour ça. Bon maintenant que c’est fait, je souhaiterais savoir comment une mortelle a pu donner naissance à un yokaï !

- Karumiko : Comment osez vous douter que ma maman soit ma maman !

- Docteur No : J’ai vu beaucoup de choses ma petite renarde, mais ça, c’est une première… Voulez vous bien me raconter cette histoire Mademoiselle ?

- Basileia : Comment vous dire… Tout a commencé par ce voyage scolaire au Japon…

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 06 February 2019 - 16:35

- Basileia : Comment vous dire… Tout a commencé par ce voyage scolaire au Japon… Nous visitions le quartier des temples à Nigata. Ce crétin de Nicolas Dumont m’avait renversé de la sauce sucrée plein mon pantalon, juste à l’entrejambe et commençait à se moquer de moi devant tout le monde, prétendant que je m’étais oubliée… La prof m’a envoyée me nettoyer aux WC. J’étais mortifiée !
Alors que je pleurais de honte dans une cabine, j’ai entendu un bruit à l’extérieur, et un cri horrible. Je me suis hissée jusqu’à une petite fenêtre et ai vu un homme en train de se battre à mains nues contre des espèces de ninjas portant des masques horribles de démons. Le plus surprenant était que les passants alentours semblaient indifférents à ce spectacle.
J’ai escaladé la fenêtre pour essayer d’en voir plus. Les combattants étaient entrés dans un des petits temples dédiés aux esprits bienfaisants. Je les ai suivis. L’homme qui portait un gilet de cuir noir et de petites lunettes ronde avait réussi à se débarrasser de la plupart de ses adversaires, sauf du dernier qui l’avait plaqué au sol s’apprêtait à l’égorger de son sabre court. J’ai attrapé une poterie et l’ai fracassé sur le crâne du ninja… Celui-ci s’est tourné vers moi et j’ai vu que ce que j’avais pris pour un masque était son vrai visage. Il m’a envoyé balader d’une claque et j’ai atterri sur un coffret qui s’est ouvert sous la puissance de l’impact.
L’homme au sol a profité de la diversion pour se relever et le duel a repris. C’était étrange, je voyais le combat comme une succession de diapositives passées rapidement les unes après les autres, comme si le temps se jouait de ma vue. Je me concentrais alors sur le coffret entre mes mains. Une espèce d’œuf en pierre gravée d’un joli renard stylisée en était tombé. J’ai ressenti un sentiment d’urgence en le voyant : Je devais le protéger et en prendre soin. Je l’ai caché sous mon t-shirt au moment où un type super bizarre est entré : Il avait un pistolet de console Nintendo en main et chose hallucinante, il a réellement tiré avec sur l’homme à lunettes. Ce dernier a fini par assommer le ninja et a attaqué son nouvel agresseur en le figeant sur place.
Il s’est alors tourné vers moi, a vu le coffre et a été pris de panique. Il m’a demandé où était passé l’œuf… J’ai eu peur et j’ai dit que je ne savais pas. Il m’a montré une montre et m’a dit de partir et que j’avais tout oublié. J’ai fait comme si et je me suis enfuie avec mon œuf…
Plus tard, alors que j’avais enfin réussi à me réfugier dans ma chambre de l’auberge de jeunesse, je me suis endormie en serrant le petit œuf contre mon corps. Vous devinez ma surprise quand au petit matin une petite boule de fourrure beige a commencé à me nettoyer la figure à grands coups de langue ! En découvrant les éclats de la coquille en pierre, j’ai additionné deux et deux et compris que ce petit bout de boubouille tremblotant encore était sorti de l’œuf. Vous auriez vu ses yeux dorés, presque liquides… A ce moment-là l’homme à lunettes est entré comme une trombe dans la pièce et s’est figé sur place en nous voyant toute les deux.

- Karumiko : c’était papa Tempo ! je me souviens qu’au début il était en colère… il a essayé au moins cinquante fois de brouiller ta mémoire !

- Basileia : bref, il a fini par m’expliquer tout le binz… Et que j’étais désormais liée à Karumiko. Vous imaginez la suite…

- Karumiko : et ta tête la première fois que j’ai revêtu cet aspect !

- Basileia : Karumiko ! Pas devant des étrangers !

- Docteur No : ça semble pourtant passionnant ! Dommage qu’il n’y ait pas de popcorn ! Oh, désolé, un appel urgent !

Le médecin décrocha son portable.

- Docteur NO : Oui… que… Oh ! Oui, excellente initiative. Ah, des complications… expliquez-moi… En effet c’est problématique… Vous avez QUOI ???? Combien de fois vous ai-je mis en garde contre ce genre de promesse ?!... Oui, je vais venir. Oh, et vous me ferez penser quand nous nous verrons à vous parler de votre petit « protégé » : un rebondissement étonnant…

Le médecin se tourna vers les deux filles :

- Docteur No : Décidément cette journée est pleine de surprise… que diriez-vous de m’accompagner ? Pas que vous ayez le choix d’ailleurs : je n’ai pas encore décidé ce que j’allais faire de vous… et voir ce type d'opération vous intéressera surement

- Basileia : Vous ne pouvez pas…

- Karumiko (attrapant la main d’Alexandra et lui chuchotant à l’oreille) : Si maman, il peut ! Crois moi… Nous avons de la chance qu’il ne nous ait pas encore fait disparaître…

- Basileia (sur le même ton) : Mais il est quoi ce type ?

- Karumiko : Là aussi crois moi : tu n’as pas envie de le savoir !


CC Corporation


Mai An jubilait de la réaction de tous ces mâles aux hormones bouillonnantes qui la suivaient du regard, leurs yeux braqués sur ses longes jambes galbées. Elle entendit leur soupir collectif de déception lorsqu’elle entra dans le bureau de Jean Kévin.

Dans un reflexe de survie bien futile, ce dernier se précipita sous son bureau, espérant échapper au pire.

- Mai An : Tut tut tut… On va sortir bien gentiment vois sa Mai An… et plus vite que ça sinon Mai An va devoir briser les meubles et tout ce qui est dessous en plein de petit morceaux difficiles à recoller après… Et puis j’ai de jolies images à montrer…

- JKC : Vous… vous n’allez pas me faire de mal hein ?

- Mai An : à moins que tu n’insistes, je n’ai pour le moment aucune envie de te faire physiquement souffrir… Approche mon loulou et regarde…

Mai An venait d’allumer le mode lecture du caméscope.
Jean Kévin reconnaissant la cage où sa sœur était retenue se précipita pour contempler l’écran. Mai An le saisit alors par le cou et commença à lui chuchoter à l’oreille, exactement de la même façon qu’à l’image sur le caméscope.
Jean Kévin, muet d’horreur, écouta tout en contemplant la torture subie par sa sœur. Ses larmes coulaient sans retenue.

- Mai An : Je me suis bien fait comprendre ? Je peux vous faire confiance ?

- JKC : Ce que vous venez de promettre… c’est…

- Mai An : Oui, je peux faire tout ce que j’ai promis… alors, puis-je compter sur vous ?

- JKC : (déglutissant) : ui… Elle a vraiment souffert ?

- Mai An (caressant la joue de JKC) : Oui, je suis une professionnelle, je ne fais pas les choses à moitié… Mais si vous insistez tant je peux aussi vous offrir un avant-goût de ce que je vous réserve…

- JKC (les yeux exorbités) : Je… Non, sans façon… Je vais faire tout ce que vous avez demandé ! Mais par pitié, que ma sœur ne souffre plus !

- Mai An (levant un sourcil interrogateur) : Vous me demandez de mettre fin à ses souffrances ?

- JKC : NON ! NON ! surtout pas !

Nadège arriva sur ces entrefaites et fut ravie des cris qu’elle entendait.

- Nadège : Mademoiselle, Carla souhaiterait avoir votre avis sur un dossier particulier. Laissez donc ce pauvre bougre et allez la rejoindre s’il vous plait.


Mai An caressa une dernière fois la joue de Jean Kévin avant de quitter la pièce sur un dernier sourire. Sur la table, le camescope continuait à diffuser en boucle la scène devant le regard vide de Jean Kévin.

Alors qu’elles marchaient d’un bon pas vers l’étage directorial, Nadège ne put s’empêcher d’interroger Mai An.

- Nadège : Alors là, j’ai jamais vu quelqu’un briser aussi vite la résistance d’un prisonnier ! Comment faites-vous ça ?

- Mai An : J’ai un excellent professeur.

- Nadège : wahou ! Et il est disponible ?

- Mai An : je le lui demanderai, mais je ne sais pas si vous apprécieriez ses leçons…

Arrivées dans le bureau de Carla, les deux femmes la virent en train de regarder avec attention l’image d’une caméra de vidéosurveillance. On y distinguait nettement Caleb en train d’escorter Armand Trumman hors de vue des gardes placés en faction devant la tour de la CC Corporation.

- Carla : Ah, vous voilà… Il semblerait que le feu d’artifice que vous avez déclenché à la Flander’s n’ait pas eu tous les résultats attendus.

Mai An se pencha vers l’écran, les sourcils froncés

- Mai An : Mais comment s’en est-il sorti ? Ah… le scientifique… il se téléporte je me souviens !

- Carla : Mais oui ! c’est ça ! Mais pourquoi traînent-ils par ici ?

- Mai An : je ne leur aie dit à aucun moment où j’allais…

- Nadège : A moins que… leur pirate informatique n’ait remonté la piste…

- Carla : Mais qui leur aurait dit…

- Nadège : Jean Kévin semblait particulièrement choqué après que Mai An lui ait promis, exemple à l’appui, les pires souffrances

- Mai An : Vous croyez qu’il…

- Carla : ça ne peut être que ça !

- Nadège : Je crois qu’il va vous falloir utiliser les méthodes de votre instructeur plus vite que prévu Mai…

- Mai An (sortant son mobile vibrant de sa poche) : en parlant du loup… Oui c’est bien moi. Je suis avec mes employeurs… Oh quelle bonne nouvelle ! Vous tombez à pic… J’ai pu faire la démonstration de vos méthodes sur une jeune fille enfermée dans les sous-sols… une belle prison bien glauque comme vous les aimez, avec une oubliette n°116… oui sans blague ! C’est d’ailleurs là que mon « sujet » est retenu… Je pense que ces dames seraient enchantées de vous rencontrer… Oh vraiment, c’est dommage. Ah vous êtes aussi accompagné, je comprends…. Dans vingt minutes ? Au maximum…

Raccrochant et rangeant son téléphone Mai An revint à la précédente conversation.

- Mai An : Pardon Nadège, vous disiez ?

- Carla : elle disait qu’il allait falloir faire parler l’informaticien… Je pense que la fuite vient de chez lui !

Le sourire lumineux de Mai An à cette évocation déclencha un frisson chez ses deux interlocutrices.

- Mai An : En avant toute !

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 06 February 2019 - 19:41

Petite rue tranquille

La Twingo verte opéra un créneau impeccable qui aurait provoqué une Holà générale dans les gradins d’un stade rempli de moniteurs d’auto-école. Tant du côté conducteur que du côté passager, une paire de jambe féminine couverte de bas sorti, précédant les robes de soirée des deux amies qui revenait d’un enterrement de vie de jeune fille. La brune et la blonde papotaient de leurs hommes restés à la maison et qu’elles craignaient de retrouver en triste état compte tenu de la dernière fois…

Au pied de la tour CC

Armand et Caleb regardaient les sbires de garde. Ces derniers commençaient à s’affairer, le doigt collé à l’oreillette.

- Caleb : ça sent pas bon Monsieur… Ils se doutent de quelque chose !

- Armand : On a été super discrets ! C’est forcément autre chose !

- Caleb : là ils se dirigent vers nous !

- Armand : m**** ! Sortez-nous de là, on rejoint les autres !

Caleb saisit l’épaule de son boss et tout deux disparurent dans un bruit de pompe à vide.

- Cindy : Alors ?

- Armand : alors on s’est fait griller !

- Cyndi : M****

- Armand : je l’ai déjà dit… Bon, on fait quoi ?

- Tenchirok : je peux tenter de saboter leurs alarmes d’ici, si vous me trouver une liaison câblée pour y fixer ce petit boîtier…

- Pika : dans le coin… ? à moins de forer sous l’immeuble…

- Cyndi : et toi Caleb, tu peux te téléporter…

- Caleb : si je ne connais pas ma destination ! Hors de question !!! je pourrais me matérialiser dans un mur !

- Hippolyte : pour une fois que tu aurais pu servir à quelque chose…

- Caleb : Hé !

- Armand : c’était ma réplique !

- Caleb : Hé !

- Pika : ça ne nous aide pas à accéder à ce fichu sous-sol !

- Tenchirock : aucun plan disponible sur le web et dans les archives du darknet…

- Armand : Pfff… comment faire diversion si on ne leur fait pas mal un grand coup…

- Cindy : on fonce dans le tas !

- Hippolyte : y’a que des sbires et cette foutue Carla pourrait intervenir et tout gâcher avant qu’on ait eu une chance d’entrer !

- Caleb : me regarder pas ! je n’ai pas de marteau piqueur sur moi !

Ils sursautèrent lorsque la voix posée d’un grand homme en costume de tweed trois pièce, lavallière, haut de forme, canne en acajou et monocle s’adressa à eux.

- Homme : Pardonnez-moi de vous interrompre, je n’ai pas pu ne pas surprendre votre conversation… Vous cherchez un moyen d’atteindre le sous-sol de ce bâtiment rose… Il se trouve que c’est ma destination… Faisons donc cause commune le temps d’y arriver… je ne voudrait pas qu’un allier potentiel rate son arrivée pour un simple problème d’intendance…

- Cindy (sur le qui vive) : z’êtes qui vous

- Homme : personne en particulier, mais je dois récupérer un objet précieux auquel une personne qui m’est chère semble tenir… Si vous voulez entrer, suivez-moi… et sinon tant pis pour vous… Oh, j’oubliais : la zone est très vivement déconseillée aux personnes ne disposant pas de… capacités spéciales si vous voyez ce que je veux dire…

- Pika : Hein ?

- Hippolyte : il veut dire que ce n’est pas pour les civils comme vous et Tenchirock

- Homme (se tournant pour dévisager le hacker) : tiens, quelle surprise !

- Tenchirock : c’est ça ! portez carrément une banderole et sonner la trompette tant que vous y êtes !

- Homme : n’ayez crainte, votre secret est bien gardé ! Toutefois je vous recommande de rester à l’abri vous et cette charmante enfant qui me fusille du regard. Il serait tellement regrettable que vous soyez touché par une balle perdue…

- Tenchirock : mais le boîtier ?

- Caleb : passez-le-moi, je saurai l’installer

- Armand : allez-y étrange inconnu ! Ouvrez-nous donc votre passage secret !

- Homme : Monsieur Trumman, je vous recommande vous aussi de rester à l’arrière… allez donc rejoindre mon… équipe de supporter dans le grand van Mercédès au bout de la rue avec cette demoiselle et le hacker… les parois et les vitres sont blindées…

Une fois les « civils » à l’écart :

- Hippolyte : bon, elle est où votre porte secrète ?

- Homme : qui a parlé de porte ? Pas moi…

Il tendit alors sa canne vers le sol. Un rayon aveuglant en jaillit et commença à faire fondre l’asphalte de la chaussée à toute vitesse… Dix seconde plus tard un trou béant et encore fumant s’ouvrait sous les yeux ébahis des membres de la Flander’s

- Caleb : c’est quoi ce super laser ! J’avais jamais vu ça !

- Homme : Oh, trois fois rien

- Cindy : bon, vous cueillez les pâquerettes où on y va ?

- Homme (s’inclinant et tendant la main) : Honneur aux dames… le tunnel cours sur dix mètres avant de bifurquer à gauche…

Cindy sauta la première, suivie de l’étranger. Hippolyte et Caleb se regardèrent, haussèrent les épaules et sautèrent à leur tour.

L’homme marchait d’un pas assuré en tête, Cindy sur ses gardes juste derrière. Une lueur rouge le précédait, éclairant le tunnel. Arrivés à une énorme porte blindée digne d’un coffre-fort, l’homme se tourna. Caleb et Hippolyte sursautèrent en constatant que la lueur rouge émanait des yeux de leur guide.

- Homme : c’est après cette porte que nos chemins se séparent. J’irai vers la droite. Ce que vous cherchez est à gauche.

A la surface :

Oriane, Philippe Saquebien et Armand Truman trouvèrent le van blindé blanc plus loin dans la rue et toquèrent au hayon arrière. Une jeune femme aux yeux cernés leur ouvrit.

- Pika : c’est le gars au monocle qui…

- Basileia : Parfait. Vous, tenez la délicatement s’il vous plait, elle vient de s’endormir. Je vais pisser un coup et je reviens… installez-vous confortablement.

Philippe Saquebien se trouva porteur d’une délicate boule de poils beige et légèrement ronronnante avant d’avoir eu le temps de dire ouf. Il jongla avec son ordinateur portable et sa nouvelle charge un moment avant de réussir à s’installer sur la confortable banquette qui faisait le tour de la cabine du van.
Sans trop savoir pourquoi, il caressa délicatement la petite bête dont il avait malgré lui hérité.

Une dizaine de minutes plus tard, son ordinateur émis un bip, à l’instant où la jeune femme remontait à bord.

- Tenshirock : Ah ! Ils ont réussi… heu, vous pouvez reprendre ce truc ?

Fusillant le rustre du regard, Alexandra ramassa délicatement Karumiko.

- Basileia : ma fille n’est pas un « truc » !

- Pika, qui avait attendu dehors le retour d’Alexandra ouvrit de grands yeux et se rapprocha : Oooooh ! elle est trop kawaï ! je peux la caresser ?

- Basileia : la dernière personne à l’avoir traitée de chose kawaï en la caressant a perdu sa main gauche d’un coup de hache… Vous avez de la chance qu’elle se soit endormie !

- Pika : excuse-moi… on ne s’est pas déjà rencontrées ? Ta voix m’est familière…


Oubliette n°116


Lili se repassait en boucle les derniers mots de cette femme qui l’avait tant fait souffrir… Elle se dit qu’elle devait être en état de choc car elle n’avait plus conscience de cette terrible douleur… ou alors ses nerfs étaient définitivement détruits…

Un raclement contre la porte la fit sursauter et elle ne put se retenir de gémir, anticipant de nouvelles tortures… Elle ne comprenait toujours pas pourquoi on s’en prenait ainsi à elle et à tous ceux qu’elle aimait !
Lorsque la porte se mit à rougeoyer en émettant de fortes ondes de chaleur au point que la zone de flaque la plus proche se changea quasi instantanément en vapeur, ses nerfs craquèrent et elle se mit à pleurer le peu de larmes qui lui restait dans une plainte silencieuse.

La haute silhouette masculine avec son haut de forme la surprit.

- Homme : Bonsoir Mademoiselle, pardon de vous avoir effrayée. Je me nomme No, et une amie m’a chargée de venir vous faire passer dans un monde meilleur… elle aurait souhaité vous prévenir, mais les circonstances…

La vision des yeux rougeoyant acheva Lili qui s’évanouit sur le champ.

- Docteur No : Bon, ben me v’la bien maintenant.

Il saisit avec précaution le corps de la jeune femme et ressortit en sifflotant « Enter Sandman » de Métallica, ses pas esquivant habilement les cadavres encore fumants des gardes.


Plusieurs étages au-dessus



Carla s’excitait avec la souris et le clavier de son PC, navigant d’une caméra à l’autre à la recherche des indésirables contre lesquels elle avait envoyé des gardes revenus bredouilles.
Un voyant d’alerte intrusion au sous-sol clignota une seconde avant de s’éteindre. Surement un faux contacte dans cette partie toujours humide du complexe. Faisant confiance aux nombreux gardes du secteur, elle reprit sa traque.

Quelques minutes plus tard elle hurla quand un crâne grimaçant remplaça les écrans des caméra sur son ordinateur !

- Carla : Saloperie de hacker ! Nadège !

La comptable se précipita près de sa cheffe.

- Carla : vas voir Mai An et ce crétin de jean Kévin : je veux que ce minable stoppe immédiatement cette intrusion électronique. Moi je vais voir si ces raclures de la Flander’s tentent de nous attaquer… Faut que je tape sur quelque chose, et vite !

Nadège se hâta de fuir la zone proche de Carla qui se remplissait d’électricité statique et traversa le plancher pour rejoindre les étages inférieurs.

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 06 February 2019 - 19:43

Du côté des bureaux du services informatiques, la plupart des employés s’étaient réfugiés dans la petite cuisine dont la porte était la plus épaisse de l’étage lorsqu’ils avaient commencé à entendre les cris du dernier arrivé.
Ils sursautèrent tous quand Nadège tomba du plafond au milieu d’eux.

- Nadège : Bah qu’est-ce que vous foutez là tous ? On se prend une cyber attaque et vous, vous glandez devant la cafetière ?

- Informaticien alpha : Mais… Mais… c’est à cause de cette folle !

- Informaticien béta : Cela ne fait que cinq secondes qu’il ne crie plus…

- Informaticien delta : moi, tant qu’elle est à l’étage, je ne sors pas d’ici !

- Nadège : Quoi ? Vous avez peur d’une faible femme ?

- Informaticien alpha : y’a des trucs qui sont pas humainement supportables ! Allez vous faire massacrer si vous le voulez, mais nous on bougera pas !

Nadège se fraya un passage. Ils claquèrent la porte dans son dos. Le bruit des meubles entassés à la hâte pour la condamner définitivement l’inquiéta légèrement. La légère odeur de chair brûlée, les lampes clignotantes et un vilain courant d’air firent grimper son angoisse.
Pas après pas, elle finit par atteindre la porte du bureau de Jean Kévin. Un silence de mort régnait…



Édité le 06 February 2019 - 19:46 par Arnaud75

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 07 February 2019 - 19:20

EPILOGUE… OU PAS…


Van Mercédès

Alexandra et Oriane ne mirent que quelques secondes à trouver où et quand elles s’étaient connues. A la mention d’Olydri, Philippe Saquebien dressa le sourcil.

- Tenshirock : Bon, voilà qui est fait…

Posant le portable sur la banquette à côté de lui pour en surveiller l’écran, il tendit l’autre main pour refaire des grattouilles à la boule de poil qui avait élue domicile entre lui et Alexandra, ignorant le regard meurtrier de cette dernière. Alexandra finit par laisser couler en entendant la petite créature ronronner de plaisir. Au moment où elle allait reprendre son échange avec Oriane, la porte du van s’ouvrit sur le Docteur No dans ses habits de dandy, portant avec précaution une jeune femme dans ses bras.

- Basileia : LILI ! Mais que lui est-il arrivé ???

- Dr No : Oh, vous la connaissez… tant mieux, une tête et une voix familière l’aideront à remonter la pente. Je crains de l’avoir effrayée alors qu’elle était déjà bien stressée… Il y a du sucre et de l’alcool de menthe dans le vide poche derrière vous… ça devrait aussi aider.

Avec mille précautions, il déposa Lili sur l’une des banquettes libres. Alexandra et Oriane se précipitèrent pour vérifier que leur amie allait bien. A part son évanouissement, elle ne semblait pas blessée.
Le Docteur étendit sa veste sur les jambes dénudées de la jeune femme, et Philippe Saquebien en fit autant sur ses épaules avec son manteau.

- Pika : Quels gentlemen !

- Dr No : Hummm, simple précaution de base pour personne en état de choc : éviter tout refroidissement…

- Pika : Vous savez que vous avez un don pour être à la fois charmant et terriblement odieux !

Sous-sols de la tour CC Corporation


Caleb, Cindy et Hippolyte étaient cernés par les gardes qui avaient envahi très rapidement les couloirs menant à la sortie. Ils sentaient qu’ils étaient repoussés vers des escaliers montant vers les niveaux supérieurs… Arrivés en bas des marches, ils sursautèrent en entendant le rire caractéristique de Carla Brunelle. Une vague d’éclairs les plaqua au sol… rampant autant que possible, ils s’abritèrent derrière des fûts entassés.

- Cindy : Ah ! Impossible de passer cette furie !

- Caleb : je peux tenter d’emporter l’un de vous avec moi dehors, mais sans garantie… Avec tous ces détours, je ne suis pas sûr de notre point de départ…

- Hippolyte : Rahhh ! On va se faire laminer par cette… cette…


CC Corporation – bureau de Jean Kévin

Du bout des doigts, Nadège tourna la poignée et poussa la porte…

Dans la cuisine les pirates informatiques entendirent le hurlement horrifié de la femme qui venait de les quitter. Pour la première fois de leur vie ils se mirent à espérer en l’existence de Dieu et prièrent…

Sous-sol de la CC Corporation

Précédée de vagues d’éclairs qui venaient frapper le frêle abri des membres de la Flander’s, Carla descendait tranquillement les marches

- Carla : Allez mes petits, sortez de votre trou et venez crever comme des rats à mes pieds ! Comment avez-vous pu oser croire réussir à nous attaquer ici ! Dès que j’aurait réduit vos corps en charpie, j’irai m’occuper du lâche qui vous a envoyé dans ces tunnels !

La peur eu raison des dernières bribes de courage de Caleb qui se téléporta à plusieurs reprises pour fuir

- Hippolyte : Ah le sal** !

- Cindy : Quel trouillard ! Bon, je propose le baroud d’honneur : on lui fonce dessus et on lui fait un maximum de dégâts !

- Hippolyte (se penchant une fraction de seconde) : Elle s’est arrêtée trop loin… On ne l’atteindra jamais.

- Cindy : et derrière ?

Une rafale de mitraillette fit sauter la maçonnerie juste au-dessus d’elle.

- Hippolyte : je crois que tu as ta réponse… Adieux, ce fut un plaisir de te connaître.

- Cindy : tu n’en penses pas un mot !

- Hippolyte : effectivement, c’était juste pour essayer de te rassurer…

A cet instant l’apocalypse se déchaîna, un gros pan du plafond tombant droit sur la tête de Carla qui se retrouva instantanément ensevelie sous des tonnes de gravats. Dans le nuage de poussière de plâtre et de béton, Cindy et Hippolyte distinguèrent deux lueurs bleues aveuglantes qui s’approchaient. Tétanisés, le sol vibrant au rythme de ses pas, ils sentirent le monstre approcher…

- Mai An : bon alors les trouducs, vous bougez votre graisse !

Hippolyte écarta les bras qu’il avait croisés devant ses yeux, attendant la sentence divine…

- Hippolyte : que… ?

Cindy en fit autant et hallucina : devant elle, la femme impeccablement habillée, sans un grain de poussière sur ses Lou Boutin, portant négligemment sur l’épaule un homme en costume… violet, repris sa marche, les balles des sbires percutant un bouclier invisible.

- Mai An (indiquant la direction de la sortie) : Ma petite, je vous laisse le menu fretin…

Cindy ne se le fit pas dire deux fois : ragaillardie par cet heureux concours de circonstance elle se précipita la hache brandie devant elle

- Cindy : CARNAGE !

- Mai An : Ah ! C’est quand même beau une Valkirie…

Hippolyte, interloqué, se contenta de suivre le mouvement. L’homme sur l’épaule de la belle lui fit un petit coucou de la main.



Van Mercédès :

Quelques minutes après le retour du Dr No, Lili ouvrit les yeux. D’abord paniquée, elle fut soulagée de voir le visage d’Alexandra qui lui souriait.

- Pika : tu pourras te vanter de nous avoir fichu la trouille !

Soudainement, Lili dans des gestes désordonnés souleva la veste en tweed qui couvrait ses cuisses et observa avec sidération l’absence totale de marque… Elle ôta presque tout ce qui continuait à couvrir son corps dans une frénésie paniquée… avant de se figer

- Lili : plus… plus de cicatrice…

- Basileia : Comment ça ?

- Lili : Même celle de mon appendicite… pfuit… disparue !

- Pika (les yeux exorbités) : heu… même le nombril !

Le Docteur No, entendant ça depuis l’un des sièges avant se retourna.

- Dr No : Oh, je vois… ma petite protégée a fait un peu de zèle… Il faudra que nous ayons une petite conversation en privé Mademoiselle

- Basileia : n’écoute pas ce type ! Il est dangereux !

- Lili : Mais… les yeux… c’était vous !

- Dr No (un sourire éclatant au lèvre) : J’ai adoré jouer le rôle du prince charmant jusqu’à votre libération… Mais pour la scène du baiser, ce sera sans moi : je suis déjà engagé… Et je crois que quelqu’un s’en est déjà chargé… Tiens, ça a l’air de bouger dehors…

Armand qui faisait le guet à l’extérieur du véhicule fut vivement surpris par Caleb se matérialisant sous son nez

- Caleb : C’est foutu ! Ils les ont eus ! Il faut fuir !

- Armand : Quoi ???

- Caleb : cette furie ! Elle les a eus !

- Armand : qui…

- Caleb : la folle qui joue avec l’électricité ! ils nous ont encerclé… y’avait plus rien à faire, aucune sortie !

- Armand : mais alors qui c’est là-bas ?

Caleb se retourna, voyant arriver le quatuor.

- Caleb : Heu, je crois que je vais partir devant préparer votre retour… Oui, c’est ça, je vais préparer le retour hein…

Dans un bruit de pompe à vide, il se dématérialisa… à l’instant où Cindy arrivait en hurlant, hache brandie :

- Cindy : CALEEEEEBBBBBBBESSSPECEDELAAAAAAACHEEEEEEEEEEEEE ! Zut ! Oh coucou tonton

Hippolyte, Mai An et Jean Kévin arrivèrent sur ces entrefaites. Tous furent surpris de voir Mai An s’incliner humblement, limite tremblante, devant le dandy qui nettoyait son monocle avec un mouchoir immaculé tiré d’une des poches de son gilet

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 07 February 2019 - 19:28

- Mai An : Maître… Je vous suis très reconnaissante d’avoir accepté de me prêter assistance. Je sais que je me suis précipité et que j’ai risqué de compromettre le grand œuvre… mais… je me suis attachée à ces gens… Ils ont tous leurs défauts, je sais, mais leurs qualités les compensent… et j’ai beaucoup appris sur ce monde et puis… je… je me suis amusée.

La vive lueur rougeoyante qui habita une seconde les yeux du dandy leur fit rentrer la tête dans les épaules à tous.

- Dr No : ma petite… vous avez encore beaucoup, beaucoup à apprendre… et je suis surpris que vous n’ayez pas encore saisi que le grand œuvre n’est pas un évènement, ou pas seulement… Vous avez encore le temps devant vous, largement le temps. Et vous devez encore murir pour accéder à votre plein potentiel… et il vous faudra aussi rencontrer celle qui vous chevauchera au dernier jour…

- Mai An (un regard angoissé vers les témoins de l’échange) : mais Maître ?...

- Dr No : après ce qu’ils ont vécu, peu importe qu’ils en découvrent un peu plus. Votre avènement est programmé pour dans très, très longtemps. En attendant il va falloir faire un peu de ménage, certains dossiers en cours ayant… évolués… et faire appel à certains débiteurs.

Quelques instants plus tard les retrouvailles larmoyantes de Lili et JK émurent (presque) tout le monde.
Lili eut quand même du mal à laisser Mai An l’approcher au début, même si elle se souvenait maintenant de la litanie que cette dernière lui avait chuchoté tout au long de la séance dans les geôles : « ne crains rien, ce n’est que temporaire, hurle si tu le souhaites, mais rien de tout ça ne restera, je te le promets, je te libèrerais ! Ecoutes ma voix, pas la douleur, je viens te libérer avec ton frère ! Je te le promets… »

Jean Kévin quant à lui était soulagé ! Sa sœur était sauvée et semblait aller bien, la femme qui lui avait fait si peur l’avait en fait libéré de ces fous de la CC Corporation. Elle lui avait même fait un bisou sur la joue pour le féliciter pour son courage… Il serra même la main de celui qu’on lui avait présenté comme « le consultant informatique » qui avait coupé les alarmes du site.

Tout ce petit monde s’entassa sur les banquettes du van. Le Docteur No déposa Armand Trumman et sa bande, ainsi que Philippe Saquebien et Oriane au siège de la Flander’s, avant de filer vers l’Hôpital Georges Pompidou, tout en envoyant des textos.

Un sifflement strident le contraint à arrêter son véhicule. Un agent de police pointa son képi à la vitre ouverte

- Agent : Bah alors mon petit Monsieur ! On ne vous a pas dit que jouer avec son téléphone au volant était un délit ???

- Dr No (les yeux se mettant à rougir) : prie ton dieu mortel ! Béni-le, car aujourd’hui, tu vas vivre…

- Agent : Glups… Gloire à Sanklote ! Circulez… je vous en prie… !

Enfin parvenus dans le parking souterrain, ils descendirent du van et suivirent le Dr No vers les ascenseurs. Après que ce dernier se fut changé pour vêtir sa blouse blanche, il les conduisit dans la chambre du Brigadier-Chef. Là, deux hommes attendaient en devisant paisiblement. L'un était un colosse entièrement vêtu d'habits à la mode, d'un blanc immaculé, l'autre, le crâne rasé, portait de petites lunettes rondes au verres teinté et un gilet de cuir brillant.

- Dr No : Ah, merci d’avoir accepté mon invitation !

- Dominique : comme si tu m’avais laissé le choix !

Alexandra n’eut pas le temps de dire « ouf » que la petite boule de poil dans ses bras sauta, se transformant en plein vol pour se précipiter sur le deuxième homme

- Karumiko : PAPA !

Geniet, qui regardait la scène depuis son lit fut quasi certain d’entendre une côte craquer. Puis soudain il se figea de terreur : son bourreau venait d’entrer dans la chambre comme si de rien n’était…

- Geniet : fé… fé elle ! Fé elle qui m’a fait fa !

- Dr No : Oh ! Chère disciple… j’oubliais : je devais vous expliquer que Monsieur Geniet est désormais affilié au programme warp zone…

- Mai An : Ah, je comprends mieux sa résistance…

- Karumiko : c’est toi la méchante qui l’a tout cassé !

- Mai An : il s’en prenait à quelqu’un pour qui j’ai beaucoup d’estime !

- Karumiko : Laisse mon poussin tranquille !

- Mai An : c'était le hacker...

- Karumiko : vilain poussin !

- Tempo : On ne dit pas poussin, mais stagiaire… ou padawan...

- Karumiko : Moi je préfère poussin ! T’as vu ses cheveux : on dirait un poussin !

- Dr No : Mai An, je te prie de t’excuser… et de réparer autant que faire ce peut… nous avons pour instructions de ne pas interférer avec le warp zone project

- Mai An : Oh… d’accord… l’autre aussi ?

- Dr No : oui !

Mai An avança vers Geniet qui se recroquevilla autant que ses fractures le lui permettait, livide de peur

- Mai An : Hum… un visage plus familier peut-être…

Sous les yeux effarés d’une partie de l’assistance, la cadre dynamique en tailleur haute couture fut nimbée d’un brouillard brillant pour réapparaître un instant après en tenue d’infirmière, un grand sourire aux lèvres.

- Mlle Nya : Bonjour Monsieur Geniet ! Contente de voir que vous allez mieux !

Le policier manqua de défaillir.

- Dr No : ce n’est pas bien de jouer avec les gens comme ça !

- Mlle Nya : Rhoooo si on peut plus profiter…

- Dr No : Occupez vous plutôt de Monsieur Titan… Dominique, si tu veux bien. Au point où nous en sommes, vas-y à fond.

Le colosse habillé en blanc s’approcha et imposa ses mains au-dessus de Geniet qui sentit ses douleurs disparaître peu à peu et une extraordinaire énergie l’habiter.

Tous étaient concentrés sur le phénomène miraculeux et ne virent pas l’infirmière qui, penchée au-dessus de la tête de l’autre patient, déversait une sorte de gel lumineux depuis sa bouche dans celle du malade.

Dominique abandonna un Geniet en pleine forme pour s’occuper de son voisin de chambre qui venait d’ouvrir les yeux.

- Dr No : Hum, Monsieur Geniet, votre camarade n’aura aucun souvenir ni de l’accident, ni de ce qui vient de se passer. Gardez vous de tenir des propos allant à l’encontre de la version officielle. Sinon je serai contraint de prendre des mesures très définitives. Vos nouveaux amis ici présents vous en diront plus.

Lili et Jean Kévin se sentaient totalement perdus : ils assistaient à des miracles, des attaques de super héros et de super vilains, des animaux qui se transforme en adolescente, bref ! le monde leur semblait devenu fou. Mais Lili pleurait aussi son Valk.
S’en apercevant, le Dr No se tourna vers Tempo

- Dr No : Cher ami, il est temps de payer l’une de tes nombreuses dettes : sèche les larmes de cet enfant…

- Dominique : Mais c’est interdit !

- Dr No : Et alors… si quelqu’un doit se plaindre, qu’il s’adresse à moi…

- Dominique : OK, OK, si tu le prends comme ça… Mais ça va criser là-haut !

- Dr No : … ou en bas…

- Dominique : non, en-haut, je te le garanti

- Dr No : bon, c’est réglé… Tempo ?

- Tempo : hum… c’est TA responsabilité !

- Dr No : comme beaucoup de chose. Allez, vas !

L’homme aux lunettes de soleil rondes et au gilet en cuir noir disparu soudain, provoquant un petit cri de déception chez Karumiko.

- Mlle Nya : Jean Kévin, je compte sur vous pour ramener votre sœur chez elle. Prenez bien soin d’elle.

- JKC : Promis, et… merci d’être venus nous chercher. Même si je persiste à penser que vous êtes totalement barges…

- Dr No : vos paroles sont… une certaine forme de la vérité. Allez en paix. Mlle Nya, si vous pouviez les raccompagner…

La belle infirmière guida le frère et la sœur vers un ascenseur voisin. A la seconde où les portes se refermèrent, un grand flash lumineux parut dans l’interstice entre les battants.

Dans la chambre, le Dr No rappela à tous l’obligation de garder tout cela secret. Quand Alexandra voulu savoir ce qu’il était réellement, le médecin eut un sourire mystérieux et lui rappela que la curiosité pouvait être un très vilain défaut. Geniet et Titan allaient devoir rester encore une semaine pour rendre plus réaliste leur « rémission éclair ».

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 07 February 2019 - 19:54

Une fois tout le monde parti, Mai An repris son apparence de working girl au top de la féminité et du chic.

- Mai An : Bon, j’ai effacé leurs mémoires… ils ont été victimes lui d’une maladie tropicale qui l’a cloué au lit, elle d’un léger accident de voiture : un pneu crevé, la voiture qui sort de la route… Tempo se charge des détails avec la gendarmerie, son petit ami et tutti-quanti...


Dans un salon devenu obscur, plusieurs bouteilles renversées…

- Ami 1 : Non non non non non, ça va padutou ! C’te gu… guimov’ làààà

- Ami 2 : mé… fo ksa finiss’ bien on avait dit !

- Ami 1 : et pi l’ot’ là ! y s’en sort trop (hips) bien… moi j’dis (burp !) kif ‘o l’tuer

- Ami 2 : sof k’on peupa… l’est ‘mortel, hips ! imm, ‘ortel

- Ami 1 : Raaahhh ça m’nerve… file moi la boutanche… jé pus l’insp…ration

- Ami 2 : Aaaaah Merd’hips ! On a zappé le hinegayme ! Fô tou k’on récr’hips ve… boipatou ! j’enveu ‘ssi !


Les deux hommes s’endormirent peu de temps après, au bord du coma éthylique, leurs ronflements couvrant le bruit de la clé tournant dans la serrure.


- Amie 1 : Et là elle lui a dit… Put*** mais c’est quoi ce bordel !

- Amie 2 : mais ça pue l’alcool !

- Amie 1 : me dis pas qu’ils… RUDY !

- Amie 2 : Oh ! regarde-les ! FABIEN FOURNIER T’AS INTERET A AVOIR UNE EXPLICATION !

- Amie 1 : Anne Laure, ma chérie, laisse tomber : ils sont HS !

- Anne Laure : et c’est quoi tout ce bazar… c’est quoi tous ces papiers ?! Regarde ça Clémence…

- Clémence : « plan de vengeance contre le fanfiqueur… » qu’est-ce que ça veut dire ?

- Anne Laure : et là : « Arnaud le méchant qui fait du mal à tous les gentils… »

- Clémence : hé ! y’a même un plan yaoï ! écoute : « Jeff senti son émoi s'accroitre de manière exponentielle à chaque seconde. Enfin son D-us13 le serrai contre son torse musclé et luisant de sueur. Le petit Kébekwa laissa sa main errer sur ces pectoraux en acier, enserrant les hanches de son amant entre ses fines cuisses. D-us13 ne resta pas insensible à ces attentions... Le pelvis plaqué contre l'entrejambe de D-us13, Jeff sut immédiatement que ce petit calin allait tourner en...»

- Anne-Laure : J’y crois pas ! Leur plan (mimant les guillemets) « allez y les filles nous on s’occupe du prochain cross-over » c’était ça !

- Clémence : mais combien de bouteilles ils ont descendues ?

- Anne-Laure : trop ! Hummm j’aurais bien envie de liker les fanfics d’Arnaud moi… et de les adapter en light novel… histoire que mon chouchou comprenne qu’on ne se torche pas parcequ’un noob a eu une fois ou deux l’inspiration et la motivation !

- Clémence : Moi aussi, et je vais préparer ma playlist babymétal pour le réveil de mon chouchou à moi, histoire de lui apprendre ce qu’est la modération !

Se tapant dans la main, les deux jeunes femmes préparèrent un sacré réveil aux deux génies des web série

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 07 February 2019 - 19:56

Voilà, j'ai fini... pardon à toutes celles et ceux dont j'ai malmené les avatars et les clones IRL, mais je ne pouvait pas leur annoncer le twist de fin pour les rassurer... Promis, vous aurez votre revanche...

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
RE: Maude et rations
le 08 February 2019 - 11:47

Quand y'en a plus, y'en a encore...


La réplique de la vengeance du retour de bâton dans ta face !


Paris, Porte de Versailles.

La file d’accès à la convention avançait à l’allure d’une tortue arthritique en phase terminal… Tout content d’avoir opté pour un bille VIP, le grand homme aux cheveux gris et barbe courte assortie filait dans la file réservée jusqu’à l’entrée dédiée aux heureux élus qui pouvaient entrer avant tout le monde.

Une jeune fille souriante affublée du débardeur du staff de l'événement scanna le QR code de son billet et lui remit avec un grand sourire le tote-bag rempli de goodies auquel il avait droit.

Dès les portes passées, il put admirer un grand gaillard en cosplay complet de space marine du chapitre des space wolves. Ancien joueur de la licence, il ne put résister à l’envie de demander un selfie avec lui. Le cosplayeur accepta volontiers. Manque de bol, l’immense hache en mousse échappa aux mains de son propriétaire et tomba sur le crâne du visiteur à la seconde où la photo fut prise.
D’autres personnes attendant de pouvoir profiter du cosplayeur, le visiteur quitta la scène, un peu frustré. A la seconde où il échappa à son champ de vision, le space marine en mousse ôta son casque, saisit son portable et transmis un message WhatsApp.

Très méthodique, le visiteur commença par repérer sur un plan « le stand » qu’il devait impérativement visiter pour faire dédicacer quelques ouvrages qu’il trimbalait dans son sac à dos noir badgé d’un insigne de l’Empire en métal. Puis il prit la première allée, afin de ne rater aucun des stands. Il eut la bonne surprise de retrouver une des auteures qu’il affectionnait, SA WILLIAM avec qui il discuta cinq minutes avant de reprendre sa visite. A peine hors de vue, Sonia envoya à son tour une alerte WhatsApp…

Alors qu’il chinait sur un stand de bijoux artisanaux aux couleurs de plusieurs licence de mangas, le visiteur sentit un pied écraser son tendon d’Achille… Le responsable de sa vive douleur, un jeune homme roux au fin collier de barbe, portant un costume steampunk, qu’il reconnut comme l’un des acteurs de sa websérie préférée, s’excusa platement et lui permit de scanner son QR code pour le HF allant avec.

Reprenant son périple en boitillant, le visiteur profita d’une dégustation de sucreries japonaises qui faillit tourner au drame quand le lampion à bougie que tenait l’hôtesse que son badge présentait comme « Mai An » chuta sur son pantalon, déclenchant un mini incendie. Heureusement une jeune fille au réflexes fulgurant lui vida un extincteur dessus.
Trempé et un peu confus, il remercia sa sauveteuse qui se présenta sous le prénom d’Alexandra. Une adolescente qui l’accompagnait sorti un « bien joué maman » que le visiteur eut du mal à comprendre…
Mais il en fallait plus pour entamer l’optimisme exacerbé par la joie d’être présent à cette manifestation de notre visiteur. Il prit un petit moment pour sécher au soleil dans l’une des zones réservées aux fumeurs. Retournant à l’intérieur au bout de quelque minute, un homme trimbalant un plateau de biscotes beurées depuis le café tout proche, et dont la manche relevée dévoilait un tatouage triforce, le percuta, maculant son manteau de gras et de miettes. Le visiteur qui n’avait pas fait très attention en passant la porte accepta les excuses et, après s’être rincé au WC, retourna visiter les autres stands, sans se rendre compte que l’homme aux biscottes sortait son téléphone, un petit sourire aux lèvres.

Il arriva enfin sur the stand : PGM STUFF et eut la joie de voir que beaucoup d’acteurs étaient là.
Anne-Laure et Fabien lui firent signe de venir pour une dédicace. Concentré sur les petits croquis que l’interprète de Gaea dessinait sur la page de garde se la BD qu’il lui avait tendue, le visiteur ne se rendit pas compte que plusieurs personnes le cernaient désormais.

Quand l’actrice eut refermé l’ouvrage, elle attrapa le verre de soda ultra sucré que lui tendait son conjoint et le versa directement sur le crâne du visiteur, lui disant dans un sourire moqueur : « c’est la deuxième fois que tu te mêles de ma vie de couple… ». Toutes les personnes qui l’avaient bousculé, et qui maintenant l’encadraient, saisirent le visiteur sous les aisselles et le portèrent dans les coulisses du stand où toute une foule souriant cruellement l’attendait… A leur tête une jeune femme blonde, vêtue d’un cosplay vert, un jeu de carte en main l’accueillit sur ces mots : « en tant que cheffe de la Guilde du Stylo Unique, j’ai été désignée par tous ceux que tu as malmenés dans tes fictions… pour t’annoncer ton intronisation au rang de chevalier des arts et des lettres l’Olydri ! Toutes tes victimes ici réunies ont donc décidé de te remettre, chacune, une plume symbolique ! Et comme c'est sur lui que tu t'es le plus déchaîné... »

L’homme aux biscottes lui renversa alors sur la tête un seau rempli de plumes d’oie qui adhérèrent immédiatement au liquide sucré qui maculait ses cheveux…

Un ado en cosplay noir sauta de joie en hurlant « vengeance ! tu m’as fait subir le goudron et le plumes ! A ton tour ! »

Les autres entonnèrent l’hymne bien connu du Naheulband en dansant autour du visiteur « POULET POULET PIOU PIOU PIOU ! »

Enfin, la foule s’ouvrit et Fabien Fournier arriva, tel Noé fendant les flots et remis à la malheureuse victime un petit ouvrage et une clé USB à l’image du chibi de Sparadrap. « Tiens, je ne pouvais dignement pas passer à côté de ça… bienvenue chez Olydri édition »

Craignant un nouveau canular, le visiteur regarda avec méfiance ce que son idole lui avait transmis… Un Light Novel titré « Les délires d’Arnaud75 : Le Fantöm tombé du 7è ciel et autres nouvelles à lire sans Maude et rations » avec un post-it attaché à la clé USB : avant-première de l’épisode Yaoï de la saison 9 coscénarisé par FF et A75.

Paris, 4h du matin le 17 février 2019… 4h30 avant l’ouverture de la Paris Manga 2019

Arnaud se réveilla en sursaut, déclenchant un grognement chez sa chère et tendre. Était-ce une si bonne idée d’aller à cette convention ?

:curseur-empire :artheon-4 POURQUOI MOIIIIIIIII ?
Alias Dr No - Membre de la Guilde du Stylo Unique (a eu l'artefact sacré en main) - Mage de bataille niv 51- PJ et MJ sur le forum - scribouillard de fanfics et à l'HdP - Elémentaliste de l'Aurore

Arnaud75
Contributeur Trilogie
Contributeur RPG
Sujets: 42
Messages: 4974
Inscription: 27 Dec 2013
Hors-ligne
38 réponses - Page : 2 sur 2 - 1 2

Utilisateurs parcourant ce sujet: 1 invité

Index du forum Index du forum Chroniques d'Olydri Fanfics Maude et rations