Avec l’arrivée de Netflix, je suis revenu à un rythme plaisant d’un film par soir (très souvent couplé à une petite partie d'Hearthstone). Et je me rends compte que je me repasse  plus fréquemment  des  films que j’avais jadis appréciés, plutôt que de découvrir de nouvelles fictions. Et j’adore, le lendemain au boulot, échanger sur ces pellicules avec T-Man et Spectre. Je préfère être clair dès le début de ce papier, les films que je vais citer sont connus de tous, dans le sens où je ne vous sortirai pas la petite pépite inconnue, issue d'un réalisateur moldavo-hongrois. Mais je pense qu’il est important, en tant que geek passionné, de posséder sa propre cinéliste et d’en discuter autour de nous, savoir comment vos amis ont perçu ou apprécié ces mêmes films. Si certains d'entre eux manquent à votre palmarès de spectateur chevronné, je vous incite vraiment à vous pencher dessus. Je précise également, pour anticiper ceux qui me diront que certains d'entre eux sont des films de merde (pour citer les remarques les plus constructives), ce ne sont pas les meilleurs films de toute l’histoire du cinéma, mais bien des fictions qui m’ont marqué à un moment donné de ma vie, que je me suis surpris à regarder plus d'une fois, que je re regarderai certainement encore, et surtout que j’invite à découvrir et dont j’aime discuter. Moteur…Action !!!

FOREST GUMP

Synopsis : l’histoire de Etats-Unis, entre les années 50 et 80, vue par un simple d’esprit, qui s’avère être un acteur central et décisif de cette même histoire.

Mon avis : Je le place spontanément en première place, car lorsque que l’on me pose la question (idiote ?) de savoir quel est mon film préféré, c’est souvent le titre qui sort le plus rapidement de ma bouche. Ce film fait preuve d’une incroyable polyvalence : casting, scénario, musique, incrustation historique, humour, émotion, épique… Les mots manqueraient presque pour le définir tant c’est complet ! Tom HANKS est absolument extraordinaire, peut être l’une des plus belles interprétations de l’histoire du cinéma. J’adore les fictions qui se plongent directement au cœur de l’histoire, mêlant fiction et faits historiques, et là c’est astucieux et intelligent. Avec un peu de recul, je suis un spectateur français, j'imagine le surkiff qu'on dû se taper les américains devant cette oeuvre. Ce personnage est tellement pur, tellement extraordinaire, limite un super-héros (oui, Forest a des super-pouvoirs, parfaitement, si tu veux on en débat!) alors que « stupide » aux yeux de tous… Bref un chef d’œuvre, une merveilleuse fable et une leçon de vie. A quand le 2 où il sauve le monde d'une invasion extra-terrestre ? Malheureux ! Pas touche à cette sainte œuvre !

Citation : « la vie c’est comme une boîte de chocolat, on ne sait jamais sur quoi on va tomber ».

HOOK

Synopsis : Peter Pan a quitté le pays imaginaire. Il est devenu un brillant avocat, il s’est marié et a deux enfants. Il a complètement occulté son passé, quand tout à coup le Capitaine Crochet réapparaît et kidnappe ses enfants.

Mon avis : Non, ce choix ne résulte pas de la récente disparition de Robin WILLIAMS, bien que j’aime beaucoup cet acteur. C’est tout simplement l’un des films que j’ai le plus visionné étant enfant et que j’élève au rang de référence, s’adressant aussi bien aux enfants qu’à des adultes, idéal pur regarder ça en famille. Mais comment Steven SPIELBERG a pu accoucher d’un tel scénario ? On quitte Peter Pan, jeune, svelte virevoltant et vêtu de son traditionnel habit vert (et en dessin-animé), pour le retrouver âgé de la quarantaine , bedonnant, porté sur l’alcool et avocat conseil… Mais c’est du pur génie ! Le tour porté par un casting colossal : Robin WILLIAMS, Dustin HOFFMAN (mythique capitaine Crochet), Julia ROBERT, Bob HOSKINS (RIP)… Hook est une expérience marquante, qui a donné lieu à des scènes mythiques comme le fameux banquet factice, l’apprentissage du vol et surtout une nouvelle passe d’arme entre Peter et Crochet. Un véritable conte contemporain, dont SPIELBERG a le secret et qui cache une véritable philosophie de vie, très geek au final, à savoir ponctuer sa vie de « pensées agréables » pour continuer à avancer en vivant heureux et épanoui. Steven il a tout compris !

Citation : « tous les adultes sont des pirates, et nous, on tue les pirates.

• Je ne suis pas un pirate. Il se trouve que moi, je suis un avocat.
• Tuons l’avocat !
• Je n’suis pas ce genre d’avocat ! »

MATRIX

Synopsis : Thomas ANDERSON est un informaticien connu dans le monde du hacking sous le pseudonyme Néo. Il est contacté par le mystérieux Morpheus, qui lui fera découvrir que le monde dans lequel il vit n’est qu’une réalité virtuelle créée par les machines pour garder les humains sous contrôle.

Mon avis : Sûrement la plus grosse claque reçue à la fin des années 90. Matrix débarque en force avec une véritable griffe artistique et une identité fraîche, franchement ça faisait du bien, ça a bien dépoussierré la SF et le cyberpunk. Le genre d’expérience qui marque et qui peut très vite influencer. Contrairement aux deux films précédents, Matrix nous a servi de fil directeur dans nos productions amateurs de la Funglisoft (peut être même LA plus marquante), où l’on n’a tenté de copier le célèbre « bullet time », on a porté des longues vestes noires avec des lunettes et tourné des scènes de combat avec des ralentis… Ce film est porté par une B.O magistrale qui orchestre divinement bien les scènes d’action, les thèmes sont restés longtemps dans nos têtes, de même que le film qui est encore aujourd’hui indémodable, même si visuellement ça a dû un peu mal vieillir. J’ai beaucoup aimé la suite  (oui je sais, je suis le seul...), mais le premier opus reste très au-dessus des autres et se suffit à lui-même. De plus, ce film est suffisamment bon pour se permettre de ne pas avoir un rôle principal transcendant niveau acting : Keanu REEVES n’est pas Tom HANKS ou Robin WILLIAMS, ici il nous offre juste sa belle gueule et ses belles poses (c’est déjà pas mal bande de rageux insatifaits !).

Citation : « je connais le kung-fu.

• Prouve le moi ! »

SLEEPY HOLLOW

Synopsis : en 1799, un inspecteur new-yorkais aux méthodes scientifique avant-gardiste est envoyé dans la paisible bourgade de Sleepy Hollow, où l'on attribue une série de meurtres par décapitation à un cavalier sans tête, revenu des enfers.

Mon avis : J’aime Tim BURTON et Johnny DEPP et pourtant, malgré leurs multiples collaborations, c’est ce film-là qui me revient régulièrement. Un pur bijou de réalisation et de scénario, le tout dans une ambiance gothique singulière, comme sait si bien nous décrire maître BURTON. Peu de personnages,  mais bien développés et liés entre eux pour une intrigue croustillante, on a parfois l’impression d’être au théâtre voire dans un huis clos. La cerise sur le gâteau étant ce redoutable cavalier sans tête, décapitant tout sur son passage,  on se croirai parfois dans un slasher, tant les victimes désignées tombent une à une… L’humour aussi est au rendez-vous, pour cela, on peut faire confiance au jeu d’acteur, toujours aussi parfait de Johnny DEPP. Et fait des plus incroyables : Cristina RICCI est blonde ! Fort de ce que je viens de vous dire, je pense me poser sur la récente série TV !

Citation : « Vous pensez qu’il est mort ?

• Justement, toute la question est là, il est censé être mort depuis longtemps. »

OLD BOY

Synopsis : Alors qu’il s’apprête à fêter l’anniversaire de sa fille, Oh Dae-Su est enlevé puis séquestré dans une pièce, sans aucune explication, avec pour seul lien avec le monde, la télévision. 15 ans plus tard, il est relâché, il cherche alors des réponses à toutes ses questions.

Mon avis : Mange là ta claque cinématographique ! Old Boy est le genre d’expérience cinéma dont tu ne ressors pas indemne. Très audacieux, tant sur le plan de la réalisation, de la violence et des tabous explorés. C’est tout simplement l’œuvre qui m’a amené vers le cinéma asiatique (hors films d’action et arts martiaux) de façon assidue, surtout le cinéma coréen. De plus, cela fait partie des films où tu te surprends à hurler à la fin, lorsque tu apprends le dénouement final (qu’est-ce que c’est bon ça !). Je recommande ce film avec des pincettes, car il faut avoir l’estomac bien accroché, les sujets ici abordés ne sont pas fréquents mais mérite d’être posés. Choi Min Sik, l’acteur qui incarne Monster, est absolument monumental…Il mériterait une carrière internationale. Je me suis procuré, par curiosité, le remake américain, mais je n’ai pu encore le visionner. J’ai bon espoir qu’avec Spike LEE à la réa et Josh BROLIN en rôle principal, ça peut le faire. Mais l’original reste, à mon avis, intouchable (comme souvent d’ailleurs), tant ce cinéma coréen est inimitable.

Citation : « Ris, tout le monde rira avec toi. Pleure, et tu seras le seul à pleurer »

LE SILENCE DES AGNEAUX

Synopsis : Clarice Starling, jeune stagiaire du FBI, est désignée pour interroger le docteur Hannibal Lecter, un brillant psychiatre cannibale, dans le cadre d’une enquête sur une série de meurtres épouvantables, perpétrés par un certain Buffalo Bill.

Mon avis : extraordinaire thriller des années 90. En quoi se démarque-t-il des autres ? L’interprétation pharaonique d’Anthony HOPKINS, qui avait la tâche ardue d’incarner le Docteur Hannibal Lecter, certainement l’un de mes personnages préférés de l’histoire du cinéma. Ce savant mélange de raffinement, de goûts culinaires prononcés et de … psychopathe (parce que je ne rajoute pas ce dernier terme, c’est Cyril LIGNAC le mec !) quel cocktail détonnant ! La relation entre Jodie FOSTER (qui n’est pas en reste d’ailleurs) et Anthony HOPKINS réussit à faire passer l’enquête principale au second plan (pourtant loin d’être inintéressante). De plus, ce thriller possède une ambiance pesante et malsaine, qui renforce la puissance des personnages comme Lecter ou Buffalo Bill : un modèle, souvent imité, jamais égalé. Evidemment je me suis jeté sur la série où Mads MIKKELSEN réussit le pari d’incarner un Hannibal de tout premier choix. Il y a bien eu des suites à ce film, comme Hannibal ou Dragon Rouge, mais très inférieure à ce premier opus succulent. Par ailleurs, je serai ravi d'achanger avec quelqu'un sur la fameuse métaphore du titre de ce film.

Citation : « j’ai été interrogé par un employé du recensement. J’ai dégusté son foie avec des fèves au beurre et un excellent Chianti »

LA NEUVIEME PORTE

Synopsis : Boris Balkan, un important collectionneur de livres, engage Dean Corso, un chercheur de livres rares, afin que ce dernier retrouve les deux dernies exemplaires d’un livre d’invocation satanique, « les neufs portes du royaume des ombres ».

Mon avis : Revoilà l’ami Johnny ! Comme vous vous en doutez, il s'agit de mon acteur préféré. Ce film noir flirte entre l’enquête basique et le film d’ambiance. Chaque fois que je le regarde, je me trouve comme hypnotisé… c’est vraiment un sentiment étrange. C’est en cela que je place dans ma liste. Le film a sur moi le même pouvoir envoutant que le bouquin dans le film… et j’avoue que j’aime ça ! Loin de moi l’idée de convaincre tout le monde que c’est un pur chef d’œuvre du septième art (attention, il reste quand même un très bon film), j’ai ce sentiment étrange à chaque visionnage. C’est comme ça, dans un film d’ambiance, lorsque vous adhérez à cette dernière, le réalisateur réussit son pari. De plus, J’ai d’autant plus été porté par le jeu d’acteur de Johnny DEPP, toujours juste, la bonne mimique, le bon rictus… un modèle ! Donc je recommande, et peut être serez-vous aussi portés…

Citation : même pas une petite citation pour étayer mon propos !

SAW

Synopsis : Deux hommes, qui ne se connaissent pas, se réveillent attachés dans une salle de bain délabrés. Ils ont été piégés par le tueur au puzzle, un psychopathe qui impose à ses victimes un choix entre la vie et la mort, par le biais de pièges sadiques.

Mon avis : Avant de devenir une véritable boucherie gratuite, au long de 7 films, Saw est avant tout un superbe thriller, réalisé par le surdoué James WAN. Quel dommage que la suite de cette brillante licence n’égale pas le brio du premier épisode. Ce thriller varie entre huis clos et enquête policière noire, avec un scénario bêton qui réserve au spectateur l’un des plus beaux finals qu’il m’a été donné de voir au cinéma. Une ambiance stressante s’installe dès le début, où le spectateur est perdu, tout comme les pauvres victimes du tueur et on se prend à stresser avec eux, à la recherche d’informations. Alors qu’à l’extérieur, l’enquête sur le tueur se poursuit et l’on se plaît à retrouver Danny GLOVER (le compère de Mel GIBSON dans l’Arme Fatale) dans le rôle d’un inspecteur tenace et revanchard. Malgré sa bonne facture, ce thriller n’égale pas les références du genre comme Seven ou Le Silence des Agneaux, mais les 4 dernières minutes de film, portées par une musique qui résonne encore dans ma tête, sont absolument incroyables de puissance et propulsent à elles-seules ce bon film au rang de très bon film. C’est d’ailleurs sur ces bonnes bases que je me suis mangé toutes les suites, où si l’on fait abstraction de la violence gratuite, le scénario est loin d’être en reste et d’une cohérence assez surprenante.

Citation : « Beaucoup de gens ne sont pas assez reconnaissants d’être en vie. Mais pas vous… Plus maintenant… La partie est finie ! »

RETOUR VERS LE FUTUR

Synopsis : Marty Mc Fly, un adolescent turbulent se lie d’amitié avec un professeur farfelu, ayant mis au point une machine à remonter le temps. Au cours d’un essai qui tourne mal, Marty se retrouve propulsé dans le passé où il rencontre ses parents, du même âge que lui.

Mon avis : Je juge l’œuvre dans sa globalité. Même si j’ai clairement préféré le second volet, je pense qu’on ne peut les dissocier, tant ils sont bien écrits et se complètent parfaitement. De plus, Retour vers le futur 2 était l’une des rares suites du cinéma à être meilleure que le premier opus (à mon sens). Ce n'est certes pas un cas isolé, mais je pense malgré tout que les bonnes suites sont rares. C’est un univers riche, plein de personnages attachants : Marty, Doc Brown, Biff… dont on se réjouit de voir les alter-ego à chaque époque. Les répliques restent cultes, le film lui-même indémodable et surtout il met tout le monde d’accord, rares sont les critiques négatives, en même temps je soupçonne tous ceux qui ont essayé de dire du mal de ce film d’avoir été sauvagement abattus. Robert ZEMECKIS s’essayait alors à l’exercice difficile de « concevoir notre futur ». L’année prochaine, nous aurons atteint cette fameuse année 2015, où les voitures volent, et nous sommes encore loin du compte. C’est tout de même amusant de voir, à la fin des années 80, comment les créatifs imaginaient notre futur. Retour vers le futur est l’un des plus beaux trésors geek, je ne pense pas être très original en le citant, mais comment passer à côté ?

Citation : «  La route ? Là où on va, il n’y a pas besoin… de routes ! »

FIGHT CLUB

Synopsis : le narrateur, un expert en assurance, perd entièrement le goût de vivre et souffre d’insomnie chronique. En rentrant de voyage d’affaire, il fait la connaissance du mystérieux Tyler Durden, avec qui il va cofonder un club de combats clandestins, destinés à évacuer le mal-être par la violence.

Mon avis : David FINCHER est un monstre… un véritable génie. Faites lu diriger Brad PITT et Edward NORTON et vous obtenez l’un des plus belles expériences cinéma. Ce film est tellement à part, inclassable, on nage entre le drame, le thriller, la critique de la société, parfois même le film d’ambiance, c’est du … Fight Club. Je ne vais pas développer d’arguments pour la réalisation : David FINCHER, ça suffit ! C’est bon, c’est dynamique, bien lent quand il le faut… La paire d’acteurs que nous avons là possèdent tous deux un talent inouï, parfois le film est porté par un poids lourd, ici nous avons la chance d’en avoir deux et pas un n’éclipse l’autre, malgré que… (Pas de spoil !!!). Je ne suis pas original, nous sommes nombreux à s’être laissé séduire par cette fiction, autant que par le joli minois de Brad PITT (je suis trop jaloux, il a grave la classe dans ce film…). Vraiment, à ceux qui ne l’aurait pas visionné, si vous désirez vraiment voir quelque chose que l’on ne voit pas ailleurs : ce film est pour vous. Venez distribuer des beignes avec Tyler !

Citation : « la première règle du Fight Club est : il est interdit de parler du Fight Club. La seconde règle du Fight Club est : il est interdit de parler du Fight Club. »

C’est encore plus dur qu’avec les jeux vidéo (où j’ai pu regrouper par licence), ici j’ai dû faire des choix difficiles, qui vont certainement me pousser à faire un volume deux, j’ai encore tellement de films à partager. J’espère qu’avec cette petite liste, vous aurez quelques idées pour les soirées où vous ne savez pas quoi mater. J’ai essayé de choisir les films les plus « honnêtes » en terme de qualité, j’ai pas craqué à vous citer : Zoolander, Rocky IV, les Gremlins… et pourtant j’ai vraiment aimé ces films aussi ! Ces films que j’ai partagé, je pense sincèrement que tout bon cinéphile peut y passer un bon moment. Ma sélection peut paraître un peu sombre, mais j’aime les univers un peu noir et cruel car le but du cinéma est avant tout l’évasion, sortir de notre quotidien un peu trop lisse et conformiste. Je vous invite à poster votre propre liste. A terme, j’aimerai pouvoir définir, avec une liste exhaustive, quelles sont les œuvres majeures de la communauté geek. A creuser…